25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 15:32

Hier après-midi, avec mes confrères chimistes, nous allions vister un lieu de mémoire de chimistes:

le musée Curie. Il n'est pas besoin d'être chimiste pour le visiter, et l'entrée est libre du mercredi au

samedi entre 13 et 17h, c'est au 1 rue Pierre et Marie Curie, dans le 5è arrondissement de Paris.

Au musée Curie

En 1898, Pierre Curie et son épouse Marie, d'origine polonaise, découvrent le polonium et le radium

qu'ils isolent à partir d'un minerai, la pechblende (qui contient surtout de l'uranium, et que l'on trouvait dans les mines

d'argent en Bohême), et qualifient la radio-activité (désintégration de noyaux atomiques instables émettant des

radiations et des particules). Ils créent l'Institut du Radium de Paris en 1914, où le bureau et le dernier

laboratoire de Marie Curie ont été conservés. C'est ce que l'on voit au musée Curie.

Ci-dessous, la chaîne de désintégration du Radium 224, considéré comme un candidat potentiel pour la médecine nucléaire,

en raison de sa courte demi-vie de 3,62 jours (comprenez qu'il n'irradiera pas trop longtemps les patients!)

 

Comme le musée n'est pas très grand, et qu'il y a déjà deux groupes à l'intérieur, nous attendons,dans

le jardin, en regardant l'exposition de photos "Paillasses et blouses blanches", et quoique les chimistes

sur les photos soient nos vénérables aînés, la contemplation des paillasses nous rajeunit tous.

Au musée Curie

A l'intérieur du musée, il y a le dernier laboratoire où exerça Marie Curie, et son bureau. Les deux

sont, d'un point de vue de chimiste, modestes et usuels. C'est surtout un lieu de mémoire.

Dans la galerie à l'entrée, des appareils à produire, transporter, mettre en oeuvre des éléments radioactifs.

Et une collection de créations radioactives et commerciales du début du XXè siècle, crème au radium

destinée à embellir la peau (tant qu'il en reste), appareils en caoutchouc radioactif à rectifier le corps...

Au musée Curie

On trouve aussi, et c'est émouvant, des écrits de Marie Curie, dans son rôle de directrice de laboratoire,

et de scientifique de très haut-niveau (seule femme double prix Nobel, de physique en 1903, de chimie

en 1911, et seule double prix Nobel dans deux disciplines scientifiques différentes). Pour vous faire

sourire, voici une invitation en bonne forme à cesser de la solliciter pour des activités de diva...

Au musée Curie

Irène, la fille aînée de Pierre et Marie Curie fut aussi une lauréate du Prix Nobel ainsi que

son époux Frédéric Joliot. Voici ci dessous la famille aux cinq prix Nobel...

Pierre, Marie, Irène Curie, et Frédéric Joliot, de gauche à droite

Pierre, Marie, Irène Curie, et Frédéric Joliot, de gauche à droite

Si vous passez par le Quartier latin... au-delà de ce qui est donné à voir, le musée est philosophiquement

intéressant par la modestie et la simplicité de son laboratoire. Les découvertes qui changent le monde

(rayons X, radiothérapie) peuvent naître de peu de choses, et de beaucoup de volonté. A méditer...

 

Sylvie, blogmestre

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 09:12

Hier soir, il y avait salle Gaveau la première de la comédie musicale Oliver Twist, en français, à partir

du roman de Charles Dickens. Surprise de l'absence de programmation musicale de la salle Gaveau pendant

une quinzaine de jours, j'ai découvert la création de cette comédie musicale, et pensé qu'il pouvait être amusant

d'aller à la première, s'il restait des places.

Oliver Twist

J'arrivai à Miromesnil à 20h07*, sur le mauvais trottoir, ce qui me permit de prendre une photo de l'extérieur

du lieu mythique qu'est cette salle de concerts, que l'on voit ci-dessus. Je remarquai qu'il y avait beaucoup d'invitations,

et que le public n'était pas le public habituel de la salle Gaveau, il était globalement plus jeune, expressif, avec enfants.

Beaucoup arrivèrent en retard, contrariant les habitudes de ponctualité de la vénérable institution.

Oliver Twist

Il restait des places sans visibilté, au "pourtour paradis", j'en ai acheté une, sachant que statistiquement,

il y a toujours des absents dans les autres catégories, qui permettent de se replacer.

Au pire, on profite de la musique dans son siège d'origine!

