20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 10:50

Le 18 mars 2017, j'avais enchaîné une répétition générale et un concert au Théâtre des Champs Elysées.

Entre les deux, j'avais constaté que ma voix n'allait plus très fort. Ce 18 mars, j'étais partie en métro vers 19h

avec beaucoup de conviction pour Passy ( pour aller à l'auditorium de la Maison de la radio) où n'était pas le concert,

puis avais bifurqué vers Alma-Marceau (où était le concert!) en prenant conscience de l'erreur in extremis...

Bref, j'étais très fatiguée. Le dimanche matin, ce fut dur ! J'arrivai à Saint-Michel Notre-Dame à 10h09*

et entrai rapidement dans la cathédrale.

Dimanche 19 mars 2017

La messe grégorienne fut célébrée par Mgr Chauvet, et animée par seize demoiselles de la Maîtrise,

sous la direction de Sylvain Dieudonné. Le programme chanté était conséquent, et très beau.

Le livre de l'Exode évoquait Moïse dans le désert frappant le rocher pour en extraire de l'eau, et faire

boire son peuple. Arte a diffusé récemment les Dix commandements de Cecil B. Demille, mais le film n'est plus

visible en replay, dommage, j'aurais volontiers ajouté le lien à cet article. L'Evangile était très long, c'était celui

de la Samaritaine à qui Jésus demande de l'eau, et à qui il propose "de l'eau vive". Le Credo fut parlé et

dit en français. Dans le Sanctus, je pus constater que je n'étais vocalement pas en forme, et que j'avais du mal à

suivre le tempo, par fatigue. Je compris qu'il n'était pas envisageable pour moi de chanter en concert l'après-midi.

La messe grégorienne fut diffusée en direct sur France Culture, comme les semaines précédentes.

Bravo à la Maîtrise pour sa belle exécution, et merci pour les personnes qui l'écoutent à distance!

Dimanche 19 mars 2017

La messe de 11h30 qui suivit fut animée par un quatuor de solistes SATB, qui chantèrent

une messe brève de Palestrina, très jolie, et pendant la communion un Ad Te levavi oculos meos,

accompagnés par Yves Castagnet à l'orgue de choeur.

 

 

 

Le Credo fut chanté en latin pendant cette deuxième messe. Aux annonces, nous furent rappelées

les conférences de Carême, un concert Salve Regina le 21 mars, une audition d'orgue, et le prochain

passage à l'heure d'été. Nous sommes ressortis de la cathédrale vers 12h40, dans un grand

accompagnement d'orgue joué par Vincent Dubois. J'ai repris le RER à 12h44**, direction Arcueil,

sans aller au concert participatif à Villeneuve-le-Roi du 19 mars, impossible pour moi ce jour, faute de voix.

 

Sylvie, blogmestre

 

NB: le présent article a été rédigé le 19 mars, et remis dans l'ordre chronologique le 20 mars

Dimanche 19 mars 2017
Dimanche 19 mars 2017
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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 08:21

Il y eut, pendant la semaine passée, quatre concerts au Théâtre des Champs Elysées, au cours

desquels l'Orchestre des Champs Elysées, sous la direction de Philippe Herreweghe interpréta les

9 symphonies de Ludwig van Beethoven. Voici les propos préliminaires du chef d'orchestre,

dans lesquels il explique la création de l'Orchestre des Champs Elysées et sa vocation:

 

 

J'avais décidé d'aller écouter deux de ces concerts, mais me suis trompée en réservant un premier concert

où je n'ai pu aller (le même soir que le concert Tchaïkovski, le 17 mars). Il ne me restait plus que

la dernière soirée, celle des symphonies 8 et 9, le samedi 18 mars.

Intégrale Beethoven par Herreweghe

J'avais la place R10 du premier balcon côté cour, la dernière de la rangée, d'où l'on ne voit

pas tout l'orchestre, mais d'où l'on voit de près. La salle du Théâtre était pleine.

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Le programme avait été édité pour l'ensemble des représentations, ce qui en fait un document

à garder. Jusqu'ici, j'ai gardé tous les livrets de tous les concerts auxquels je suis allée.

Intégrale Beethoven par Herreweghe

L'Orchestre des Champs Elysées joue sur instruments baroques, dont la sonorité est moins puissante

voire plus étouffée que celle des instruments modernes, et qui sont accordés plus bas.

Le concert commença par la 8è symphonie, une "petite symphonie" d'une trentaine de minutes,

 selon son compositeur. Créée en 1814 à Vienne, elle n'a pas les flamboyances romantiques des

symphonies qui l'ont précédée dans la créativité de son compositeur, mais elle est vive et nerveuse,

comportant même une unique transgression parmi ses soeurs: elle n'a pas de mouvement lent. En effet,

le deuxième mouvement est un allegretto scherzando, qui reprend un canon composé par Beethoven

pour son ami Maetzel, l'inventeur du métronome. Le mouvement est rythmé par les sons métronomiques

brefs produits par le basson, ce qui lui donne un effet, selon les auteurs, ingénu, ou comique.

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Le troisième mouvement utilise ces cors baroques qui ont des tuyaux circulaires de rechange,

puisque les pistons permettant de changer de tonalité ne se faisaient pas encore à l'époque.

Le troisième mouvement de la symphonie utilise les cors et les bois (ici flûtes en ébène, hautbois et

clarinettes en buis ou merisier, ou autre bois clair, avec peu ou pas de clés). Le quatrième mouvement

est tout en vigueur beethovenienne, avec un finale typique du compositeur, en coups d'archets

successifs, ponctués de silences. Très belle exécution, le chef est applaudi et rappelé.

