31 juillet 2017 1 31 /07 /juillet /2017 14:43

Le soir du dimanche 30 juillet, il y avait projection à la Villette d'un film de Pierre Granier-Deferre,

de 1975, avec Simone Signoret et Jean Gabin, intitulé "Le chat". Le thème du cinéma en plein air

de cette année 2017 étant "à table!", je redoutai que le pauvre chat en question ait fini en gibelotte...

J'allai m'en assurer sur place, et arrivai Porte de Pantin à 21h38*

 

Dimanche 30 juillet 2017

A mon arrivée, il y avait moins de monde que la veille au soir, mais de nombreux spectateurs

arrivèrent comme moi, peu avant le début de la projection, et il me fut plus difficile de ressortir

à la fin, que la veille au soir. J'étais nettement plus proche de l'écran que la veille.

Cinéma en plein air: le Chat de Granier-Deferre

Le film était adapté d'un livre de Georges Simenon, c'était un drame absurde et lancinant du quotidien,

une belle histoire d'amour qui tourne mal avec le temps, dans le Courbevoie en pleine mutation

urbaine des années 70. Petits quartiers pavillonaires devenus de rares verrues persistantes aux

façades lépreuses, expropriations, chantiers, immeubles abattus à la masse, bruit incessant. A la

violence interne du couple des deux protagonistes, répondait celle, externe, de leur environnement.

 

 

Clémence, artiste de cirque, était devenue boiteuse après un accident, et alcoolique. Julien, ouvrier

dans l'imprimerie, l'avait épousée et ils étaient venus habiter "la maison du bonheur" dans cette

banlieue tranquille de l'Ouest parisien, muée depuis en eldorado pour les constructeurs d'immeubles

de La Défense. Dans ce couple qui ne se parlait plus, un jour, un jeune chat faisait irruption, trouvé

par Julien, et cristallisait rapidement toute la jalousie de Clémence. Un jour où les deux conjoints

se disputaient, Clémence, dans un crise de folie, tua le chat. Elle ne survivra pas au mutisme total de

Julien, infligé en représailles, et celui-ci mourra de l'avoir vue mourir. Une évocation ciselée de la fin

des Trente glorieuses, accouchant d'un univers impitoyable. Un Simenon bien glauque.

 

 

 

A mon arrivée, quelques djeun's sont repartis, constatant que le film datait de 1975. Les spectateurs qui sont restés

n'ont pas décroché, riant des mimiques du chat, ce qui vu la lourdeur du climat de ce film, était probablement

l'expression du relâchement momentané de la tension psychologique. Noir, c'était noir, totalement noir.

Un film de facture classique, sans le second degré de la Nouvelle vague, à laquelle Granier-Deferre

n'était pas favorable, avec des acteurs très confirmés, par l'un des réalisateurs qui adaptèrent la

série des Maigret à l'écran. Petits détails qui en disaient long, comme les placards cadenassés, toute

la science de Simenon et de Granier-Deferre était là. Présence d'Annie Cordy en tenancière...

Comme vous pouvez le constater, tout le monde était parfait dans ce film, même le chat jouait juste.

Le film s'est terminé un peu avant minuit, j'ai repris le métro à 23h53***

(Article publié dans sa forme définitive vers 17h. Free met toujours les notifications dans le dossier "commercial"...)

 

Sylvie, blogmestre

 
Dimanche 30 juillet 2017
Dimanche 30 juillet 2017
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31 juillet 2017 1 31 /07 /juillet /2017 07:47

Hier matin, je suis partie un peu tard pour Notre-Dame et la messe grégorienne de 10h... J'étais rentrée vers 1h30

de la projection à la Villette, et eus un peu de mal. Néanmoins, j'arrivai à 10h28* sur le parvis de la cathédrale.

La messe grégorienne était animée par quatre choristes féminines, sans chef.

Dimanche 30 juillet 2017

Je participai à la deuxième moitié de la messe grégorienne, puis à la messe internationale de 11h30

en entier, qui fut animée par un choeur anglais, nommé Emmanuel choir, comprenant des enfants,

des adolescents et des adultes d'âges divers. Deux des choristes de la messe grégorienne étaient

restées pour faire chanter l'assemblée. Le choeur anglais chanta un Ave Maria avant le début de la

messe, puis les Kyrie, Sanctus, Agnus Dei (dont j'ignore les auteurs) et le Panis angelicus de

César Franck à la communion. Cette seconde messe fut célébrée partiellement en espagnol.