Oliver Twist

Voici la salle Gaveau de ma place d'origine, nimbée d'un éclairage bleu. J'étais en bonne compagnie, mon voisin était violoncelliste!

La couleur de l'éclairage est infidèle, je pense que mon appareil photo capte des vibrations lumineuses bleues au-delà du

spectre visible aux humains, et les restitue avec ardeur... La salle était seulement en demi-pénombre bleutée.

Oliver Twist

Voici la scène, vue debout de la place que j'ai occupée assise pendant le spectacle, toujours en excès de bleu par rapport

à la couleur réelle. Sur le fond était projeté un collage d'articles de journaux, et en surprojection, étaient

projetées des images fixes ou animées en noir et blanc teinte sépia qui illustraient ce qui se passait

sur scène, ou constituaient une toile de fond pour le décor. Il nous fut précisé que les photos

étaient interdites, sauf aux saluts. Voici donc la bande-annonce de la comédie musicale:

 

 

Comme vous pouvez le voir, la demi-pénombre est conservée pendant l'action. Ajoutez la disposition des sièges de la

salle Gaveau (conçue pour accueillir des concerts), et l'absence de familiarité des spectateurs avec la salle (qui se penchent

en avant pour mieux voir, occultant la scène aux autres personnes assises plus loin sur leur rangée), et vous comprendrez

que, quoique très correctement replacée, je n'aie à peu près rien vu de l'action sur scène. En revanche, je voyais très bien

l'un des musiciens, qui était aux claviers et dirigeait les chanteurs par le biais d'un écran de télévision

disposé dans la salle. Je pense qu'il s'agissait du compositeur Shay Alon (voir l'équipe créative ici)

 

Vous connaissez l'histoire: Oliver Twist était un jeune garçon de 13 ans, grandi en orphelinat après la mort

de sa mère à sa naissance, qui s'étant enfui lors d'un placement chez un artisan croque-mort, se fait

recruter par une bande de gamins détrousseurs dans les bas-fonds de Londres, au XIXè siècle. La bande

de gamins exerce ses larcins sous l'autorité d'un vieux bonhomme ambigu, Fagin, dont les protégés

deviennent criminels ou prostituées. Heureusement pour lui, Oliver a la chance de détrousser, en première

victime, son propre grand-père, qui le prend en pitié sans savoir qui il est, l'héberge, et le sort peu à peu

de l'emprise de la bande. Mais celle-ci revient à la charge... Ca se termine bien, Oliver retrouve sa famille!

 

C'est une histoire d'enfants qui peut être lue par des adultes, pour son caractère dramatique et historique.

La comédie musicale vue hier soir était plutôt comique et grinçante, donc plutôt enfantine de goût.

Elle était très applaudie, le public était chaleureux. Musicalement, c'était très au point, visuellement aussi.

Les musiciens étaient excellents, les chanteurs très bons. Quoique ce soit une vision de l'oeuvre de

Dickens que je trouve un peu réductrice, on doit saluer la qualité de l'adaptation. A l'entracte,

vers 21h45 je suis sortie respirer dans la rue. On nous a distribué de petits tickets pour pouvoir rentrer dans

la salle, mais, étant très fatiguée, je suis rentrée chez moi. Je prie les organisateurs de m'en excuser.

Tous les enfants grands et petits adoreront, j'en suis convaincue, cette comédie musicale. Placez-vous de face!

 

Sylvie, blogmestre

Oliver Twist
Oliver Twist
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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 08:36

L'orchestre de Paris a donné hier soir en concert, sous la baguette de son nouveau chef Daniel Harding,

la 10è symphonie de Mahler, et la donnera à nouveau ce soir, dans la grande salle de

la Philharmonie de Paris. J'étais au concert de ce 21 septembre.

Harding-mania

La salle était très pleine, mais il restait quelques places vides, peut-être des personnes ayant constaté que Mahler

n'était réputé avoir écrit que 9 symphonies complètes et jouées, tardivement prises de doutes?

La grande salle de la Philharmonie vue de l'arrière-scène

La grande salle de la Philharmonie vue de l'arrière-scène

Je cite à ce propos le livret qui nous a été distribué, il y avait "une malédiction du chiffre 9, nombre

indépassable des symphonies de Beethoven" (rappelez-moi combien Mozart a écrit de symphonies jouées...)

La 10è symphonie posthume de Mahler, est en fait une reconstruction orchestrée par Deryck Cooke en

1960 à partir de fragments et d'esquisses non orchestrées. Elle compte cinq mouvements. Il y eut

d'autres orchestrations, mais celle de Cooke est la plus communément admise. Elle dure 75 minutes.