 

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Mais, si agréable et sympathique qu'ait été la 8è symphonie, celle que le public attendait, c'était la 9è.

C'est pour elle qu'il s'était déplacé en masse et avait rempli tout le Théâtre des Champs Elysées.

L'Orchestre refit son entrée sur scène sous les applaudissements, suivi du choeur, puisqu'il s'agit de

l'unique symphonie de Beethoven dont un mouvement est chanté, le 4è. Le choeur était ici le Collegium

Vocale Gent, ensemble vocal de Philippe Herreweghe.Le choeur fut présent pendant toute la symphonie,

les solistes entrèrent entre le 2è et le 3è mouvement. La 9è symphonie fut créée à Vienne en 1824.

Le premier mouvement s'ouvre sur un trémolo mystérieux, puis l'orchestre prend une dimension

musicale épique, par touches successives, on s'approche du quatrième mouvement, qui est

l'apothéose de la symphonie (et celle du compositeur).

Intégrale Beethoven par Herreweghe

 

Les clarinettistes étaient arrivés sur scène avec trois instruments chacun, dont ils firent

successivement usage, et les cors changèrent de raccord en cuivre au cours de la symphonie.

Les timbales, qui avaient été très applaudies dans la 8è symphonie, où elles ont un rôle prépondérant,

étaient aussi très présentes dans la 9è. La 9è symphonie dure environ une heure, dont le quatrième

mouvement occupe la moitié, autant que la huitième symphonie entière. Bâti à partir d'un poème de

Schiller, connu sous le titre français d'Ode à la Joie (An die Freude en allemand), le 4è mouvement

est lui même divisé en 4 parties, qui alternent les tonalités, et se termine en ré majeur.

Ci-dessus, l'introduction du 4è mouvement de la 9è symphonie, manuscrit autographe.

Ayant participé à une 9è symphonie de Beethoven avec les Choeurs de Paris 13 et l'Orchestre d'Espoir sans frontières,

donnée à l'UNESCO en 2012, j'attendais impatiemment la partie vocale de l'oeuvre... Le soliste basse donna le

départ alternant les "Freude!" avec le pupitre des basses, puis les trois voix graves entonnèrent le

"Freude schöner Götter Funken" à l'octave grave, repris par les sopranes à l'octave haute.

Les solistes forment ensuite un quatuor, et le choeur intervient à nouveau pour "Ja wer auch nur

eine Seele", toujours aussi haut pour les sopranes et les ténors, qui chantent un véritable morceau

de bravoure. Le Collegium Vocale Gent étant un choeur d'exception, en fait une interprétation parfaite.

Après une nouvelle alternance avec les solistes, le choeur revient sur les "Küsse gab sie uns und Reden",

qui oscillent très haut dans la tessiture aiguë, mais le compositeur a prévu encore plus fort: il y a deux

portées de la aigus tenus après les "Cherub steht for Gott", qui constituent une sorte de mise en bouche, avec

des si aigus. Là, le choriste ordinaire a décroché... il reste quelques téméraires qui se cramponnent collectivement,

on oublie le texte pour ne plus penser qu'aux notes qu'il faut tenir, tenir, tenir, tenir... Evidemment, le Collegium

Vocale Gent ne vit pas de tels affres, cependant, je constate que la facilité évidente du début du 4è

mouvement souffre un peu des aigus tenus fortissimo. Le compositeur a prévu de faire redescendre

ensuite les voix aiguës dans le grave, sans doute pour leur donner un peu de repos. Mais ce n'est que pour

les propulser à nouveau vers les sommets avec le mouvement endiablé de la fin du "Seid umschlungen

Millionnen". Beethoven avait une conception instrumentale de la voix humaine: le choriste est capable de monter

jusqu'au la, ou plus, poussons-le répétitivement à son maximum. Mais, contrairement au violon, le choriste se fatigue!

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Les solistes et le choeur ont interprété brillamment ce quatrième mouvement. Je suis heureuse pour ma part,

de l'avoir entendu chanter par un choeur professionnel, et d'avoir pu voir simultanément le choeur chanter, car les

difficultés de la partition sont parfois plus visibles qu'audibles, on voit l'effort physique fourni par les choristes,

qu'ils s'arrangent, auditivement, pour ne pas laisser paraître, c'est la moindre des choses.Le public du Théâtre

des Champs Elysées, qui suspendait son souffle pendant le concert, était en liesse. Les solistes

revinrent plusieurs fois saluer, accompagnés de Philippe Herreweghe, qui circula ensuite parmi

les musiciens pour les faire lever par pupitres (photos précédentes). Les voici à l'avant de la scène:

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Après de multiples rappels, les musiciens saluèrent définitivement, et le public ressortit de la salle.

J'entendis derrière moi un jeune homme qui disait que "ça donnait envie de faire du chant", je ne pus m'empêcher de me

retourner et de lui répondre "un conseil: ne commencez pas par cette oeuvre-là!" Il fut un peu surpris, mais la facilité

des interprètes de ce soir était trompeuse! Ce fut un très beau concert, l'apothéose de cette intégrale

Beethoven, mais la 9è symphonie est vraiment une oeuvre difficile à chanter pour des amateurs. Nous sommes

ressortis dans l'avenue Montaigne vers 21h45. Sur le Pont de l'Alma, je fredonnai l'air des Küsse gab sie

uns und Reden, qui est charmant dans sa forme, dansant. Le concert m'avait aussi donné envie de chanter!

