6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 08:33

Hier soir, la Philharmonie de Paris proposait un concert qui faisait recette puisque toutes les

places avaient été vendues: un concert d'Europe orientale et du Moyen-Orient, par l'Orchestre

national d'Ile-de-France, sous la direction de Julien Leroy, et par Marcel et Rami Khalifé.

Concert oriental

J'avais un billet acheté d'occasion, tout en haut du 2è balcon de face. Belle vue !

Concert oriental

La première partie du programme proposait deux mouvements des Ruines d'Athènes (1811),

Ouverture et Marche turque, de Ludwig van Beethoven, et les Danses de Galanta (1933), de

Zoltan Kodaly. Entre les deux, il y eut une création (2016) de Matthieu Lemennicier, jeune compositeur

de musique contemporaine, et lauréat du concours Ile de créations,  intitulée "De la ligne à la peau".

L'oeuvre comportait 5 courts mouvements de 2 minutes, format imposé. Le prix gagné

comprenait un brevet, un chèque, des fleurs, et... trois représentations de l'oeuvre par un orchestre.

Nous avons entendu la troisième représentation, par l'Orchestre National d'Ile-de France, qui fut

dirigé par Julien Leroy, le jeune compositeur n'étant pas remonté sur scène après l'oeuvre, je n'ai pas de photo.

Concert oriental

Ci-dessus l'Orchestre national d'Ile-de-France pour la première partie du concert, et ci-dessous,

Julien Leroy, très applaudi pour sa brillante direction de l'orchestre. Beethoven et Kodaly furent dirigés

avec élégance, d'une direction ferme, précise, et dansante. Très belle interprétation de L'ONIdF.

Julien Leroy aux saluts

Julien Leroy aux saluts

La seconde partie était faite de musique orientale, avec Marcel Khalifé à l'oud et au chant, et

Rami Khalifé, son fils, au piano, accompagnés par l'orchestre dans des compositions du père

ou du fils. Nous étions passés pendant l'entracte de l'orient de l'Europe au Liban...


Ci-dessous Marcel et Rami Khalifé, Julien Leroy, et l'avant des cordes. L'oud (instrument à cordes

oriental ci-dessus) était sonorisé par un micro relié à des hauts parleurs, pour qu'on l'entende malgré l'orchestre !

Concert oriental

Le programme comportait deux chants de Marcel Khalifé avec orchestre, accompagnés à l'oud,

puis le Requiem pour Beyrouth de Rami Khalifé, pour piano et orchestre, spectaculaire, puis

à nouveau un chant avec oud de Marcel Khalifé. Les chants étaient, pour moi qui ai une oreille occidentale,

dépaysants, évoquant de lointaines vacances... les paroles étaient universelles, des paroles du peuple.

Le Requiem pour Beyrouth évoque la tragédie de la guerre civile qui a déchiré le pays pendant quinze

ans, et conduit la famille Khalifé à en partir dans les années 80. Il s'agit d'une oeuvre sombre, poignante.

 

Gag: ci-dessous, voici comment transformer votre banal piano à queue en piano oriental, grâce à une partition

que vous donnerez à mâcher à ses petits marteaux, ce qui le fera régurgiter des sons intéressants !


 

 

Je ne sais pas exactement quand le concert prit fin... Après le programme prévu, il y eut des chants

supplémentaires, sans, puis avec la foule, sous les acclamations (il y avait une forte présence d'auditeurs de langue

arabe qui manifestaient leur joie, les autres aussi d'ailleurs!), je suis partie vers 23h pour ne pas rentrer chez moi trop tard...

Ce fut une soirée très agréable, différente, avec une très bonne ambiance, j'étais enchantée !

 

Sylvie, blogmestre

 

Ce concert a été enregistré par Arte, on peut le voir et l'entendre en ligne sur le site "live"

de la Philharmonie, ici. France Musique l'a aussi enregistré pour le diffuser.

 

Concert oriental
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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 08:52

Il y avait un concert de musique grégorienne et médiévale hier soir en la cathédrale Notre-Dame

de Paris, intitulé "Ressurrectio" (Résurrection), chanté a capella par l'Ensemble vocal

de Notre-Dame, sous la direction de Sylvain Dieudonné.

Resurrectio

Dans le livret, on trouvait que le choeur était composé de douze choristes, ténors et basses.

Comme il est d'usage, le texte intégral des oeuvres chantées y figurait en latin, la langue dans

laquelle elles avaient été écrites et étaient chantées, avec traductions en français et en anglais.

Resurrectio

Le concert présentait en trois tableaux la résurrection de Jésus à Pâques. Le premier tableau,

intitulé "Le matin de Pâques" commençait par un Alléluia, chanté de l'extrémité du transept.

Puis le choeur se déplaçait jusqu'à l'autel pour chanter la pierre du tombeau trouvée déplacée.

Un drame liturgique se jouait ensuite au sépulcre entre les femmes et les anges...

 

 

Le deuxième tableau décrivait la célébration de Pâques.

Voici un extrait vidéo du deuxième tableau, Hec dies, graduel-organum
 

 

Enfin, le troisième et dernier tableau débutait par un Alléluia, et évoquait dans un drame liturgique

assez long du XIIè siècle les pélerins d'Emmaüs. Voici un carillon de cloches extrait de ce drame:

 

 

 

Les extraits vidéos ne sont pas complètement représentatifs du concert. Ils sont adaptés à un blog, c'est à dire à

une petite lucarne de 500 pixels, dans laquelle les longs récitatifs que je trouve si beaux sous les grandes voûtes

de la cathédrale, ne peuvent pas produire le même effet sonore et visuel. Aussi, je choisis des passages qui sont

plus soutenus, ou plus intrigants, pour compenser la petitesse du cadre et la médiocrité des hauts-parleurs de

l'ordinateur. Si vous le souhaitez, vous pouvez profiter de l'original en grandeur nature à Notre-Dame!