Harding-mania

Ce qui m'a frappée hier soir, c'est l'engouement, le coup de coeur (amplement mérité) du public pour le

jeune chef britannique. Ce deuxième concert auquel j'assistai en cinq jours souleva le même enthousiasme

de la part du public présent. Daniel Harding galvanise ses musiciens et le public. D'ailleurs, le magazine

Cadences de ce mois va plus loin en titrant "Daniel Harding, coup de foudre", et lui consacre sa couverture.

De son côté, il fait de son mieux pour gommer les marques les plus apparentes de sa jeunesse, et se

donner l'air sérieux qui convient au rôle. Mais je ne crois pas que sa jeunesse dissuaderait le public.

Daniel Harding est le chef de coeur de la rentrée parisienne 2016, c'est ainsi.

L'orchestre de Paris aux saluts après le concert

L'orchestre de Paris aux saluts après le concert

La Xè symphonie de Mahler est une oeuvre de visionnaire qui sent la mort. La mort du

compositeur, qui surviendra dans l'année, et l'empêchera de la terminer, et la mort de tous ces hommes

qui s'affronteront dans le combat d'extermination de la guerre de 14-18 auquel son pays prendra part.

L'angoisse et les soubresauts de conscience de l'inéluctable y sont très perceptibles.

C'est aussi la suite de l'évolution de Mahler vers une musique plus symbolique et moins mélodieuse.

On a écrit de sa sixième symphonie qu'elle était angoissée, que dire de la dixième?

Un concert intéressant et magistral, bien que je lui préfèrerai les concerts Schumann et Brahms (à venir).

Daniel Harding à la tête de l'Orchestre de Paris

Daniel Harding à la tête de l'Orchestre de Paris

Voici ci-dessous la couverture du magazine Cadences de septembre./ octobre 2016

Allons-nous tous devenir Harding-maniaques? That's the question.

 

 

Sylvie, blogmestre

NB: le magazine Cadences est distribué gratuitement devant les grandes salles de concert, avant les concerts,

il traite de l'actualité de la musique classique vivante à Paris et en Ile-de-France,

ce numéro contient aussi un artcle très intéressant sur Eliogabalo

Harding-mania
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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 09:02

Il y avait hier soir en la cathédrale un concert donné par quatre solistes de la Maîtrise de Notre-Dame

de Paris, qui présentaient des polyphonies mariales du XIIIè au XXIè siècle.

Polyphonies mariales

Quoique le concert ait été annoncé sous le titre "Bach, Charpentier, Haydn", et Caldara sur l'affiche, ces quatre compositeurs

ne représentaient que la moitié du concert, ce qui a suscité une certaine incompréhension de la part du public, même si les autres

oeuvres, antérieures ou postérieures, étaient très belles aussi, et magnifiquement interprétées. Ayant un peu parlé avec deux

auditrices allemandes dans la file d'achat des billets, il y avait une grosse attente sur Bach, dont on espérait des chorals.

J'en fais mention ici parce que je pense que c'était un malentendu, et que le raccourci "Bach" utilisé était maladroit.

Polyphonies mariales

Voici ci-dessus nos jeunes solistes de la soirée: Laurence Pouderoux en soprane, Clotilde Cantau

en mezzo-soprane, Gaël Martin en ténor, et Matthieu Walendzik en basse, quatre très belles voix

puissantes. Ils étaient accompagnés à l'orgue par Yves Castagnet. Le programme du concert était

composé de chants à Marie, mère du Christ: Ave Maria, Ave Regina, Salve Regina, Stabat Mater,

Sancta Mater, Regina Coeli... Avant les quatre compositeurs cités, on comptait aussi Dufay

et Vittoria, et des extraits d'oeuvres anonymes comme le Libre Vermell de Monserrat. En

contemporains, il y avait Ropart, Gandrille, et Bannister dont l'Ave Maria était une création.

Ci-dessous, un extrait du Regina coeli de Marc-Antoine Charpentier qui terminait le concert:

 

Polyphonies mariales

Voici les solistes à la fin du concert, avec Yves Castagnet. Le concert fut très applaudi.

Il s'est terminé vers 21h45, et le public s'est dispersé dans la cathédrale.