 

 

Aux annonces, on nous informa de deux concerts de solistes de la Maîtrise, en la cathédrale,

les 1er et 8 août à 20h30, et d'une messe à la mémoire de Mgr Lustiger.

Dimanche 30 juillet 2017

La messe internationale se termina vers 12h40, et je repris le RER à 12h45**

 

Sylvie, blogmestre

Dimanche 30 juillet 2017
Dimanche 30 juillet 2017
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30 juillet 2017 7 30 /07 /juillet /2017 07:53

Je suis allée hier soir au cinéma en plein air de la prairie du Parc de la Villette, voir

"Sur la route de Madison", de et avec Clint Eastwood, et Meryl Streep, un film de 1995.

Cinéma en plein air

Arrivée Porte de Pantin à 21h18*, j'en suis repartie à 0h17*, pour cause de transports en commun et de dernières

correspondances nocturnes. Le film, qui avait été précédé d'un court métrage de Sébastien Laudenbach,

intitulé "Journal" n'était malheureusement pas terminé lors de mon départ (mais j'en connaissais la fin).

Ma première expérience du cinéma en plein air à la Villette m'avait conduite à rentrer chez mes parents à Paris

vers 3h du matin, pour avoir voulu rester jusqu'au bout du film ("Voyage au bout de l'enfer " du regretté

Michael Cimino): plus de métro, un bus de nuit qui allait à Châtelet, et un autre par heure en correspondance...

Dorénavant, je relève l'heure des derniers métros et RER, et je surveille!

Cinéma en plein air

Le court-métrage, qui était un film d'animation minimal mais ingénieux commença vers 22h15, et le film

principal vers 22h30. Le ciel était très nuageux, mais ce n'était pas des nuages menaçants. Les cieux

couverts de nuages, à Paris, renvoient les lumières de la ville après diffraction sur les particules de l'atmosphère,

c'est ce qui donne leur aspect rouge. On pouvait venir avec son repas, seuls les couverts en métal

et les tire-bouchons étaient prohibés. J'avais déjà dîné, mais constatai que certains de mes voisins de soirée

venaient avec de pleins sacs de victuailles et de boissons. On nous pria d'éviter de fumer et d'abîmer la

pelouse, et de trier nos déchets en sortant. J'ai apprécié cette recommandation écologique !

Cinéma en plein air

"Sur le route de Madison" est une histoire d'amour, d'un coup de foudre brutal et réciproque qui tombe

sans prévenir. Francesca a épousé Richard et vit dans une ferme dans l'Iowa. Après sa mort, ses

enfants trouvent des instructions funéraires déroutantes, et trois cahiers qui racontent comment

Francesca avait rencontré par hasard l'homme de sa vie, Robert, un photographe du magazine

National Geographic, qui venait photographier les ponts couverts de son voisinage, en l'absence de

son mari et de ses enfants. La relation amoureuse emporta Francesca et Robert comme un torrent.

La mère de famille vit ses certitudes et sa vie sage basculer et se mit à douter de tout, et surtout

de qui elle était. Avant le retour de Richard, Robert lui proposa de le suivre, mais elle refusa de briser

la vie de sa famille (qui n'en sut rien avant sa mort). Cependant, ces quatre jours vécus avec Robert

l'avaient changée à jamais. Et réciproquement. Voici la bande-annonce du film:

 

 

. En étant assis, on voyait très bien, sous-titres compris. Des transats étaient disponibles à la location

pour un meilleur confort. Pendant la soirée, le vent se leva, et les nuages disparurent. Et comme

c'était la nuit des étoiles, nous avons fini la projection sous la Grande Ourse, romantique !.

 

Sylvie, blogmestre

Cinéma en plein air
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28 juillet 2017 5 28 /07 /juillet /2017 08:17

J'ai revu hier soir le spectacle son et lumières "La Nuit aux Invalides", grâce à une stabilisation

de la météo, ciel nuageux mais pas de pluie. Voici le billet acheté en ligne:

(article mis en ligne à 9h56, Free met les notifications dans le "commercial")

Nuit aux Invalides

Il y avait eu une amélioration depuis mon passage de l'an dernier: on avait ajouté des chaises, mais quand j'ai voulu

en réserver une ma connexion a commis une erreur, je suis allée au spectacle avec un coussin gonflable pour amortir

le rude contact d'une assise à même le sol. J'étais arrivée avec une heure d'avance, fait inhabituel de ma part !