Le concert dura environ 1h15, je l'ai trouvé très beau (et je suis sûre que la cathédrale l'a aimé aussi!)

Voici l'Ensemble vocal de Notre-Dame à la fin du concert, aux saluts:

Resurrectio

 

Sylvie, blogmestre

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 08:41

Ce 28 avril, il y avait Ton Koopman à la tête de l'Orchestre philharmonique de Radio France.

Alors que les réservations étaient complètes partout, quelques rares places se libérèrent sur le site de la Maison de

la radio. Je me décidai à en acquérir une, la veille du concert, sans encombre, ce qui me surprit, tant je suis habituée

à devoir me battre en ligne... J'arrivai avenue du Président Kennedy sans encombre, en avance d'une demi-heure,

et fis l'emplette d'une boisson sucrée, et d'un petit bouquet de muguet. L'arrivée sur la Maison de la radio

était bordée de narcisses blancs, avec quelques boutons d'or, c'était champêtre et odorant.

 

Parterre de narcisses parfumés devant la Maison de la radio

Parterre de narcisses parfumés devant la Maison de la radio

Ma place pour la soirée était à la corbeille. Je dus partir à la chasse au programme, il n'y en avait plus

de mon côté. Ma voisine de droite me dit qu'elle avait reçu sa place en don de la part d'une amie, quelques

heures plus tôt dans l'après-midi, nous avons discuté un peu, c'est devenu rare, la plupart des personnes que je croise

ne me parlent plus, sans que je sache pourquoi. Une paria musicale, suis-je devenue. Deux personnes sont

arrivées de l'autre côté de mon siège, des hommes, alors que le concert était sur le point de commencer.

 

Rameau, Mozart, Beethoven
Rameau, Mozart, Beethoven

Le programme comprenait en première partie Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau,

et le concerto pour piano et orchestre n°17 de Wolfgang Amadeus Mozart. La deuxième partie

proposait la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven.

L'orchestre vu depuis ma place à la corbeille

L'orchestre vu depuis ma place à la corbeille

L'Orchestre philharmonique avait un son particulier ce soir, par adjonction d'un clavecin pour Rameau.

J'aime beaucoup Les Indes galantes, et leurs danses, jouées d'oreille à la flûte à bec quand j'étais

adolescente (un de mes must de l'époque!) Dans la suite originelle de Rameau, constituant l'opéra-ballet

"d'un exotisme de fantaisie" disait le livret, intitulé Les Indes galantes, Ton Koopman avait choisi

7 mouvements, que l'orchestre joua avec brio. J'ai beaucoup aimé cette partie du concert.

Malheureusement, une odeur alcoolisée laissait penser depuis le début du concert qu'un auditeur avait forcé sur

l'apéritif avant le grand auditorium. Contrairement à mon espoir, ça ne s'atténua pas avec le temps, bien au

contraire, et j'attendis avec impatience la fin du concerto de Mozart pour pouvoir changer de place, ce que je fis

à l'entracte avec soulagement. Une rangée était restée vide devant nous, mais elle se remplit à l'entracte.

J'allai nettement plus loin. Je ne crois pas que je connaissais ce concerto de Mozart, créé en 1784.

Il fut joué au piano par Daria van den Bercken, et il est écoutable sur le site de France Musique,

qui a diffusé le concert en direct hier soir, je vais pouvoir le ré-écouter dans de meilleures conditions.

Citons le livret: Mozart écrivant à son père à propos de ses récents concertos: "ils sont très

brillants - sans tomber dans l'inanité - il est des endroits que les connaisseurs peuvent

seuls goûter entièrement, mais de telle façon que les non-connaisseurs ne puissent

se sentir que satisfaits, sans savoir pourquoi"... Subtil Wolfgang.

La pianiste fut très applaudie et reçut des fleurs, puis nous joua un bis délicat.

L'ochestre vu depuis le 1er balcon, après changement de place

L'ochestre vu depuis le 1er balcon, après changement de place

J'avais migré vers le 1er balcon, pour la deuxième partie du concert. On pouvait voir de ma place à

la corbeille que des sièges y étaient restés vides. Voici l'orchestre, ci-dessus, du haut du premier balcon,

avant-dernière place à gauche de la dernière rangée de face. On respirait mieux à cette place!

J'avais entendu la 8è symphonie de Beethoven en mars, par l'orchestre baroque de Philippe

Herreweghe. L'orchestre philharmonique de Radio France jouait sur instruments modernes, mais

sous la direction d'un chef baroque. La symphonie était très enlevée, brillante, classique sans

héroïsme, mais avec un martèlement final beethovenien bien senti. L'Orchestre philharmonique

de Radio France est un excellent ensemble, musicalement subtil, que je retrouve toujours avec bonheur.

Rameau, Mozart, Beethoven

Ton Koopman, que l'on voit sur la photo ci-dessus, était, comme je m'en souvenais, très gracieux et

élégant (dans sa direction également). Nous avons bissé la 8è symphonie, et il a circulé dans les

pupitres des musiciens, pour serrer les mains, manifestement enchanté du concert. Nous aussi !