Polyphonies mariales

Sylvie, blogmestre

 

NB: le site Concertclassic qui vendait des billets pour ce concert avait clos les ventes assez tôt (je l'ai consulté vers 14h), alors

que des billets pour le concert de 19h à la Sainte-Chapelle étaient encore accessibles à la vente, bizarrerie qui ne se justifiait pas.

Parallèlement, le site Classictic n'affichait pas ce concert à Notre-Dame quand je l'ai consulté à la même heure, mon malaise

a donc été assez grand en constatant que mes voisins y avaient acheté leurs billets... Quelqu'un connait l'explication?

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 08:35

Etant hier soir incapable de chanter, je suis allée à la deuxième représentation de l'opéra de

Francesco Cavalli, Eliogabalo, qui était donnée à l'Opéra Garnier. Des places de quatrième catégorie

s'étaient libérées dans l'après-midi, peut-être des spectateurs dissuadés par un article assassin paru

dans le journal Le Monde après la première... qui furent rachetées par d'autres heureux, dont j'étais.

Eliogabalo

J'arrivai en avance, deux longues files zigzaguaient sur le perron de l'opéra, devant les contrôles. En entrant, nous avons

tout de suite vu les fleurs, dont s'exhalait un parfum suave. Le grand escalier était tout orné de fleurs blanches odorantes.

J'étais placée à l'amphithéâtre, tout en haut, de face. Une excellente place au premier rang de l'amphi,

qu'il me fut hélas impossible d'occuper, car elle surmontait le vide de quatre étages. Je l'ai donc échangée avec celle d'une

autre personne, placée au deuxième rang, qui a bien gagné au change. Voici la vue du deuxième rang.

L'Opéra Garnier vu du poulailler

L'Opéra Garnier vu du poulailler

Il parait que lors de la construction de l'Opéra Garnier, les spectateurs de l'amphithéâtre étaient debout... Les sièges sont quand

même d'époque, quoique je ne sache pas laquelle! D'une rudesse vintage bien sentie, avec une barre dans le dos qui oblige à se

tenir droit. Dans les loges, il y a des chaises confortables. Mais l'Opéra Garnier est un monument historique, on ne touche pas.

Le côté sympathique de la situation, c'est que la rudesse des sièges fournit un sujet de conversation entre voisins...

Eliogabalo

L'opéra durait trois heures, et était entrecoupé de deux entractes de 20 minutes. Francesco Cavalli

était un compositeur italien très célèbre en son temps (XVIIè siècle), l'opéra est chanté en italien.

La musique est très belle, elle était jouée par l'orchestre Capella Mediterranea, sous la direction de

Leonardo Garcia Alarcon. L'orchestre comprenait un mélange d'instruments utilisés au XVIIè siècle,

comme les flûtes à bec, guitare, théorbe, clavecin, et d'instruments plus récents, comme les trombones.

L'opéra  décrit les amours et les turpitudes de l'empereur romain Héliogabale (3è siècle après JC).

La mise en scène était ici de Thomas Jolly, et les décors de Thibaut Fack.

 

Eliogabalo

Voici l'histoire: Eliogabalo est un séducteur pathologique dont l'activité principale semble être de

corrompre les êtres qu'il approche. Il jette son dévolu sur tout ce qui brille, et aucune loyauté l'arrête.

Autour de lui, on essaie d'organiser sa vie, mais il prend un malin plaisir à détruire les amours et les

serments d'autrui. Eliogabalo dans l'opéra est un contre-ténor interprété ici par Franco Fagioli,

vêtu d'une robe de chambre violette et or, avec couvre-chef assorti... L'or est un élément récurrent de

l'opéra,on en distribue à la plèbe qui se plaint du César, et Eliogabalo prend des bains d'or liquide

(ce qui m'a un peu inquiétée pour l'épiderme de l'interprète...) Eliogabalo, qui se promène avec quelques éphèbes

presque nus, sabote perversement, avec l'aide de Lénia les couples que forment ses proches. Cette Lénia

était la grande entremetteuse, avec l'aide du bouffon Zotico, fouetteur de dames.Lénia était habillée façon

Catherine de Médicis, avec les bras nus, des poignets de force, et une voix de baryton (l'interprète s'appelle

Emiliano Toro). Vous avez l'ambiance. Autour d'Eliogabalo, gravitent son cousin Alessandro (Paul Groves,

baryton), promis à Gemmira, soprane (Nadine Sierra), qui est la soeur de Giuliano, second contre-ténor,

interprété par Valer Sabadus, (déjà entendu à l'opéra de Massy, qui a une jolie voix veloutée), qui est lui promis à

Eritea, soprane (Elin Rombo), avec laquelle il forme un joli duo vocal. Gemmira tiendra le contre-ut pendant une

dizaine de mesures, ce qui déclenchera mes applaudissements, et tous ceux de l'amphithéâtre. A partir de cette prouesse

vocale et de la reconnaissance du public, on eut l'impression qu'une autre relation s'était établie entre les chanteurs et lui.