Les lapins continuaient de tondre la pelouse devant l'Hôtel des Invalides. Les jeunes lapereaux gambadeurs du

printemps  étaient devenus des adultes pondérés bien en chair, ça sentait la casserole... Il y avait trois files: une file

de spectateurs avec chaise, une file avec visite subséquente du dôme, et une file d'autres, la mienne.

 

Nuit aux Invalides
Nuit aux Invalides

Nous sommes entrés dans la cour d'honneur les derniers, mais j'étais à l'avant de cette dernière file, je pus donc

m'asseoir au premier rang des assis par terre, sur mon coussin semi gonflé, voici la cour d'honneur et le public:

Nuit aux Invalides
Nuit aux Invalides

Pour le contenu, je vous renvoie à l'article que j'avais rédigé l'année dernière, c'est le même spectacle.

Il s'agit de ce que les politiques ont abondamment qualifié de "roman national" lors des dernières élections, c'est à

dire un récit magnifié de l'Histoire de France, simplifié, et articulé ici délibérément autour de trois

grandes figures: Louis XIV, créateur du lieu, Napoléon Ier, grand pourvoyeur d'invalides au cours des

guerres qu'il mena (c'est dit dans le texte), et le Général de Gaulle, libérateur de la nation en 1944.

Ces trois figures ont probablement été choisies parce qu'elles parlent aux touristes, et parce que raconter

l'Histoire de France en 50 minutes nécessite forcément une simplification de la trame historique.

Il fut émouvant d'entendre la voix de Claude Rich, décédé ces jours derniers (Public Sénat-LCP a diffusé

un film sur Léon Blum dont il jouait le rôle principal, qui est peut-être visible en replay, je le signale).

Nuit aux Invalides

J'eus une pensée pour les pensionnaires de l'hôpital des Invalides, qui est la survivance de ce lieu d'accueil

des soldats blessés au combat voulu par Louis XIV et perpétué par ses successeurs. Le spectacle était toujours

aussi bluffant. On nous avait demandé de ne pas gêner le confort de nos voisins en prenant des photos, je me suis

autorisée l'image ci-dessus, prise en masquant l'écran, ce qui explique son air penché, ainsi qu'une petite vidéo

de la fin du spectacle, dans les mêmes conditions. Personne n'a été gêné autour de moi.

 

 

 

Nous sommes ressortis de l'Hôtel vers 23h25, je suis rentrée chez moi peu après minuit.

 

 

Sylvie, blogmestre

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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 08:38

J'ai assisté hier soir au concert donné par le groupe irlandais pop-rock U2, tendance blues et folk,

au Stade de France. Le même concert aura lieu ce soir, on trouve encore quelques places (rares).

J'avais acheté la mienne à la revente. (Cet article a été publié le 26 juillet à 9h55, certaines notifications manquent).

U2 au Stade de France

Ayant bénéficié d'un rabais sur le prix du billet, ça devenait très abordable. J'étais encore plus haut que la semaine

précédente, ma voisine se demandait si elle n'allait pas regarder le concert via le zoom de son smartphone...

U2 au Stade de France

Partie d'Arcueil-gare à 19h07*, j'avais acheté un ticket de RER spécifique Arcueil- La Plaine Saint-Denis

en monnaie parce que la machine avait refusé ma carte bancaire. Ca sentait les ennuis.

U2 au Stade de France
U2 au Stade de France

Arrivée à La Plaine Saint-Denis, on nous conseilla d'acheter tout de suite le ticket de retour. Dilemme: la machine

de La Plaine voulait bien de ma carte bancaire (donc reçu d'achat avec heure), mais ne délivrait pas de ticket pour

Arcueil. Le guichet avait probablement des tickets pour Arcueil, mais ne prenait pas les cartes bancaires...

je choisis un billet pour Paris, à compléter, et un reçu de mon arrivée à La Plaine à 19h58.

U2 au Stade de France
U2 au Stade de France

C'était encore un peu tôt... Le concert commença vers 20h55. Il s'intitulait "Joshua tree", ce qui est

le nom de l'album mythique du groupe U2, datant de 1987, vendu à 28 millions d'exemplaires à ce jour.