Nous sommes sortis de la Maison de la radio vers 21h50, la Tour Eiffel scintillait encore.

 

Sylvie, blogmestre

 

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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 08:44

Il y eut cette semaine deux concerts Vivaldi à Notre-Dame de Paris, les 16 et 17 avril,

j'y assistai pour cette deuxième soirée. Le concert était donné par la Maîtrise de Notre-Dame,

et l'Orchestre de chambre de Paris, sous la direction d'Andrea Marcon.

Vivaldi à Notre-Dame

Je suis arrivée vers 19h45 (le concert commençait à 20h, et non à 20h30), et me suis placée dans la nef,

à proximité de la station III (pour les lunettes perdues...) Souffrant depuis le milieu de l'après-midi de douleurs

dorsales vives, je suis ressortie de la cathédrale, puis j'y suis rentrée à nouveau, juste avant le début du concert.

Je m'installai à une autre place, plus en avant, restée vacante à la location, pour les photos.

 

Vivaldi à Notre-Dame

Le programme se composait de trois oeuvres d'Antonio Vivaldi: Magnificat, Nisi Dominus, et Gloria.

Le Magnificat (il s'agissait ici d'une sélection des oeuvres référencées RV 610 et RV 611, Vivaldi ayant composé

plusieurs Magnificat) a été écrit pour choeur à quatre voix SATB et solis. Il s'agit d'un cantique

de 25 minutes, qui célèbre les grandes fêtes mariales. Ci-dessous un extrait vidéo

du 5è mouvement "Deposuit potentes", vu du côté des altos du choeur.

 

 

Le livret, que je découvre ce matin, était impossible à lire hier soir, du moins pour moi, même avec lunettes,

dans l'éclairage restreint de la partie latérale extrême de la nef où j'étais. Le livret, donc, parlait d'une grande

intensité, à propos du Magnificat, c'est ce qui ressort de la vidéo, et ce que j'ai ressenti en l'écoutant.

Il nous dit aussi que les solos étaient à l'origine chantés par des chanteuses que l'on ne voyait pas,

et dont on ne connaissait que le prénom. Ici, les solistes étaient bien visibles, il s'agissait de

sopranes et mezzo-sopranes du choeur d'adultes de la Maîtrise, et d'une soliste extérieure.

 

Le Nisi Dominus qui suivit est la mise en musique du psaume 126 de Salomon

"Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain". Ici un contre-ténor sublime

intervint, il s'agissait de Carlos Mena, originaire du pays basque espagnol, de Vitoria (dont je garde un grand

souvenir pour y avoir participé à un festival Europa Cantat en 1990 sous la direction d'Edmon Colomer).

J'ai beaucoup aimé ces deux premières oeuvres de Vivaldi, que je connaissais peu. La troisième

et dernière pièce du programme était le Gloria RV 589, l'oeuvre chorale la plus connue du compositeur.

 

Ci-dessus un extrait du "Domine Jesu unigenite", toujours du côté des altos, on voit et

on entend la construction du mouvement, en motifs qui se répondent d'un pupitre à l'autre.

Le Gloria me surprit un peu, c'est la dernière oeuvre que j'ai chantée en concert, il y a un mois en l'église

Saint-Louis en l'Ile, nous l'avions chanté très sonore, détaché et éclatant. Il était ici plus lié et plus intériorisé,

plus fondu aussi. Les solis furent très beaux. Les choristes ne tombèrent pas dans les pièges

tendus par le compositeur vénitien, ce sont des professionnels, présents ou futurs (je pense

particulièrement au Cum sancto spiritu, une petite fugue à chausse-trapes en forme de bouquet final).

Vivaldi à Notre-Dame

Ci-dessus, voici Andrea Marcon et les solistes aux saluts, à la fin du concert. Et ci-dessous,

le choeur presque entier, et l'orchestre vus depuis le côté arrière de la cathédrale.

Vivaldi à Notre-Dame

Un beau concert Vivaldi, spirituel, qui s'est terminé vers 21h40.

 

Sylvie, blogmestre

PS: J'ai perdu au concert d'hier soir une paire de lunettes transparentes avec des branches roses,

si quelqu'un les a trouvées, merci beaucoup de me prévenir ici

 

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 08:23

Vous n'allez pas me croire... J'ai entendu hier soir pour la troisième fois depuis le début du mois d'avril

le 2è concerto pour piano de Brahms (Johannes liebe Ich sehr, aber drei mal sind genug!) Ce concerto me poursuit...

Brahms et Tchaïkovski

Il y avait hier soir, et il y aura ce soir, un concert de l'Orchestre de Paris dirigé par James Gaffigan.

Quand j'ai regardé le programme, j'ai vu d'abord le Lac des cygnes en version concert, puis une oeuvre

de Brahms sur laquelle je ne me suis pas attardée, du moment que c'était du Brahms, ça m'allait.

 

Brahms et Tchaïkovski

J'avais une place achetée d'occasion au 2è balcon, dernière rangée, place près de l'allée.

Brahms et Tchaïkovski

Voici la salle vue de ma place d'origine (j'ai bougé vers le centre de la rangée pour la deuxième partie).

La position haute du 2è balcon de la Phllharmonie conduit certains spectateurs à se pencher en avant, ce qui prive

les personnes qui sont derrière eux de vue sur la scène. C'était mon cas pendant le concerto, j'ai donc bougé

vers une place plus dégagée qui était restée libre pour la partie Tchaïkovski, qui s'annonçait spectaculaire.