Intégrale Beethoven par Herreweghe

Sylvie, blogmestre

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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 11:54

Le Choeur polyphonique de Choisy le Roi donnera trois concerts participatifs les 19, 25 mars,

et 26 mars 2017, en compagnie de trois autres choeurs. Les concerts seront donnés à Villeuve-le-Roi,

à Choisy-le-Roi, et à Paris, en l'église Saint-Louis en l'Ile. Au programme, le Gloria de Vivaldi

(c'est la partie participative des concerts), le Te Deum de Haydn, la 20è symphonie de Mozart,

et le concerto pour violon d'Albinoni.

Trois concerts participatifs Vivaldi (et Haydn, Mozart, Albinoni)

J'ai participé à la pré-générale du Gloria de Vivaldi le dimanche 12 mars à Choisy le Roi, ainsi qu'à la répétition

générale en l'église de Villeneuve-le-Roi l'après-midi du 18 mars 2017 de 15h à 16h30 environ (ci-dessous,

une  photo du début de la générale du Gloria). Je participerai à l'un au moins des concerts.

Eglise de la Faisanderie, Villeneuve le Roi, répétition générale

Eglise de la Faisanderie, Villeneuve le Roi, répétition générale

Retour en bus puis par le RER à Choisy-le-Roi, où, surprise, ci-dessous,

une affiche des trois concerts devant la gare de Choisy!

 

Sylvie, blogmestre

Affiche des concerts devant la gare RER de Choisy le Roi

Affiche des concerts devant la gare RER de Choisy le Roi

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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 09:25

Hier soir, j'avais acheté un autre billet d'occasion pour un spectacle de la Philharmonie

qui était à peu près complet, l'opéra La Pucelle d'Orléans de Piotr Ilitch Tchaïkovski par

le Choeur et l'Orchestre du théâtre du Bolchoï, sous la direction de Tugan Sokhiev.

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

Ma place était au 2è balcon de côté, suspendu, au-dessus du choeur.

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

L'opéra, en quatre actes et six tableaux, fut créé en 1881 à Saint-Petersbourg. Tchaïkovski était féru

de culture française, et au XIXè siècle, Jeanne d'Arc était à la mode. Tchaïkovski s'était inspiré de

la pièce homonyme de Schiller, de 1801, pour écrire son opéra. Il s'est aussi inspiré de Michelet, de

Wallon, et de Barbier. Ces sources diverses, pas forcément très exactes, donnent un assemblage

un peu hétéroclite, qui surprendra tout Français ayant appris à l'école l'histoire de Jehanne d'Arc,

la bergère de Domrémy partie de Lorraine en 1428  bouter les Anglois hors de France...

 

 

La troupe musicale du Bolchoï comprend 100 instrumentistes et 80 choristes.

Ils occupaient hier soir toute la scène de la grande salle de la Philharmonie.

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

Le concert, qui commençait à 19h, dura jusqu'à 22h40 environ. Il fut divisé en deux parties de

deux actes chacune, et entrecoupé d'un entracte. Dès l'ouverture, on comprend qu'il s'agit d'une

oeuvre que l'on aimera sans difficulté. Elle rassemble la facilité d'écriture de Tchaïkovski, et son

aptitude à séduire le public. Ecrite pour de nombreux instruments, elle est brillante et sonore. Le choeur

est un choeur russe, pas particulièrement un choeur lyrique, mais un choeur qui chante selon la

technique russe, que j'apprendrais volontiers, c'est-à-dire puissamment. Très puissamment. Dans les

passages fortissimo du choeur, je constate qu'il couvre l'orchestre et que les violons se battent pour exister...

Le livret est en russe, avec sous-titres en français.

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

Ci-dessus le choeur du Bolchoï, les choristes féminines ont une jolie tenue grise dont le haut est en dentelle

sur un bustier opaque, avec des sequins brillants, et des broderies. Il y a vingt choristes par pupitre SATB,

répartis en tessitures 1 et 2. Onze musiciens extérieurs complétaient l'ensemble, des trompettes et

trombones qui s'étaient placés en haut de l'arrière-scène à gauche du chef, et un organiste, le grand

orgue étant situé derrière l'arrière-scène à droite du chef. Les auditeurs des derniers rangs de l'arrière-scène

ont donc profité de la triphonie assez directe, l'orchestre et le choeur en face, les cuivres dans l'oreille droite,

et l'orgue dans l'oreille gauche, oreilles que certains n'ont pas hésité à boucher dans les passages héroïques!

Contrairement aux orchestres français, l'orchestre du Bolchoï n'utilisait pas les protections en plastique transparent

dont sont équipées les formations françaises, pour que les instrumentistes ne se gênent pas entre eux.

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

On voit ci-dessus Anna Smirnova, mezzo-soprano (en blanc), qui interprétait Jeanne dans l'opéra, ainsi

que Tugan Sokhiev, qui dirigea l'orchestre et le choeur à mains nues pendant plus de trois heures, des

mains très expressives, dont il utilisait les mouvements de doigts pour donner des indications sup-

plémentaires. Ce fut grandiose. La musique, la puissance des musiciens, l'excellence de l'ensemble.

 

L'histoire utilisée par Tchaïkovski est fidèle dans les deux premiers actes à ce que nous connaissons.

Jeanne, une bergère lorraine, est appelée par des voix célestes à voler au secours de Charles VII qui

est en train de perdre la France dans une guerre sans issue contre les Anglais. Elle quitte Domrémy

pour aller à Chinon rejoindre le roi, et avec sa présence qui galvanise les soldats français, la guerre

tourne à l'avantage de Charles VII. Puis entre en scène un certain Lionel (?), issu de la pièce de Schiller,

dont Jeanne tomberait éperdument amoureuse, ce qui altère le voeu qu'elle a fait de rester pucelle

pour sauver la France. Charles VII est couronné à Reims (c'est là qu'interviennent les instruments extérieurs)

dans le troisième acte. "Lionel" le séducteur fait son retour dans l'acte 4, ce qui nous vaut un duo

d'amour entre Jeanne et lui (Piotr Ilitch, mon ami, vous n'avez rien compris à la psychologie de la petite bergère...)

