Ce dimanche 29 mai 2016, après la Comédie Française, je devais rejoindre Massy avant 19h pour le
concert de l'orchestre symphonique de l'Opéra de Massy, qui donnait, notamment la Messe du
couronnement de Wolfgang Amadeus Mozart, que nous avons chantée en 2014. Eu égard à l'accident survenu
à Massy (un camion est tombé sur le RER) qui a entraîné une coupure d'une partie de la ligne, j'ai préféré prendre
l'autobus 197 Porte d'Orléans, après avoir travaillé sur les photos de mes sorties antérieures pendant la pause
goûter, à Montparnasse. Le bus 197 a pour terminus « Massy Opéra », je ne risquais pas de me tromper !
Le bus comportait des sièges larges, ce qui m'a permis, pendant les 50 minutes du trajet, de rédiger un article de blog
sur mon ordinateur. A mon arrivée à l'opéra, j'ai demandé un duplicata de mon billet réservé, parce que j'avais
emporté seulement le courriel de confirmation, sans le billet...
Ma place était en haut de l'amphithéâtre, en mezzanine 2.
L'opéra de Massy vu de la place X13
J'ai croisé de nombreux choristes en arrivant, je savais qu'ils chantaient ce concert pour la deuxième
fois dans l'après-midi à Massy. Ils étaient aussi la veille en concert à Yerres. Un week-end très dense !
Le choeur, très nombreux, comportait des choristes venant de dix chorales différentes d'Ile-de-France,
très majoritairement en provenance de l'Essonne. Ils eurent du mal à tenir sur les praticables mis
en place sur la scène, ce qui est un problème récurrent des choeurs à fort effectif...
Le grand choeur composé de dix chorales
L'orchestre de l'opéra de Massy était composé de trente instrumentistes. Leur chef, Dominique Spagnolo,
nous expliqua qu'il s'agissait d'un orchestre dans une configuration mozartienne, sans violons alto
(il n'y avait pas de flûtes non plus). En revanche, l'orchestre était très cuivré, puisqu'il comptait 7 cors,
trompettes, et trombones, outre 4 hautbois et bassons. Des timbales et des cordes complétaient l'effectif.
Les trois œuvres au programme étaient un motet de Mozart, Exultate Jubilate K165, puis la Messe
du Couronnement, et enfin une cantate composée par le chef d'orchestre, intitulée « Jubilate Domino »,
d'après le psaume 100. Les trois œuvres se succédaient sans entracte.
Initialement composé pour un castrat, le motet Exultate Jubilate de Mozart, correspondant à la liturgie
catholique du jour, est à notre époque chanté par une soprano « agile », il s'agissait ici de Fanny Crouet,
qui vocalisa brillamment, avec beaucoup de succès. L'Alleluia final, très connu, suscita un fort engoue-
ment de l'audience, la soliste reçut des fleurs et fut rappelée par nos applaudissements.
Quand Mozart composa la Messe du Couronnement, il avait 23 ans. Il était alors maître de chapelle à
Salzbourg, sa ville natale. Les messes commandées par l'archevêque se devaient d'être courtes et
solennelles (trompettes et timbales), celle-ci est « ramassée », dit le livret du concert, que l'on pense au
Credo qui expédie en quelques portées ce que Bach exprimait en plusieurs choeurs ! C'est une messe
essentiellement chorale, avec quelques passages pour quatre solistes. Le choeur prit vite ses marques,
et s'avèra excellent, ce qui était remarquable puisqu'il s'agissait d'un choeur composé de multiples
chorales. La Messe du Couronnement, splendidement exécutée, fut très applaudie.
Avant d'entendre la troisième œuvre, la cantate de Dominique Spagnolo intitulée Jubilate Domino, qui est
une création, le compositeur nous expliqua son intention de créateur, et la manière dont il avait travaillé.
Il décrivit l'objectif : intégrer un concert comportant deux pièces de Mozart, en restant dans la même tonalité,
avec le même orchestre, le même choeur. Il nous fit écouter quelques détails de l'oeuvre, puis nous l'avons
entendue en entier. C'est une œuvre en do majeur, comme la Messe du Couronnement, sur un texte
religieux, le psaume 100, qui est un chant de louange et d'allégresse, déjà mis en musique par
d'autres compositeurs comme Purcell, Delalande, Britten... Le dernier mouvement, particulièrement
éclatant sera repris en bis après les applaudissements nourris de l'assistance, ravie de cette belle
composition moderne, sous-tendue de références musicales antérieures.
Les solistes revinrent pour les saluts, et plusieurs autres personnes parmi les organisateurs.
Nous sommes ressortis du théâtre après de longs et chaleureux applaudissements, vers 20h40.
J'ai repris le bus 197 vers 20h50, qui nous déposa à Bourg-la-Reine, suite à un incident inconnu, puis le 297 qui passait par là,
jusqu'à Arcueil, puis le 162 qui va de la nationale 20 jusqu'au au bas de ma rue. Il pleuvait de plus en plus fort...
Je fus de retour chez moi vers 21h40, mouillée, malgré la précaution d'un parapluie emporté le matin.
Sylvie, blogmestre