Brahms et Tchaïkovski

Voici la disposition de l'orchestre de Paris pour le concerto de Brahms (la photo a été prise debout

dans l'allée avant l'entracte). Je compris, en entendant à nouveau le concerto dans la grande salle de la Philharmonie,

qu'il était nécessaire de frapper les touches du piano plus fort dans cette grande salle, ce qui faisait disparaître le

velouté de l'interprétation que j'avais admiré la veille à Saint-Louis des Invalides. Quoique... Je me souviens de

concerts à la Philharmonie dont le volume musical était plus faible et pour lesquels le public  réduisait de lui-même

tout bruit parasite. Il doit y avoir aussi un choix d'interprétation. Le pianiste était Arcadi Volodos, qui après

le concerto, étant fortement applaudi et redemandé, nous joua un bis, et même un ter... Il annonça

le nom des pièces qu'il jouait, mais le parterre fut seul à l'entendre correctement, je pense.

Cette troisième écoute du 2è concerto pour piano fut aussi plaisante que les deux autres pour moi,

tant l'oreille se forme progressivement lors des écoutes répétées (et je suis formatée pour ces écoutes par

la longue pratique du chant choral !) Les points de repère devenaient différents, la luxuriance du quatrième

mouvement faisait place au violoncelle solo du troisième, tout en délicatesse poignante.

Brahms et Tchaïkovski

Voici ci-dessus Arcadi Volodos lors des rappels. Il y eut un entracte après le concerto, et le piano

fut enlevé de la scène. L'orchestre se redéploya, le voici ci-dessous prêt pour le Lac des cygnes.

Brahms et Tchaïkovski

Tout le monde connaît le Lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski : c'est l'une des oeuvres préférées

de musique classique, tous publics confondus. Habituellement, sauf si vous l'écoutez chez vous, le Lac

des cygnes, ce sont des danseuses et des danseurs, et les musiciens audibles mais invisibles,

enfermés qu'ils sont sous la scène, dans la fosse d'orchestre. Ici, c'était un concert sans danseurs.

Fini les serre-têtes à plumes du ballet classique! Le spectacle, c'était les musiciens jouant leur partie.

Ils étaient en formation nombreuse, plus nombreux que dans la fosse d'orchestre d'un ballet.

Une vraie formation de concert. Les extraits de l'oeuvre de Tchaïkovski avaient été choisis pour

permettre la mise en valeur des différents pupitres et de quelques solos (je pense au premier violon,

et au premier hautbois, très sollicité dans ce concert, c'est lui qui joue l'air du cygne blanc).

Brahms et Tchaïkovski

Ci-dessus, James Gaffigan félicite le premier hautbois à la fin du concert. Comme on peut le voir

sur la photo d'ensemble, il y avait beaucoup de percussions et de percussionistes: gong, cymbales,

timbales,triangle, castagnettes, métallophone. Ces percussions montèrent en puissance au cours

du concert pour culminer dans le bouquet final de la conclusion de l'oeuvre: la mort du cygne.

C'était un concert formidable, magnifiquement interprété, nous faisant redécouvrir une oeuvre très

connue, où le spectacle de la danse a généralement éclipsé celui de la virtuosité musicale, alors

que la partition mérite largement d'être aimée pour elle-même. Bravo et merci à James Gaffigan

(ci-dessous devant les violons) et à l'Orchestre de Paris d'avoir proposé cette redécouverte

de la musique dansante de Tchaïkovski, pour mélomanes.

James Gaffigan à la fin du concert

James Gaffigan à la fin du concert

Le concert se termina vers 23h15, sous les rappels. Je rappelle que le même concert est proposé

ce soir à la Philharmonie, et le recommande chaudement. J'arrivai chez moi un peu après minuit...

 

Sylvie, blogmestre

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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 07:32

Hier soir je suis allée entendre l'Orchestre symphonique de la Garde républicaine, et

le Choeur de l'Armée française, en la cathédrale Saint-Louis des Invalides.

Bizet, Brahms, Wagner

Arrivée diurne à l'extrémité de l'Esplanade, contrôle, pavés du roi, et, une surprise: de petits commis à la tonte

bucolique des pelouses, très efficaces, qui s'activaient et réjouissaient les auditeurs remontant l'allée.

 

 

Etant en avance, comme ce soir là il n'y avait que 2 catégories de places, j'ai changé de quartier,

avançant d'une bonne douzaine de rangs, et ai choisi un siège en bout de rang.

Bizet, Brahms, Wagner

Voici la cathédrale Saint-Louis des Invalides, aux deux tiers de la nef.

Bizet, Brahms, Wagner

Une fois que tout le monde fut assis, je ne voyais pas mieux que d'habitude, sauf le chef, dans une trouée... Pour les

concerts "à plat", mieux vaut être grand. L'avantage de ce nouveau placement était surtout de pouvoir me lever pour

prendre des photos à la fin sans gêner personne, et d'être plus proche des musiciens, améliorant la qualité photo.

 

L'Orchestre de la Garde républicaine, sous la direction de François Boulanger, présentait en première

partie une Marche issue des Scènes bohémiennes de Georges Bizet, puis le concerto n°2 pour

piano et orchestre de Johannes Brahms. Si vous vous en souvenez le concerto n°2 pour piano de Brahms a

déjà fait l'objet d'un article récent sur ce blog, le 9 avril, je l'avais entendu joué par Andras Schiff à la Philharmonie

de Paris, qui dirigeait aussi l'orchestre. Hier, le pianiste était Michel Dalberto (et c'est quand même mieux quand

le pianiste et le chef ne sont pas la même personne), qui avait un jeu velouté et splendide. On avait envie de

fermer les yeux, et de se laisser porter par la musique, lâcher prise, ne plus penser. Après les scènes bohémiennes

de Bizet, nous étions dans la continuité d'un souffle romantique d'Europe centrale avec l'inspiration

hongroise de ce concerto à quatre mouvements (personne n'applaudit après le 3è, le public connaissait).