 

Jeanne d'Arc de Tchaïkovski

Finalement, c'est la faute morale que constitue ce sentiment pour "Lionel" (s'il s'était nommé Godefroy

au moins...) qui brise Jeanne. Dans Jeanne la Pucelle, Rivette la faisait courtiser par Gilles de Rais, ce qui paraissait

plus recevable, il est vrai que Tchaïkovski ne pouvait pas s'inspirer de Rivette... Elle accepte d'être châtiée et

brûlée vive pour la rédemption de son péché. Dans le livret, nous apprenons que Tchaïkovski avait écrit

à son frère "En lisant le livre sur Jeanne d'Arc et en arrivant au passage de l'abjuration et de l'exécution,

j'ai eu une terrible crise de larmes. J'ai eu soudain tellement mal, tellement pitié de l'humanité toute entière,

et j'ai été pris d'une épouvantable tristesse". Voici l'explication de l'existence de Lionel et de l'idylle:

Tchaïkovski a trouvé que la vérité crue de l'exécution de Jeanne par l'Inquisition parce qu'elle gênait avec

ses voix célestes était trop violente, et lui a inventé un bonheur terrestre pour atténuer sa souffrance.

Et cette version avec idylle est cohérente pour le romantisme de l'époque de son écriture.

 

Le choeur et l'orchestre du Bolchoï furent ovationnés à la fin de l'oeuvre, et rappelés abondamment

par des auditeurs ravis de cette magnifique prestation. Nous espérons vous revoir bientôt!

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: Le 9 mars, j'aurais dû entendre le concert de Nelson Freire à la Philharmonie. J'avais acheté un billet d'occasion,

qui devait m'être remis en mains propres avant le concert. Mais le vendeur avait décidé, contrairement aux

conditions générales de vente, qu'il n'en ferait rien avant le concert...  il m'en a fait part tardivement. Trop tard

pour moi. J'ai par conséquent demandé l'annulation de la vente, ne souhaitant pas faire 30km aller-retour pour

un concert dont l'existence du billet n'était pas certaine. Ce soir-là, je suis donc restée chez moi.

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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 08:53

Il y avait hier soir un concert en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, organisé par le Musée

de l'Armée, qui propose un très beau programme de concerts, dans un édifice historique,

l'église de l'Hôtel des Invalides, doté d'une remarquable acoustique. On y accède par l'Esplanade.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Après un double contrôle à l'entrée, les auditeurs traversèrent hier soir la Cour d'honneur et ses

pavés Louis XIV, pour atteindre la cathédrale, qui est en face de la porte d'entrée.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Voici ci-dessus la cathédrale Saint-Louis des Invalides. J'y suis venue pour la première fois dans les années

70 ou 80, pour une cérémonie religieuse accompagnant une commémoration militaire, Austerlitz probablement.

J'avais été impressionnée par les drapeaux au dessus de la nef... J'y suis revenue dans un contexte musical.

Les billets des concerts peuvent être achetés en ligne, sur le site du Musée de l'Armée.

Concert à Saint-Louis des Invalides

J'avais une place de troisième catégorie, mais comme la cathédrale n'était pas pleine, nous avons pu

nous replacer quelques rangs plus en avant. Le concert était interprété par l'orchestre

de Picardie, sous la direction du chef d'orchestre néerlandais Arie van Beek.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Le programme du concert comportait quatre oeuvres, de Johann-Christian Bach,

de Felix Mendelssohn, de Gustav Mahler, et de Franz Schubert.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Après une introduction orale, le concert débuta de manière très classique par la symphonie

"Lucio Silla" de JC Bach, le dernier des fils de Johann Sebastian Bach, en trois mouvements, une oeuvre

baroque agréable, qui mettait en valeur l'excellence de l'orchestre. Le chef dirigeait à mains nues.

De ma place, je le voyais dans une trouée de spectateurs.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Le chef fit lever ses musiciens après la première oeuvre, ce qui me permit de prendre la photo

ci-dessus de l'orchestre, au zoom, et un peu au jugé, la cathédrale est toute en longueur et j'étais au fond.

La deuxième oeuvre était le sommet musical du concert, il s'agissait du dernier concerto de

Mendelssohn, pour violon et orchestre, en mi mineur, qu'un ami violoniste virtuose lui interpréta un mois

avant son décès. Le violoniste virtuose était, dans ce concert, belge, et s'appelait Yossif Ivanov.

Ce concerto, dont le mode mineur et les circonstances de son écriture véhiculent beaucoup d'émotion,

était néanmoins vigoureux, et celui d'un compositeur en pleine maturité. Il fut joué de manière

particulièrement brillante et nerveuse par le violoniste virtuose, largement applaudi et rappelé à la

fin de l'oeuvre. Ci-dessous, le violoniste Yossif Ivanov après le concerto, au centre de la photo.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Après une petite pause de quelques minutes, Arie van Beek revint pour la deuxième partie du

programme. L'adagietto de la 5è symphonie de Mahler constituait l'élément planant du concert,

si je puis dire, avec harpe et musique douce. J'ai été frappée, tout au long de ce concert, par la très grande

qualité de l'orchestre, sous son appellation régionale modeste. Je suis enchantée d'avoir lu dans le programme que

l'on pourrait aussi l'entendre au Théâtre des Champs Elysées et à la Philharmonie de Paris, et ne saurais trop

vous le recommander. Le concert se terminait par la 5è symphonie de Schubert, en si bémol majeur,

très enlevée, et très applaudie. Le concert était enregistré par France Culture à des fins de

rediffusion ultérieure. Il y eut plusieurs rappels, durant lesquels je me demandais quelle oeuvre j'avais préférée.