Eliogabalo rate l'empoisonnement d'Alessandro fomenté avec Lénia, et son palais est envahi par les

hiboux, funeste présage. La troupe finit par l'occire alors qu'il tentait de violer Gemmira, Lénia et Zotico

sont pendus. Entre les parties des chanteurs, Cavalli a placé des danses, qui font penser aux ballets de Lully

à l'intérieur des pièces de Molière, mais elles étaient peu utilisées dans la mise en scène, à mon regret.

Le troisième acte se termina en applaudissements scandés et très longs. Voici les artistes aux saluts:

Eliogabalo

Contrairement à ce qu'a pu écrire Le Monde, on ne s'ennuie pas, et les trois heures de musique passent sans s'en

rendre compte (sauf la dureté des sièges) J'ai regretté l'usage exclusif du noir dans les décors, et les escaliers (noirs)

déroulants ou mobiles omniprésents du premier acte (l'abus d'escaliers est-il freudien?) qui alourdissent le propos. La musique,

d'un compositeur dans sa maturité, vaut vraiment l'écoute. Les interprètes et les musiciens étaient

excellents. Une très belle soirée, qui sera enregistrée et diffusée sur le site de France TV culturebox le 7 octobre,

et ultérieurement sur France 2. Nous sommes ressortis par le grand escalier fleuri, que voici ci-dessous.

Ce sont les freesias présents dans la décoration, avec des roses blanches, qui donnaient la fragrance suave.

Eliogabalo

 

 

Sylvie, blogmestre

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 13:39

Voici une vidéo de l'après-midi du 18 septembre, c'est le Kyrie du Requiem de Mozart, par le Choeur 2

des Choeurs de Paris Lacryma Voce, ex-Choeurs de Paris 13, sous la direction de Matthieu Stefanelli,

avec au piano Nicolas Jortie, imperturbable malgré l'une ou l'autre fausse note de l'instrument...

Il a fallu traiter la piste audio de la vidéo, car les sopranes l'avaient saturée (!) Le résultat final est filtré, cela s'entend,

mais c'est mieux que la saturation. La prochaine fois j'apporterai un appareil qui ne sature pas dans les aigus...

 

 

J'avais une deuxième vidéo complète avec les deux choeurs, celle du Kyrie de la messe en sol de Schubert, que j'espérais

ajouter après désaturation, mais la restauration s'avère impossible avec mes moyens limités, j'en suis désolée.

 

Sylvie, blogmestre

 

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 07:59

Hier matin, sous un temps maussade mais sans pluie, je suis partie d'Arcueil-gare à 9h30*. Le train de 9h37 ne passa pas,

un train sans arrêt fut annoncé à 11 minutes d'attente, puis remplacé par un train s'arrêtant à 7 minutes. Las, le train qui

s'était arrêté à Arcueil, s'arrêta longuement à Laplace pour laisser passer le train dénommé "Epée13" qui lui courait après...

J'arrivai finalement à Saint-Michel Notre-Dame à 10h04**, et entrai dans la cathédrale au milieu du Kyrie...

Dimanche 18 septembre 2016

La Maîtrise de la messe grégorienne de 10h était composée de quatre jeunes femmes et de leur chef

Sylvain Dieudonné. La messe grégorienne fut dite presque exclusivement en latin, fait inhabituel.

Dimanche 18 septembre 2016

J'ai participé aux deux messes de 10h et de 11h30. La messe de 11h30 était animée par de jeunes enfants

de la Maîtrise d'enfants, dirigée par Emilie Fleury, que je voyais diriger pour la première fois, et par deux

solistes féminines adultes dotées de très belles voix. Les enfants chantaient une voix, qui était reprise

ensuite par l'assemblée, pendant qu'ils chantaient une deuxième voix. Ils chantèrent seuls la

Missa puerorum à une voix de Josef Rheinberger, et le "O Salutaris" de Léo Delibes. La messe

internationale était célébrée par un évêque béninois, avec une forte participation africaine.