Bizet, Brahms, Wagner

Le Choeur de l'Armée française, en seconde partie, présentait seul sous la direction d'Aurore Tillac

diverses pièces de Richard Wagner, a capella (La Cène des Apôtres), ou avec orchestre, la direction

était alors alternée avec François Boulanger. Il y eut un extrait des Maîtres chanteurs de Nuremberg,

de Parcifal, du Vaisseau fantôme, et pour terminer, de Tannhäuser (Choeur des pélerins)

Bizet, Brahms, Wagner

Ci-dessus, devant l'orchestre et le choeur, on voit Aurore Tillac à gauche, François Boulanger

au centre, et Michel Dalberto à droite. Aurore Tillac est lieutenant-colonel, et chef d'un choeur d'hommes

(le Choeur de l'Armée française n'est pas mixte) depuis 2007. François Boulanger est colonel

et dirige l'Orchestre de la Garde républicaine depuis 1997. Début 2008, il y eut un concert 9è symphonie

de Beethoven auquel les Choeurs de Paris 13 avaient participé avec l'Orchestre de la Garde républicaine.

J'ai beaucoup aimé l'ensemble du concert, mais particulièrement Wagner. Le Choeur des pélerins

, dernier morceau de la soirée, donnait des frissons. J'ai regardé ce qu'on trouve dans les enregistrements

en ligne, mais rien qui sonne aussi bien. Effet combiné de l'excellence du choeur et de l'acoustique

de la cathédrale Saint-Louis des Invalides. A enregistrer sur place, en résidence, messieurs!

Bizet, Brahms, Wagner

Le concert a été très apprécié, et s'est terminé vers 22h15, avec les regrets de quelques auditeurs

(je crois qu'ils espéraient un petit bis de Wagner...)

 

Sylvie, blogmestre

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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 08:50

Hier 23 avril fut une journée chargée. Ayant un peu trop profité le samedi 22 d'une petite forme

à peine retrouvée, je n'étais plus trop apte à aller à Notre-Dame le dimanche matin... je choisis d'y

aller après le devoir électoral, dans l'après-midi de ce beau dimanche de printemps.

Dimanche 23 avril 2017

Je partis d'Arcueil vers 16h30 et arrivai vers 17h15 à l'école élémentaire de la rue

Pierre Larousse (j'ai oublié de changer de bureau de vote en 2016), dont je récupérai

la carte d'électeur au bureau d'accueil, contre signature.

Dimanche 23 avril 2017

Voici la moitié du côté interne de la carte, datée du 1er mars 2017. Bizarrement (enfin,

tout est devenu bizarre dans ma vie...) le tampon d'après le vote indique 23 avril 2016.

Dimanche 23 avril 2017

N'ayant pas mes lunettes, sur le moment je n'ai rien remarqué. Heureusement,

Marianne des invalides était sur place pour protéger les créatures dans mon genre !

Dimanche 23 avril 2017

Il y avait de l'attente, mais moins qu'à la redoutable primaire de novembre 2016.

Je ressortis du bureau de vote le devoir accompli vers 17h30. J'allai rue Didot, en face de l'ex-immeuble

de mes parents, voir le magasin de Frédéric, un copain camerounais que je connaissais depuis des années, et qui est

décédé à peu près aux Rameaux, dans des conditions inconnues. Son petit commerce de services en téléphonie et internet

était fermé, et des voisins avaient laissé là des cartes en témoignages d'amitié et de condoléances. Je n'avais pas

de stylo sur moi, mais le Franprix en face de la rue avait l'équipement nécessaire pour participer.

Dimanche 23 avril 2017

Comme vous pouvez le lire sur le ticket, je serais passée dans ce magasin à 18h43, en fait il était 17h43.

Le magasin était encore à l'heure d'hiver, comme le bureau de vote était encore à l'année bissextile... Il y a deux ans,

quand mes parents habitaient toujours le XIVè, quelqu'un m'avait suggéré de changer d'arrondissement, une suggestion

qui n'avait pas manqué de m'étonner à l'époque, mais qui prenait tout son sens hier. Constatons qu'entre la fausse

heure du magasin, et la fausse date du bureau de vote,  les preuves de ma présence au jour et à l'heure dite devenaient

très aléatoires. J'ai signé deux fois on ne sait quand, avec le seul indice que:j'étais aux environs du 1100è électeur votant !

Un détail: je me suis enquise de la procuration que j'avais tenté de faire établir pour que mon père puisse voter.

C'est-à-dire que j'avais rempli les formulaires disponibles sur internet. J'avais informé mon père de ma démarche par

téléphone (une erreur, difficile de vivre sur écoutes sans commettre des erreurs...) et le dimanche matin, ma sœur m'avait

prévenue qu'il n'y aurait pas de vote par procuration. Ayant du mal à croire qu'on l'avait aussi privé de son droit de vote,

j'ai cependant constaté que la carte d'électeur de mon père était au bureau de vote, qu'il était inscrit sur la liste  électorale

mais que la mairie n' avait  effectivement pas reçu de procuration m'autorisant à voter pour lui. Fin de l'épisode électoral.

