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... vu par lui-même.
Et photographié par Catherine.

Une éducation musicale ?

J’ai abordé le chant choral sur le tard : mon père était mélomane, mais il n’a pas fait suivre d’initiation musicale à ses 4 garçons ; je n’avais donc pas dépassé le niveau de solfège de l’école primaire. J’écoutais avec plaisir des disques de musique classique, mais je franchissais très rarement la porte d’une salle de concert.

Et puis, en 2004, un collègue de travail a affiché le programme d’un concert auquel il allait participer, le « Requiem » de Verdi, par le Chœur Arioso, à l’église de la Trinité. Quelle révélation ! Mais en même temps, l’impression d’un domaine inaccessible…

Et comme, par tempérament, je fais rarement les choses à moitié, mon activité professionnelle, avec des déplacements longs et fréquents hors d’Europe, ne me laissait pas la disponibilité nécessaire pour envisager d’entreprendre une telle activité de façon régulière et suivie.


Les premiers pas musicaux ?

Quelques temps plus tard, mon emploi du temps professionnel s’était définitivement libéré.
J’avais idée de chercher une chorale à la mesure de mes possibilités, par exemple un ensemble gospel. Le hasard de tracts distribués par des choristes, un lundi d’octobre 2005, devant une entrée de métro Place d’Italie a de nouveau forcé le destin : ce même « Requiem » de Verdi serait accessible à tous, et pourrait être chanté 8 mois plus tard par un millier de choristes au Palais des Congrès ! Inimaginable !


Réunion d’information le soir même, test vocal : encourageant, mais ressorti aphone !
Inscription et débuts le mercredi suivant. Et la confirmation de cette révélation initiale,
quand le chœur débutant, après un assez long travail de déchiffrage, commence à entonner le premier mouvement sous la direction de Jacqueline Renouvin, qu’on ne remerciera jamais assez : Magiccc ! Une centaine de voix qui, individuellement, pourraient être banales, s’unissent pour produire le meilleur !

Conscient de mon ignorance profonde, je me suis inscrit aussitôt au cours de solfège, avec la ferme intention de rattraper un peu le retard… avec bien sûr une marge de progression considérable.


Et ça change quoi ?

Le destin a voulu que mes premiers pas de choriste coïncident avec le début d’une bataille pour la vie. Le projet de chant choral a alors constitué une réelle motivation, un véritable soutien, un challenge aussi. C’est ce qui m’a permis de franchir de nombreux obstacles au cours de des 4 dernières années. Verdi, Haendel, Beethoven, Rossini, Bach, Vivaldi, Puccini, Brahms, que de magnifiques découvertes, et que de bons moments !

Je tiens à évoquer des instants d’émotion intense, lorsque le pupitre de sopranos 2 du chœur confirmé entonne les chœurs du « Messie » ou le « Crucifixus » de la « Petite Messe solennelle » de Rossini : je dois le reconnaître humblement, Mesdames, je craque !!!


Quel engagement dans Les Chœurs de Paris XIII ?

Une volonté permanente : partager ce qui nous émerveille !
C’est ce qui m’encourage à engager des actions pour faire connaître Les Chœurs de Paris XIII ; mais aussi à découvrir (et faire découvrir) ce que font d’autres chœurs, d’autres chanteurs, d’autres artistes. Le terme « concurrence » en ce domaine m’apparaît détestable. Et je suis véritablement convaincu que nous avons tout à gagner à faire connaître et, dans la mesure du possible, à mettre en commun les talents de chacun.


Et c’est bien ce qui me guide lorsque je prends des contacts avec des municipalités  (20ème,      13ème),  des conservatoires (13ème), des responsables de paroisses qui pourraient accueillir nos   concerts (N-D de la Croix de Ménilmontant, St Jean Bosco dans le 20ème), lorsque j’organise notre  participation au Forum des Associations Rentrée 13, lorsque je recommande des spectacles de compagnies théâtrales (Centre Dramatique de La Courneuve), musicales (Troupe Vocale Catimini) ou lyriques (Compagnie Minute Papillon, Ensemble Haeliantus, Duo Vocal Zéphyr), des concerts (Dimanches Musicaux de St Marcel, Cantates de Bach). Et si ça pouvait donner des idées…

Et puis assurer la cohésion du pupitre ! Ca n’est pas toujours spontané, il faut bien mettre de l’huile dans les rouages, alors merci, Jacqueline (Paulhan) pour ton engagement incessant auprès des pupitres de ténors, et pour tes bonnes idées, par exemple « la soirée des ténors » ! On ne va certainement pas se contenter de t’observer à te démener toute seule, et c’est grâce à cela que malgré notre effectif plutôt limité, on parvient toujours à se faire entendre !


Pourquoi venir chanter le lundi et le jeudi ?

Plusieurs raisons : d’abord, les choristes du jeudi, c’est bien connu, déchiffrent à vue… enfin, lorsqu’ils ont déjà chanté une œuvre et qu’ils la connaissent par cœur. Evidemment, je n’en suis pas là, et les séances de déchiffrage et de pupitre le lundi sont des plus bénéfiques ! Et puis les pupitres de ténors du lundi élémentaire et du jeudi confirmé ne sont pas très garnis, l’effectif aux répétitions varie entre 6 et 10 ténors, et il faut bien assurer, à côté de 50 alti (ou davantage) ou autant de sopranos déchaînées !  


D’autres activités associatives ?

Une association presque gratuite de stretching, l’occasion de rencontrer des personnes de tous milieux, de tous âges et de toutes conditions qui viennent essayer de remettre en état leurs organismes mis à mal par la vie sédentaire. On y trouve aussi des musiciens, des choristes d’autres associations, des futurs choristes…

Et puis une autre chorale, des chants du monde ; créée par des enseignants mais ouverte sur le quartier. Un lieu de répétition symbolique : l’école maternelle où mes enfants ont commencé leur scolarité il y a 25 ans. Une ambition musicale raisonnable, mais surtout le plaisir de chanter ensemble ! Là aussi, l’occasion d’échanger avec des personnes de plusieurs chorales…


Une devise ?

« Bien faire et laisser braire ». Chacun est responsable de sa vie et le temps nous est compté. Si on veut voir aboutir des projets, il faut donc s’y consacrer sans retard, avec obstination, avec lucidité aussi, sans se laisser décourager par des critiques faciles ou l’absence de réaction.

Ce qui me désole ?

L’apathie, l’indifférence, la résignation, l’absence d’imagination, aussi bien chez les personnes que les organisations.

Un mot d’encouragement ?

L’initiative individuelle est possible ! Elle n’est pas toujours soutenue, parfois découragée, elle peut engendrer des déceptions, des moments de doute, mais elle n’est pas vaine. Je pourrais ajouter que ce blog en est la parfaite illustration, merci Sylvie…

Jacques, ténor du choeur confirmé

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