Le concerto testament de Mendelssohn, probablement, ou la symphonie enjouée de Schubert?

Concert à Saint-Louis des Invalides

Ci-dessus, Arie van Beek devant ses musiciens. Le concert dura environ 1h40, nous sommes ressortis par

la Cour d'honneur et ses pavés Louis XIV, je ne pus m'empêcher de penser que ces pavés font partie de la France!

La dernière image est celle du portail de l'Hôtel des Invalides, avec derrière l'Esplanade et le Pont Alexandre III.

Concert à Saint-Louis des Invalides

Sylvie, blogmestre

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 09:26

Hier soir, j'ai vu un ballet à l'Opéra Bastille, inspiré d'une comédie de William Shakespeare,

"A midsummer night's dream", mis en musique par Felix Mendelssohn,

et en chorégraphie par George Balanchine.

Le songe d'une nuit d'été

C'était un billet de galerie, tout en haut de la salle, avec vue très plongeante.

J'avais acheté le billet d'occasion, le vendeur ayant mis le billet à mon nom (voir en fin d'article,

il est actuellement impossible d'obtenir la connexion sur le site Zepass qui me l'a vendu et en détient la preuve d'achat,

dont je ne pensais pas qu'elle serait nécessaire puisque le billet était à mon nom -avec une faute)

Le songe d'une nuit d'été

Contrairement aux galeries des étages inférieurs, les sièges de la dernière galerie nécessitent

de se pencher sur la balustrade pendant tout le spectacle, avec la tête de côté.

Cependant, c'est un billet à 15€, ce qui mérite bien quelques sacrifices de confort!

 

Le songe d'une nuit d'été

Le ballet venait de faire son entrée au répertoire de l'Opéra national de Paris, et il en était à sa

quatrième représentation. L'orchestre de l'Opéra national de Paris, que je voyais très bien dans

la fosse jouait sous la direction de Simon Hewett. Il fut rejoint plusieurs fois par les choeurs

de l'Opéra national de Paris, dont je ne voyais en revanche que le bas des robes des choristes

du premier rang, le choeur étant localisé sous la scène, pendant le spectacle.

Le songe d'une nuit d'été

De la pièce de théâtre en 5 actes de Shakespeare, Mendelssohn a fait un ballet en deux actes, qui n'en

garde que les grandes lignes. J'ai relu un résumé de l'intrigue selon Shakespeare avant le spectacle, et à

nouveau pendant l'entracte, en ayant malgré tout du mal à comprendre exactement ce qui se passait. Dans la

mesure où il s'agissait d'un songe, on pouvait mettre les incertitudes sur l'aspect ésotérique de l'oeuvre...

Sur la photo ci-dessus, on voit un jeune couple en rouge et un jeune couple en bleu, à l'extrémité de

la scène, entre lesquels il y a un chassé-croisé de partenaires, un duel, des philtres d'amour administrés

par Puck, qui est le gentil lutin malicieux de la pièce, vêtu de kaki, ici avec des cornes de diablotin.

Le songe d'une nuit d'été

C'est une chorégraphie Balanchine, dont la création est de 1962. Un ballet classique donc avec tutus

blancs ou colorés. Les costumes sont de Christian Lacroix, et ô bonheur, il y a des couleurs qui

différencient les danseurs, des couleurs pastel. Ce sont les élèves de l'école de danse qui

interprètent la chorégraphie, ce qu'ils font très bien. Et il y a, surtout, en ce qui me concerne, la

somptueuse musique de Mendelssohn, composée à deux époques différentes, l'Ouverture, très

connue, qui fut créée en 1827, alors que le compositeur n'avait que 17 ans, et la musique de scène

en 1843, à la demande de Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse. Le 2è acte débute par la célèbre

marche nuptiale souvent utilisée dans les mariages actuels, en concurrence avec celle de Lohengrin de Wagner.

 

 

 

Ci-dessus, la marche nuptiale du Songe d'une nuit d'été.

Les choeurs étaient chantés en anglais  (Mendelssohn avait vécu en Ecosse, et l'original de la pièce est

en langue anglaise, isn't it?) Le ballet durait une heure quarante-cinq, les deux actes étant coupés par un

entracte. La beauté de la chorégraphie classique se suffisait à elle-même sans avoir besoin d'élucider

les mystères de l'intrigue, et les coupes sombres effectuées depuis Shakespeare. C'était un

divertissement coloré, agréable aux yeux, et aux amateurs de grâce chorégraphique (dont je suis).

Le public était un peu différent du public habituel de ces lieux, j'entendis des jeunes gens dirent qu'ils

étaient "plutôt ballet qu'opéra". Je suis "plutôt opéra", mais un ballet de temps en temps réjouit les yeux!

Et surtout, je suis "surtout musique" et "surtout Mendelssohn", ce fut donc une belle soirée.

Le songe d'une nuit d'été

Voici pour terminer une photo de l'ensemble des danseurs, et du chef d'orchestre, en noir au

milieu des costumes colorés. Le maître de ballet était Fabrice Bourgeois sur ce programme.

Nous sommes ressortis vers 21h45 de l'Opéra Bastille.