 

J'écrivis un petit mot de condoléances pour la famille de Frédéric, déposé sur sa porte, et repartis en direction du métro

Alésia, pour prendre la ligne 4 vers Notre-Dame. J'arrivai à la station Cité à 18h17 (voir ci-dessous).

Dimanche 23 avril 2017
Dimanche 23 avril 2017

 

Notre-Dame, à mon arrivée sur le parvis était entourée de fourgons de police, avec des CRS armés.

La messe de 18h30 était dite à la mémoire de Xavier Jugelé, policier mort en service dans l'attentat

des Champs Elysées, la semaine dernière. Une importante délégation de la Préfecture de police

occupait les premiers rangs au centre de la cathédrale. Il y avait aussi des CRS en civil, avec casques.

Je ne sais pas si cette messe avait été annoncée, je n'en avais pas eu connaissance. Il y avait beaucoup de participation,

et j'y étais à ma place puisque mon grand-père maternel était inspecteur de police. J'ai été heureuse que ce jeune homme

ait une belle messe avec beaucoup de participants, témoignant par là de l'attachement des Français à leurs forces de

l'ordre, et de notre compassion pour lui et pour ses proches. La messe de 18h30 fut célébrée par Mgr Jachiet,

évêque auxiliaire de Notre-Dame, en l'absence de Mgr Vingt-Trois convalescent. Elle était animée par

un quatuor SATB de solistes, de l'Ensemble vocal de Notre-Dame, et fut diffusée en direct par la

chaîne de télévision KTO. C'était une bonne idée que la messe à l'attention de ce jeune policier victime de l'attentat

soit visible par l'ensemble des Français qui le souhaiteraient. Elle est visible en replay sur le site de KTO. L'Evangile

parlait d'espoir et de résurrection, ce qui était adapté. La messe s'est terminée vers 19h45, les invités

de la Préfecture de police et les proches de Xavier Jugelé sont sortis d'abord, et la foule ensuite.

Dimanche 23 avril 2017

Nous sommes ressortis dans le calme sur le parvis où il y avait beaucoup de monde.

J'ai repris le RER pour Arcueil à 19h51*

 

Sylvie, blogmestre

 

Il y aura deux concerts Vivaldi (Magnificat, Nisi Dominus, Gloria) en la cathédrale Notre-Dame

de Paris,  donnés par la Maîtrise et l'Orchestre de chambre de Paris les 26 et 27 avril 2017,

sous la direction d'Andrea Marcon. Il reste des places en vente à l'accueil de la cathédrale,

ou en ligne sur le site de l'Orchestre de chambre de Paris.

 

 

Dimanche 23 avril 2017
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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 08:47

Hier, j'ai repris les activités musicales et concertantes... doucement. Un concert d'après-midi

salle Gaveau, donné par l'Orchestre Pasdeloup sous la direction de Jean-François Verdier.

 

Concert Pasdeloup à Gaveau

J'avais une place au "pourtour paradis", c'est à dire pour la rangée de fauteuils sans visibilité

qui borde la salle au premier balcon. Je suis arrivée en avance, la salle se remplissait doucement.

Concert Pasdeloup à Gaveau

Ci-dessus la salle Gaveau vue de la place 11 du pourtour paradis. Le programme proposait

cinq pièces: l'ouverture de Coriolan de Beethoven, le Rondo capricioso de Saint-Saëns,

Peer Gynt de Grieg, le 2è concerto pour piano de Liszt, et la première symphonie de Beethoven.

 

Concert Pasdeloup à Gaveau

La salle finit par être bien pleine d'auditeurs. Quand la lumière s'éteignit, je pus m'asseoir à une autre

place que la mienne, qui n'avait semble-t'il pas été réservée, au centre droit, premier rang. J'aime bien aussi

les concerts de journée, voire de déjeuner. L'ambiance est différente de ce qu'elle est en nocturne.

Pour ma reprise d'activité, c'était parfait, retour plus facile en cas de problème.

Concert Pasdeloup à Gaveau

Voici l'Orchestre Pasdeloup installé sur scène. La photo a été prise avant le concerto de Lizst,

alors que le piano venait d'être mis en place parmi les musiciens. Comme vous pouvez le constater,

cette place était beaucoup plus favorable, visuellement, quoique dotée d'une barre, cause probable de sa

non-réservation (l'appareil photo visait en dessous de la barre). Les cinq oeuvres du concert furent enchaînées

sans entracte, sauf mouvements de piano et de musiciens. Il y eut une 6è oeuvre inconnue,

sous la forme d'un bis interprété par le jeune pianiste Alexandre Kantorow.

Concert Pasdeloup à Gaveau

Ci-dessus, l'orchestre avant Peer Gynt, où il y avait des trombones. C'était un concert XIXè siècle,

solidement encadré par deux oeuvres beethoveniennes. L'ouverture de Coriolan, d'une durée de

7 minutes, ouvrait le voyage musical. Les lecteurs de ce blog se souviendront que cette oeuvre faisait partie d'un

concert à la Philharmonie il y a un mois, ayant fait l'objet d'un article. Il y eut un grand fracas ponctué, vers la fin

du morceau, ressemblant aux finales dont le compositeur était friand, qui fut applaudi par une partie

des auditeurs, pensant que le morceau était fini, au grand amusement des autres. Coriolan se termine

en mourant, sur trois pizzicati de cordes... Les autiteurs imprudents surveillèrent les bras du chef pour le restant

du concert ! Le Rondo capricioso de Saint-Saëns, précédé de son introduction, est une œuvre pour

violon virtuose. La partie de soliste était interprétée par Arnaud Nuvolone, premier violon de l'Orchestre

de l'Opéra national de Paris, et violon solo de l'orchestre Pasdeloup.