 

Dimanche 18 septembre 2016

Je suis sortie de Notre-Dame pendant la communion de la messe internationale, vers 12h30, devant rejoindre la Porte de

Vincennes à 13h. J'ai repris le métro à l'Hôtel de Ville, pavoisé et enrubanné pour les Journées du Patrimoine, à 12h42***

Dimanche 18 septembre 2016

Il y avait en effet un week-end de travail des Choeurs Lacryma Voce, auquel je participai le dimanche.

J'arrivai à 13h pour rejoindre les choristes qui déjeunaient ensemble. Puis, pendant que le Choeur 1

travaillait le Kyrie de la messe en sol de Schubert, le Choeur 2 a travaillé  le Kyrie du Requiem de Mozart,

Nous avons ensuite chanté le Kyrie et le Credo de la messe en sol de Schubert, en choeurs réunis.

Le week-end de travail s'est terminé vers 17h30.

 

Sylvie, blogmestre

Dimanche 18 septembre 2016
Dimanche 18 septembre 2016
Dimanche 18 septembre 2016
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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 20:43

Samedi 17 septembre 2016 était la première journée du Patrimoine. Je vous avais indiqué que

Radio France donnait des concerts gratuits à cette occasion, et, pour ma part, j'avais réservé

une place pour une répétition publique de l'Orchestre Philharmonique, ce jour-là à 14h30.

Samedi 17 septembre 2016

Partie en avance d'Arcueil-gare, à 13h15, arrivée à Passy à 13h44* , j'étais devant la Maison de la Radio peu après 14h,

et pris ma place dans la longue file d'attente, qui avançait assez vite. Quand j'entrai dans l'auditorium, après le contrôle, le

niveau inférieur était en cours de remplissage. C'était le moment où jamais d'essayer des places où je ne suis jamais assise...

J'essayai les places qui sont au parterre, juste devant la scène. Voici la vue que l'on en avait:

Samedi 17 septembre 2016

Il me sembla que lorsque les sièges d'auditeurs seraient occupés, je ne verrais plus grand-chose.

Le premier balcon, mon repère favori, n'étant pas encore ouvert, j'allais essayer  la corbeille. C'était bien mieux.

Samedi 17 septembre 2016

Le public continuait à arriver, la salle était affichée complète pour cette répétition publique. Elle fut remplie au delà du premier

balcon, ce qui était joli pour une répétition. L'orchestre s'est installé peu à peu. Comme vous pouvez le constater sur les

photos, les musiciens étaient en tenue de ville, avec les étuis de leurs instruments à côté d'eux.

Samedi 17 septembre 2016

Mikko Franck arriva un peu après 14h30, et nous expliqua, en anglais, qu'il avait souhaité nous montrer

ce qu'on ne voit jamais quand on va au concert: une répétition précédant le concert. La répétition dura une

heure. Deux mouvements de la 1ère symphonie de Mahler furent joués, le 1er, et le 4ème. Ce ne fut

bien sûr pas linéaire, comme dans toute répétition, le chef faisait reprendre les passages qui ne lui

convenaient pas. Le public était remarquablement attentif (regarder une répétition est quand même un peu frustrant

quand on n'y participe pas... il est vrai que tous les mélomanes ne sont pas pratiquants!), et il n'y eut pas de bébé gazouilleur

ni d'empoignade comme le 21 juin pour la Fête de la musique. C'était très intéressant. Le public applaudit trois fois,

après chacun des deux mouvements, et à la fin. Mikko Franck a disparu très vite après la répétition,

j'ai pris une photo à la volée, mais elle est floue. Voici pour conclure une autre photo de l'Orchestre symphonique

de Radio France et du public derrière lui, très près, comme vous le voyez.

Samedi 17 septembre 2016

J'ai repris le métro à Passy à 15h54** après avoir croisé sur l'avenue du Président Kennedy deux autobus fous fous fous des

années 30, sortis de leur réserve pour les Journées du Patrimoine, et qui filaient un bon 40km/h attestant de leur grande forme!

 

Photo RATP, je n'ai pas eu le temps de sortir mon appareil!

Samedi 17 septembre 2016
Samedi 17 septembre 2016

Je suis ressortie le soir, départ à 20h15 d'Arcueil-gare vers l'église de la Madeleine où le choeur Amadeus donnait

un Requiem de Mozart, accompagné par l'orchestre de Jean-Louis Petit, qui dirigeait le concert.