 

Sylvie, blogmestre

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 08:29

Je suis partie hier matin, pas trop tard, dans un petit soleil qui égayait le paysage. La carcasse d'une voiture calcinée

le 11 mars avait été ôtée en bas de ma rue par une dépanneuse industrieuse, oeuvrant le samedi. J'arrivai à la gare

d'Arcueil vers 9h45 et sur le parvis de Notre-Dame à 10h* pile. Je pris un billet Arcueil-Cachan, mais très curieusement,

la machine me délivra deux reçus d'allers pour Versailles et un ticket de Mastercard qui ne m'appartenait pas. Je ne

m'en aperçus qu'une fois rentrée chez moi, sur le moment je n'ai vérifié que l'heure du ticket, qui était exacte. Le billet

de RER en revanche était bien pour Arcueil... la machine devait souffrir d'une inflammation de ses circuits internes.

Dimanche 12 mars 2017

A mon arrivée dans la cathédrale, la messe commençait. Elle était animée par une quinzaine d'enfants

de la Maîtrise, sous la direction de Sylvain Dieudonné, appliqués à prononcer le latin, et à bien rouler les "r",

ce que les adultes ont plus de mal à faire, souvent, et par une jeune soliste qui faisait chanter l'assemblée.

La messe était célébrée par Mgr Chauvet et diffusée en direct sur France-Culture.

Dimanche 12 mars 2017

L'Evangile, selon Matthieu, était celui où les disciples de Jésus le voient apparaître transfiguré en

compagnie d'Elie et de Moïse et où Pierre propose ingénument de monter aussi une tente pour Elie

et pour Moïse. Ils repartent de la montagne avec consigne de ne pas parler avant la Résurrection.

C'était une liturgie de Carême, sans Gloria, avec un Credo différent (que je sais, mais dont je ne connais

pas les références). Les enfants de la Maîtrise chantaient en alternance avec la soliste ou l'assemblée,

et ils le faisaient très bien, ils furent remerciés à la fin pour la belle messe qu'ils avaient animée,

et repartirent par l'arrière du choeur, avec leur chef.

 

Dimanche 12 mars 2017

Avant de partir de chez moi, j'avais pris des médicaments antalgiques, souffrant beaucoup du dos (vertèbre cassée).

Pendant la messe grégorienne, la douleur empira. Entre les deux célébrations, je repris un médicament, mais au début

de la messe internationale, je sortis de la cathédrale parce que j'étais au bord du malaise. Ce n'était pas seulement

la douleur, j'étais oppressée sans comprendre pourquoi. Au bout d'une dizaine de minutes, ayant recouvré un peu

d'énergie, je suis rentrée à nouveau, et me suis assise sur le côté, dans un rang vide d'où je ne voyais pas, mais

où je pouvais rester assise sans déranger personne, d'autant que j'étais un peu "stupéfiée" par les médicaments.

J'entendis que la Maîtrise était composée de messieurs, 14, je les ai vus sortir, sous la direction de

Henri Chalet, qui interprétèrent une messe de Hendrik Andriessen (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei) , et un

Tenebrae Factae sunt de Tomas Luis de Victoria, pendant la communion. La messe fut panachée

d'anglais, et le Credo fut identique à celui de la messe grégorienne, le Pater fut en français,

mais je ne me souviens plus de ses références. La messe s'est terminée peu après 12h30,

j'étais dans un état second, j'en suis désolée. Je suis ressortie de la cathédrale vers 12h37*

Dimanche 12 mars 2017

Sylvie, blogmestre

Dimanche 12 mars 2017
Dimanche 12 mars 2017
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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 09:10

En réservant une place au Théâtre des Champs Elysées hier soir pour une opérette

de Jacques Offenbach, je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait d'un "spectacle jeune public", c'est-à-dire

d'une adaptation de l'opérette à la durée de concentration des enfants. C'est en voyant la salle

pleine de bambins que j'ai compris... mais ce fut très bien, et la version light m'a tout à fait convenu.

(article mis en ligne à 9h58, regardez dans vos spams....)

La Belle Hélène

S'agissant d'un placement libre, j'étais arrivée un peu plus en avance que d'ordinaire, et essayai plusieurs places.

Finalement, c'est la dernière place de la 2è rangée du premier balcon, côté cour que je choisis:

très jolie vue et place pour les jambes. Voici le théâtre de cette place, c'est le rang N, je crois.

La Belle Hélène

Les jeunes enfants étaient en admiration pour les musiciens dans la fosse d'orchestre...

La Belle Hélène

Le spectacle était présenté par la Maîtrise des Hauts-de-Seine, le choeur Unikanti (qui est

le choeur d'adolescents et d'adultes qui succède à la Maîtrise, et l'ensemble instrumental

des Hauts-de-Seine, sous la direction de Gaël Darchen.

La Belle Hélène

Le programme était destiné au jeune public, c'est à dire qu'il contenait beaucoup d'informations,

mais pas celles que je recherche habituellement ( c'est normal!) Il comprenait des cartes, estampes,

statues, textes historiques, c'est très bien fait (j'apprécie en ex-enseignante!) La mise en scène

  était néo-classique avec anachronismes délibérés : lunettes fluo, éventail à paillettes, baskets, etc...

 

L'histoire est la suivante: à Sparte, une colombe annonce à Calchas, grand prêtre, de la part de

Vénus (Aphrodite!), qu'un jeune berger, Pâris, fils de Priam, va conquérir le coeur de la reine, Hélène.

Mais Hélène est mariée au roi Ménélas, et a des scrupules. Ménélas ne veut pas lâcher son épouse.