Concert Pasdeloup à Gaveau

On voir Arnaud Nuvolone ci-dessus à sa place de premier violon, Jean-François Verdier étant de dos.

Le violoniste était remarquable, et le violon aussi ! Il y eut des marques de ferveur de la salle, après

cette œuvre qui datait de 1863. On ajouta quelques cuivres pour la suite d'orchestre de Grieg, datant de

1888, et composée de 4 mouvements, qui fait partie des oeuvres classiques préférées de beaucoup

de mélomanes, pour son romantisme, son émotion, et son caractère dansant et éthéré. Le roi des trolls

que décrivait la musique s'emballa un peu sur la fin, les contrebasses avaient du mal à s'imposer aux bassons, puis ce

furent les trombones qui étaient à la peine du fait des violons. Effet d'acoustique? La répartition des motifs ne sonnait pas

comme on l'entend habituellement, mais seulemeent dans le fortissimo final. Peer Gynt fut très applaudi.

Concert Pasdeloup à Gaveau

Peer Gynt était le pivot central de ce concert, après lequel il y eut un deuxième morceau virtuose, au

piano cette fois, le 2è concerto de Liszt. Les trois mouvements du concerto étaient formés en sonate,

constituant un mouvement ininterrompu, joué par le jeune virtuose Alexandre Kantorow, qui déclencha

encore plus de ferveur dans le public que le violoniste solo, bissant jusqu'à ce qu'il nous interprète une autre pièce.

 

La première symphonie de Beethoven, qui terminait le concert, fut créée en 1800, elle est donc encore

du XVIIIè siècle, formellement. A ma grande surprise, je n'étais pas sûre de l'avoir déjà entendue (ou du moins pas

de multiples fois comme ses suivantes !) C'était donc du Beethoven en devenir, les prémices des grandes

symphonies du futur, indépassables pour Brahms, Mahler, et bien d'autres. Emouvant, finalement !

Quelques mots de Jean-François Verdier que je voyais diriger pour la première fois: il est clarinettiste

et super-soliste à l'Opéra de Paris, chef d'orchestre, et compositeur de contes musicaux pour enfants,

auteur notamment d'une suite de Pierre et le Loup intitulée "Le canard est toujours vivant !" Ce qui me va droit au

cœur car le martyre du canard dont le hautbois jouait la petite musique dans le ventre du loup me tirait des larmes

quand j'étais enfant...Merci pour le canard, je vais me mettre en quête de ce conte !

(on ne grandit jamais tout à fait, pas vous?)

 

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Le concert se termina vers 17h45.

 

Sylvie, blogmestre

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 12:54

Il y a sur le site d'Arte un concert en replay de Nemanja Radulovic interprétant

Jean Sébastien Bach. J'ai gardé de ce jeune violoniste virtuose une image solaire...

Le voici au Théâtre des Champs Elysées, avec l'ensemble Double sens.

 

 

Au programme du concert:: Concerto pour violon BWV 1042, Concerto pour alto en ut mineur, 

Concerto pour violon en la mineur BWV 1041, Concerto pour deux violons et cordes BWV 1043

(soliste Tijana Milosevic), Toccata et Fugue BWV 565. Bon concert !

 

Sylvie, blogmestre

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 07:31

Ca me fera du bien d'aller à l'opéra, pensais-je hier matin, en me préparant pour une séance

d'après-midi à l'Opéra Bastille, qui donnait la deuxième représentation de Snegourotchka

(La Fille de Neige) de Nicolaï Rimski-Korsakov. J'avais trouvé un billet d'occasion*.

La Fille de Neige

Le temps était incertain, et j'étais fatiguée, je m'endormis presque dans le RER et jugeai prudent un petit dopage

à la caféine avant d'arriver. Place de la Bastille, le génie sur sa colonne brillait dans un ciel chargé.

La Fille de Neige

Ma place était au deuxième balcon, sur une rangée qui servait de palier, avec une balustrade assez gênante

visuellement, que, vu ma forme, je choisis d'esquiver par le bas, en m'enfonçant dans le siège.

La Fille de Neige

J'aurais dû faire un plan au zoom (le très modeste zoom de mon appareil photo de poche) pendant que le rideau

de scène était ouvert. Il y avait là le décor sylvestre du premier acte, avec ses datchas à roulettes,

parmi lesquelles gambadaient des enfants. Surprenant décor, mais très soigné, luxuriant.

Un peu débordée par la semaine pascale et ma faiblesse, je n'avais pas préparé le spectacle en me documentant

auparavant. Ce qui m'aurait permis de découvrir la durée de l'oeuvre, 3h10 estimées, sans l'entracte.

La Fille de Neige

Créé en 1882 à Saint-Petersbourg, Snegourotchka (j'aime bien le nom russe!) est un opéra en

un prologue et quatre actes de Rimski-Korsakov, d'après une pièce d'Alexander Ostrovsky.

La pièce contenait les éléments de la Russie du XIXè siècle: l'Hiver et le froid, le Tsar, une

population folklorique idéale. Le romantisme ajoutait une jeune fille pure, un amour impossible.