Samedi 17 septembre 2016

Des affiches jaunes signalaient le concert de la rue, quand j'arrivai place de la Madeleine.

Samedi 17 septembre 2016

Le concert commença à 21h par une première partie où furent chantés par la soliste soprano les

Ave Maria de Schubert et de Gounod, puis le choeur entra, et chanta le cantique de Jean Racine

de Gabriel Fauré, puis l'Ave verum corpus de Mozart. Le choeur et l'orchestre enchaînèrent

ensuite la seconde partie, constituée du Requiem de Mozart.

Samedi 17 septembre 2016

J'aime bien ces concerts du samedi soir, qui bénéficient d'une ambiance recueillie. J'aurais du chanter au concert

précédent du choeur Amadeus, en renfort, le 20 août dernier, mais un problème de santé m'en a empêchée.

Voici un extrait du Requiem de Mozart du 17 septembre, le "Quam olim Abrahae":

 

 

Le concert s'est terminé sous les applaudissements vers 22h25. Après un bref détour dans le quartier,

j'ai repris le métro à 22h40, contente de ne rentrer chez moi "que" vers 23h20... On sait enfin qui plante de la rhubarbe

sur les marches de la Madeleine, c'est la mairie de Paris :-) N'y goûtez pas, ce n'est pas de la rhubarbe! Dommage.

 

Sylvie, blogmestre

Samedi 17 septembre 2016
Samedi 17 septembre 2016
Samedi 17 septembre 2016
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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 09:02

Hier soir, dans la nuit tombée, un cortège de parapluies cheminait vers les lumières de

la Philharmonie depuis la Porte de Pantin, sur le pavé luisant d'une averse incongrue.

Faust par Schumann, Goethe, et Harding

Le jeune chef britannique Daniel Harding y donnait son premier concert en qualité de directeur de

l'Orchestre de Paris, succédant à Paavo Järvi. Le concert présentait un oratorio de Robert Schumann,

intitulé "Scènes du Faust de Goethe". Il était interprété par l'Orchestre de Paris, le Choeur

d'adultes et le Choeur d'enfants de l'Orchestre de Paris, et sept solistes.

Faust par Schumann, Goethe, et Harding

J'avais un billet à un prix modique, à l'arrière scène au dessus du choeur, lui-même positionné

à l'arrière de l'orchestre. Le même concert sera donné demain dimanche 18 septembre à 16h30.

L'orchestre de Paris, à droite une partie du choeur d'enfants

L'orchestre de Paris, à droite une partie du choeur d'enfants

En lisant dans le livret ce qu'écrit Hélène Cao d'un certain Dr Faust, vivant au XVIè siècle dans

le Bade-Wurtemberg, et de l'obsession que ce savant homme transgressif a générée chez les hommes

de lettres et les musiciens du XIXè siècle, on ne peut que penser que la métaphysique faustienne

est contagieuse... Goethe a passé six décades à écrire ses deux parties du drame faustien,

soit plus de 16000 vers, Liszt, Berlioz, Gounod en feront des symphonies ou des opéras, Schumann

passera dix ans de sa vie sur son oratorio, dont la dernière partie sera créée à titre posthume. Il avait

préféré l'oratorio à l'opéra pour ne pas profaner la langue de Goethe d'une adaptation scénique...

Solistes et Daniel Harding (à droite)

Solistes et Daniel Harding (à droite)

L'oeuvre est très belle, et impose le respect. Quoique le genre oratorio soit plutôt daté de l'époque

baroque, l'oratorio romantique de Schumann correspond bien à l'épure qu'il souhaitait: Goethe mis en

musique, et seulement cela. Mais superbement mis en musique. Dès l'intervention du choeur, on note

une christianisation du drame: il y a un Dies irae (superbe), j'entends aussi un "quid sum miser",

et tout à la fin le "es ist vollbracht" de la Passion du Christ selon Saint-Jean. Il n'y avait sur le livret que

les titres des scènes des parties de l'oratorio, si vous souhaitez avoir un aperçu du texte, vous pouvez lire ceci.

La lecture du livret confirme que Goethe fait un parallèle entre Faust et le Christ.

Je ne suis pas en mesure d'apprécier toute la beauté de la langue de Goethe dans le texte, mais la musique de

Schumann est vraiment à découvrir, si comme moi vous ne connaissiez pas cette oeuvre.