Vénus parvient à l'envoyer en Crête pour libérer les amants. Mais le voici qui revient à l'impromptu,

et chasse Pâris. Celui-ci revient déguisé en augure et parvient à convaincre Ménélas d'envoyer

Hélène à Cythère où elle sacrifiera à Vénus... en sa compagnie. Ménélas accepte!

Au centre du premier rang, Hélène et Pâris

Au centre du premier rang, Hélène et Pâris

Ci-dessus les jeunes interprètes. De très belles voix, et un excellent choeur (musicalement parfait).

Les solistes sont issus de la Maîtrise, y compris le rôle titre interprété par Alix Le Saux que l'on voit

sur le programme, et qui est actuellement professionnelle. La mise en scène est soignée, pleine

de détails comiques qui ne viennent pas d'Offenbach mais sont bien dans l'esprit (le grand prêtre

tente de faire un selfie de lui et d'Hélène, c'est un mini-drone qui apporte le message de Vénus,

Ménélas revient couleur écrevisse de son séjour en Crête avec la marque des lunettes... etc...)

 

Les choeurs principaux que tout le monde (adulte) connait sont tous là, avec des récitatifs solo

écourtés. C'est très bien fait, l'ensemble dure environ 1h20, sans entracte. L'attention des enfants

ne se relâche pas, et aucun bruit parasite n'émane de la salle... Le spectacle se termine sur Hélène

voguant vers Cythère avec Pâris, qui ouvre son manteau sur un T-shirt "I love Paris".

("Dis-moi Vénus, quel plaisir trouves-tu à faire ainsi cascader, cascader la vertu?")

La Belle Hélène

Tous les amis des jeunes chanteurs devaient être dans la salle du Théâtre des Champs Elysées,

qui connaissait une effervescence et des cris inhabituels, mais il me semble que dans les jeunes

années du Théâtre, où l'on cassait les fauteuils pour Stravinsky, c'était pareil... Très bien!

Ci-dessus, les jeunes solistes, l'orchestre dans la fosse, et Gaël Darchen qui est monté sur scène

et que l'on aperçoit en retrait sur le côté. Du très beau travail, et une soirée très agréable.

Merci beaucoup (de la part d'une ex-adolescente choriste des Hauts-de-Seine)

Nous ressortons du Théâtre vers 21h25, après de nombreux rappels.

 

Sylvie, blogmestre

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 09:34

Hier soir, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, il y avait un concert de musique baroque, intitulé

"La Passion selon Buxtehude", dont le titre m'intriguait. En effet, usuellement, on emploie un nom

d'évangéliste pour le texte de la Passion, pas celui du compositeur. J'allai écouter de quoi il retournait.

Passion selon Buxtehude

Sur la couverture du livret, qui comprenait tout le texte chanté, il y avait la statue de Marie devant

la croix avec son fils sur les genoux, qui est au fond du choeur de la cathédrale.

Passion selon Buxtehude

Le concert était interprété par le choeur d'adultes de la Maîtrise Notre-Dame de Paris, et les

élèves du département de musique ancienne du Conservatoire de Paris, dirigés par Henri Chalet.

Il y avait une estrade à l'avant du choeur pour les instruments, qui me dissuada de me placer sur le côté devant,

où d'ailleurs, personne ne s'était placé. Je m'assis dans les chaises latérales droites, afin d'avoir une vue d'ensemble.

Ci-dessous, le choeur et l'orchestre avant le début du concert:

Passion selon Buxtehude

La Passion selon Buxtehude est une cantate, et s'appelle Membra Jesu nostri. Elle est composée

de 7 parties, correspondant aux sept plaies du Christ en croix. Chaque plaie, des pieds à la face, en

passant par les genoux, les mains, le flanc, la poitrine et le coeur fait l'objet d'un poème chanté.

 

 

Buxtehude était un luthérien allemand, organiste et compositeur du XVIIè siècle, qui se situait

chronologiquement entre Heinrich Schütz et Johann Sebastian Bach, deux références en matière

de Passions. Bach fut son élève, et comme Buxtehude vivait à Lübeck, il parcourut à pied 400km

pour le rejoindre... Les textes de l'oeuvre musicale sont extraits d'un recueil  de poèmes spirituels

du XIIIè siècle, attribués à un moine cistercien, Arnulf de Louvain, sous le titre "Oratio rythmica".

Musicalement, chaque poème alterne l'aria et le choeur, des choristes solistes chantent un ou

deux vers, le choeur en chante d'autres, avec une introduction instrumentale... ou non.

Bien que la musique soit baroque, la manière de chanter les vers, psalmodiant les syllabes,

rappelle la musique du XIIIè siècle. C'est une combinaison inattendue, par delà la Renaissance.

Voici un court extrait vidéo de "Ad genua" (à ses genoux):

 

 

 

Le concert était hautement spirituel, comme le sont habituellement, en la cathédrale, les concerts

de musique médiévale, sans interruption, sans applaudissements intermédiaires, que du silence et

du recueillement, et cette très belle musique, qui, malgré la douleur du propos, nous éclairait.

Ci-dessous, un extrait de "Ad latus" (à son flanc)

 

 

La place que j'occupais parmi d'autres personnes explique l'emploi du petit appareil photo, plus discret,

mais la qualité en souffre un peu. Je suggèrerais volontiers à l'association Musique sacrée à Notre-Dame de Paris

d'enregistrer en vidéo de tels concerts, d'autant que l'oeuvre n'est pas si connue du grand public.