Le tout mêlé dans une sauce poético-fantastique. Dans le prologue, nous apprenions que Mme

Printemps avait conçu avec le bonhomme Hiver (M. Gel) une fille que le père gardait en forêt pour

qu'aucun rayon du soleil ne l'atteigne. L'enfant s'appelait "Flocon de Neige". L'exposition des faits se

faisait dans une salle de danse enfantine, peuplée d'oiseaux multicolores joués par le Choeur

d'enfants de l'Opéra de Paris, chantant et dansant en agitant leurs plumes. Réussi!

La Fille de Neige

La photo ci-dessus provient d'un dossier de presse. Dame Printemps est l'adulte visible.

Puis les enfants sortaient et M. Gel entrait avec Flocon de Neige, vêtue en enfant de rose très pâle

irisé (la couleur de la neige au soleil couchant), avec bonnet et moufles. Les parents se disputaient la

jeune fille, qui ne voulait qu'une chose: connaître les humains et leurs chansons joyeuses.

Le père mettait en garde contre les dangers du soleil et de l'amour. Cependant, Snegourotchka

obtenait l'autorisation de fréquenter un peuple vivant dans la forêt, les Berendeïs.

La Fille de Neige

Le premier acte qui suivait, très long, mettait en place l'intrigue (quoiqu'on ait compris dès le prologue ce

qui allait arriver à Snegourotchka : la vieille histoire du bonhomme de neige affectueux qui veut qu'une créature à

sang chaud le serre dans ses bras, et qui en meurt). Flocon de Neige arrivait toute pimpante dans une

population folklorique atypique, et se faisait adopter par le couple le plus éloigné de ce qu'elle était

(j'ai lu ce commentaire "Audrey Hepburn chez les Bidochons", bien vu!) C'est ici que se situent les datchas à

roulettes dans la forêt, et une population populaire de petites gens, vaguement elfes ou trolls.

Ci-dessus, voici la Fille de Neige, avec son bonnet, accueillie par les Berendeïs de la forêt.

Le couple qui l'adopte est à gauche sur la photo, on voit qu'ils n'ont rien de commun.

La Fille de Neige

Flocon de Neige, chantée par Aida Garifullina, est rhabillée pour la forêt (ci-dessus assise à gauche,

en ciré jaune avec bottes de caoutchouc) mais garde sa distinction naturelle. Elle rencontre un berger,

Lel interprété par Yuriy Mynenko, étonnante voix de contre-ténor dans un gabarit d'athlète (blond

à cheveux longs debout à gauche sur la photo), qui la courtise d'une chanson, puis devant sa résolution

de ne pas aimer, s'en va vers d'autres jeunes filles. Koupova, l'une d'entre elles (en rouge à droite sur

la photo), va célébrer ses noces avec Mizguir. Tout est prêt, mais Mizguir (en noir, brun barbu assis à

gauche sur la photo) s'entiche de Snegourotchka, lui déclare brutalement son désir et rejette

aussi brutalement sa promise Koupova, qui décide de partir avec Lel. Déchirement de

Segourotchka, qui refuse Mizguir, alors que ses parents adoptifs la vendraient volontiers

à cet étranger qui distribue les roubles par poignées! L'un des Berendeïs suggère à

Koupova de recourir au Tsar, qui défend les jeunes filles vierges qui se font abuser.

Le rideau se ferme, la salle applaudit, et nous sortons pour l'entracte, il est environ 15h30.

La Fille de Neige

De la fenêtre panoramique de ce 6è étage, j'aperçois deux de mes monuments sujets de photographies au loin,

par-dessus les toits. Je ne me sens pas bien, la première partie, avec son heure et demie a été longue, j'ai

décroché par moments. Je me dis qu'il vaut peut-être mieux récupérer un peu à l'entracte et rentrer chez moi.

Ce que je vais faire. A la fin de l'entracte, alors que la cloche de la reprise sonne, j'achète une carte

à la librairie de l'entrée de l'opéra et ressors de l'édifice, il est 15h50*.

La Fille de Neige

Je reprends le métro à la station Bastille à 15h54* ma carte bancaire est refusée par l'appareil, pour motif

inconnu (probablement bloquée d'emblée), heureusement j'ai encore de la monnaie.

La Fille de Neige

Après retour chez moi, je consulte internet pour connaître la fin de l'histoire.

L'opéra de Rimsky-Korsakov se termine comme je pensais, la pauvre Snegourotchka va

mourir des feux de l'amour et du soleil réunis, plus exactement, elle va fondre.

Pour une fois qu'il y avait un décor, je l'ai mauvaise de n'avoir pu aller jusqu' au bout du spectacle!

Cette oeuvre de Rimski-Korsakov est une rareté actuellement, quoiqu'elle ait été très populaire

en son temps. La Russie et les Russes ont changé, et tout ce folklore fantastique apparait désuet,

voire enfantin (si vous avez lu la Reine des Neiges étant enfants, vous comprendrez), ça ressemble

beaucoup à un conte pour enfants. La mise en scène tente de gommer le côté fantastique,

c'est un choix, on aurait pu faire le choix inverse. Peut-être qu'en sortant complètement de la

rationalité, sur le mode heroic fantasy, ça fonctionnerait mieux.  La musique était belle, 

l'orchestre de l'Opéra national de Paris était dirigé par Mikhail Tatarnikov., les choeurs et

solistes étaient tout à fait remarquables, j'ai regretté de ne pas entendre la fin de l'opéra.

 

Sylvie, blogmestre

 

La Fille de Neige
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