Solistes masculins et Daniel Harding

Solistes masculins et Daniel Harding

L'interprétation est aussi superbe que la musique et Daniel Harding a fait la conquête du public

de la Philharmonie hier soir. Coup d'essai, coup de maître, bravo maestro! Je crois que je vais lire le Faust

de Goethe en édition bilingue, le fourmillement de personnages aux noms insolites m'a intriguée... Ci-dessus, le chef

d'orchestre en haut à droite, et les Faust divers (m'a-t'il semblé) à sa gauche. Corrigez si je me trompe!

Le concert a été filmé. Je suis partie pendant les rappels, vers 23h, et arrivée chez moi vers minuit.

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: à l'adresse de la Philharmonie, ce serait une bonne idée de différencier l'entrée des choristes de l'arrière-scène de celle
des spectateurs
, le cotoiement n'ayant pas été très harmonieux (le stress des plus jeunes sans doute). S'ils ont une
sortie badgée,
ne peuvent ils avoir la même entrée badgée, ce serait plus pratique pour tout le monde. Merci.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 15:39

Il y avait hier soir un concert de rentrée à l'Opéra Bastille, dirigé par Philippe Jordan,

où l'Orchestre de l'Opéra national de Paris déployait ses musiciens sur scène au lieu de

les enserrer dans la fosse en sous-sol, comme c'est l'usage pour les opéras. Au programme, pour notre

plus grand plaisir, des extraits symphoniques de la Tétralogie de Richard Wagner.

Soirée Wagner de rentrée

J'avais un billet acheté d'occasion au deuxième balcon, dans un endroit que j'aurais trouvé très vertigineux

l'an dernier. Quelqu'un près de moi est entré en disant "Hou! C'est vertigineux!", ce qui m'a fait sourire,

m'étant habituée à la salle, ses vertiges ne m'impressionnent plus. Voici la vue sur scène de ma place:

Soirée Wagner de rentrée

Impressionnant quand même, n'est-il pas? Le billet n'étant pas à mon nom, précisons que j'étais partie d'Arcueil-gare

à 19h15*, arrivée à la station Bastille à 19h50**, la sonnerie retentissant alors que je grimpais au 4è étage.

Voici la couverture du programme, récupéré plus haut en deux exemplaires, car ma voisine avait assez grimpé.

Soirée Wagner de rentrée

La date du concert était à l'intérieur, et bonne nouvelle, vous pourrez en profiter en radiodiffusion!

Soirée Wagner de rentrée

Nous avons entendu, de l'Or du Rhin, le prélude, les interludes, et l'entrée des dieux au Walhalla;

puis de La Walkyrie, la chevauchée des Walkyries, et l'Incantation du feu; puis de Siegfried,

les Murmures de la forêt. Après un entracte, qui m'a permis de lire quelques pages très wagnériennes dans

le programme, nous avons entendu, du Crépuscule des dieux, le voyage de Siegfried sur le Rhin,

la Marche funèbre, et l'Immolation de Brünnhilde. Voici l'Orchestre national de l'Opéra de Paris:

Soirée Wagner de rentrée

Comme vous pouvez le voir, la scène était gainée d'une conque acoustique, techniquement utile,

mais visuellement contribuant à l'assombrissement de l'ensemble (le sol est sombre, les costumes sont noirs,

heureusement qu'il y a les cuivres et les tubas, wagnériens ou non, qui brillent!)

Soirée Wagner de rentrée

Ci-dessus, une partie des cuivres. Les tubas conçus spécialement par Wagner pour la Tétralogie,

hybrides de cor et de tuba, sont à droite de la dernière rangée. Précisons que ces tubas wagnériens

ont été utilisés par Anton Bruckner dans sa 7è symphonie (oui oui, celle dont je dois parler dans

mon article en retard sur le cycle Barenboïm), en hommage à Wagner.

 

Le concert était grandiose, chuchotant ou tonitruant, vibrant, dirigé par Philippe Jordan toujours excellent,

en pleine forme et paraissant enchanté de retrouver son orchestre et son public. La partie de Brünnhilde

fut chantée par la soprano Anja Kampe, que le chef embrassa à la fin, et qui fut rappelée jusqu'à

ce que les musiciens donnent le signal du départ.

Soirée Wagner de rentrée

Un superbe concert à réécouter sur France Musique, très fort (Wagner, ça s'écoute fort, disait mon père

en imposant la Tétralogie à tout son immeuble, qui n'en demandait pas tant...) avec une bonne chaîne!

 

Sylvie, blogmestre

Soirée Wagner de rentrée
Soirée Wagner de rentrée
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