 

En guise de conclusion, voici une partie du texte du dernier poème "Ad faciem" (à son visage):

"Salve, caput cruentatum, totum spinis coronatum, conquassatum, vulneratum, arundine verberatum,

facie sputis illita", sa traduction française: "Je te salue, tête ensanglantée, toute couronnée d'épines,

brisée, blessée, frappée du roseau, visage souillé de crachats", et le texte de la Passion selon

Saint Matthieu de Bach "O Haupt voll Blut und Wunden, woll Schmez und wohler Hohn,O Haupt,

zum Spott gebunden mit einer Dornenkron,O Haupt, sonst schön gezieret mit höchster Ehr und Zier",

issu d'un psaume, et repris plus tard par Liszt dans son Via Crucis.  L'ensemble de l'oeuvre

se concluait par une polyphonie composée d'amens, qui fut bissée, dont voici la fin:

 

 

 

Le concert était splendide. Les voix étaient, comme toujours, très belles, la musique était

extraordinaire, et les instruments anciens apportaient la touche historique qui nous transportait

dans les siècles passés. Bravo! Je suis désolée d'avoir dû me décaler vers un pilier, ce qui m'a privée de

quelques choristes à l'image... Mes félicitations à la dernière soliste alto, dont la voix m'a beaucoup impressionnée.

J'avais emporté des photos d'un concert médiéval précédent pour les donner à Sylvain Dieudonné, que j'ai

aperçu de loin quand il est arrivé, et perdu de vue ensuite, je suis donc repartie avec les photos...

Je pourrai les apporter à nouveau et les remettre dimanche prochain, entre 11h et 11h30.

Le concert s'est terminé vers 22h50, je suis rentrée chez moi à une heure raisonnable!

 

Sylvie, blogmestre

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 19:51

L'après-midi du dimanche 5 mars, j'ai entendu le concert qui fut donné en l'église

Saint-Louis en l'Ile, dont j'avais fait l'annonce sur ce blog, il y a quelques jours.

 

Dimanche 5mars 2017

Le concert proposait le concerto pour clarinette de Mozart et la Missa in angustiis de Haydn, joués

par l'Orchestre de l'Académie de l'île Saint-Louis, et chanté par la Maîtrise de Clamart, la chorale

Ars Lyrica, et les choristes du choeur du Festival Musique en l'Ile qui connaissaient déjà l'oeuvre.

Dimanche 5mars 2017

Ci-dessus, voici Saint-Louis en l'Ile à mon arrivée, avec des enfants assez agités, mais sensibles aux

remarques des adultes. Le concert commença vers 16h15, après une présentation orale, par le concerto

pour clarinette de Wolfgang Amadeus Mozart. Le concerto pour clarinette a été créé à Prague en 1791,

pour une clarinette de basset, comportant une extension qui lui permettait de jouer plus grave.

Cet instrument ayant aujourd'hui disparu, il est actuellement joué sur une clarinette en la.  C'est le

dernier concerto écrit par Mozart, et le seul du compositeur écrit  pour clarinette. Voici la première vidéo,

du 2è mouvement (adagio) du concerto. Le solo de clarinette était interprété par Juliette Adam.

 

 

 

Ce concerto est très connu et a été utilisé dans des films populaires, notamment "Out of Africa"

pour l'adagio. Ci-dessous, l'orchestre aux saluts, sous la direction de Frédéric Loisel.

 

Dimanche 5mars 2017
 
Après le concerto, l'orchestre sortit et le choeur se mit en place. Le voici entièrement placé sur la photo
 
ci-dessous. Puis l'orchestre se remit en place, et la messe de Josef Haydn commença.
 
 
Dimanche 5mars 2017

La Missa in angustiis (messe pour les temps difficiles), en ré mineur, fut créée en 1798. Les deux

oeuvres présentées étaient contemporaines, celle du fils spirituel qu'était Mozart pour Haydn précédant

dans le temps celle du père spirituel (qui lui survivra). Plusieurs hypothèses existent pour le qualificatif de

la messe, qui ne lui a pas été attribué par son créateur. Elle porte un autre surnom: messe Nelson, qui fut vainqueur

de Bonaparte à Aboukir en 1798. Pour celles et ceux qui l'ont chantée avec moi il y a quelques années,

aux Choeurs de Paris 13, la Missa in tempore belli de Haydn, dite Messe des timbales, est de 1796,

antérieure de 2 ans à la Missa in angustiis.

 

 

 

Ci-dessus un extrait du Miserere, le soliste basse est Matthieu Toulouse. C'est une messe de Haydn,

c'est à dire que c'est de la musique élégante, qui sonne, agréable à chanter. Anecdote: dans la

version originale, elle est écrite sans cuivres ni vents, car le prince qui employait Haydn avait décidé

de faire des économies! La messe dura environ 40 minutes. Beau volume sonore des choristes, je n'ai

pris que deux vidéos, car, quoique j'étais par précaution assez éloignée du choeur très fourni, les passages forte ont

saturé le micro de mon appareil photo...L'église Saint-Louis est un endroit de rêve pour chanter des messes, qui y

sonnent particulièrement bien. L'acoustique est toujours du côté des chanteurs, ce qui est bien sympathique!

 

Le concert fut très applaudi, les familles étaient nombreuses, l'église n'était pas remplie complètement,

la faute du mauvais temps sans doute, dissuasif. J'aime beaucoup cette messe de Haydn.

Je ne l'ai jamais chantée, dommage. Il y eut un bis, le Dona nobis pacem, utile en ces temps incertains.

 

 

 

Voici un extrait du bis, qui fut à nouveau très applaudi.

Nous sommes ressortis de l'église Saint-Louis vers 17h45.

 

Sylvie, blogmestre

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