 

Le concert débuta par trois des titres les plus connus du groupe "Sunday, bloody sunday" (on est irlandais

ou on ne l'est pas!), datant de 1983 ainsi que "New years's day", ci-dessous, et "In the name of love", de 1984.

(Le Bloody sunday est une date historique pour l'Irlande du nord: le dimanche 30 janvier 1972, la troupe

anglaise tira sur une manifestation catholique pacifique qui y avait dégénéré, faisant 28 victimes).

 

 

 

Puis le groupe se lança dans l'album qui donnait son nom à la tournée. Bono, le chanteur, nous

commentait au fur et à mesure en anglais, avec quelques mots de français ici ou là. Nous sûmes

ainsi qu'ils chantaient les titres dans l'ordre, d'abord la face A du 33 tours d'origine, puis la face B, moins connue.

Sur un grand écran tout en longueur, des panoramiques géants apparaissaient, montrant des routes, des plaines,

des montagnes, des arbres branchus, des yuccas adultes aux silhouettes torturées... L'album "The Joshua tree"

était un disque d'inspiration américaine. La musique de U2 est de type engagé, nous avons eu un

hommage aux femmes, à Martin Luther King, dont le texte visionnaire "I have a dream" défila sur l'écran

avant le début du concert, aux enfants syriens, à la beauté du monde.

 

 

 

Ci-dessus, un superbe paysage de montagnes arides qui illustrait la chanson "With or without you",

issue de l'album Joshua tree de 1987, dont l'on fêtait les 30 ans.

Il y eut une invitée surprise: Patti Smith, qui chanta un titre avec les quatre musiciens du groupe.

Patti Smith, féministe des années 70, à la voix très particulière, est au centre avec... des tresses.

U2 au Stade de France

Le groupe nous remercia, par la voix de son chanteur de les accueillir dans notre "Ville des lumières"

Il y eut, la nuit tombée, un épisode "petites lumières" très beau, dans cet immense stade, sur une ballade

qui s'y prêtait, que j'ai essayé de capter avec mes petits moyens du bord. On ne peut s'empêcher de penser que

la mondialisation étant ce qu'elle est, cette scène doit se reproduire partout... Dans les années 70, Jackson Browne

chantait déjà qu'en tournée, toutes les villes finissent par se ressembler, et que seul le public fait une différence.

 

 

La deuxième partie du concert était semble-t'il moins connue du public français, différent de

celui que j'avais rencontré dans ce même stade une semaine plus tôt, pour Coldplay, moins jeune et plus familial.

Personne n'était debout sur les marches à agiter les bras (mais il n'y avait pas de bracelets lumineux non plus !)

J'ai regretté que Patti Smith ne fasse que passer, mais c'était sympa à elle de participer au concert.

Ci-dessous voici le symbolique yucca transformé en partie centrale de drapeau irlandais.

U2 au Stade de France

Il faisait nettement plus frais que la semaine précédente, et j'étais près de la sortie, dans le courant d'air froid.

J'ai quitté le stade avant la dernière chanson, frigorifiée, entendue de l'extérieur en repartant, vers 22h55,

et ai repris le RER à La Plaine Saint Denis à 23h05. Arrivée chez moi vers 23h50, j'ai communiqué sur ma soirée.

Mon téléphone mobile avait apparemment été incapacité pour l'occasion, impossible de communiquer en route.

A mon arrivée chez moi le verrou de la porte de mon logement avait été ouvert, mais la serrure avait résisté.

 

Sylvie, blogmestre

U2 au Stade de France
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24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 08:10

 Hier matin, je suis partie de chez moi vers 9h30 pour aller à Notre-Dame. Les rues d'Arcueil étaient désertes,

c'en était impressionnant. Le croisement des départs et des retours de vacances probablement. Le RER était aussi

en horaires de vacances, l'un des trains qui s'arrêtent le dimanche matin avait sauté de l'horaire. J'arrivai à

Saint-Michel Notre Dame vers 10h07*, pour la messe grégorienne, sur un parvis fourmillant de touristes.

Dimanche 23 juillet 2017

 J'entrai avec le flot de visiteurs, et fus accueillie par des voix masculines, un quatuor de l'Ensemble

vocal de Notre-Dame animait cette messe, sans leur chef, qui est actuellement en congés. L'Evangile parlait

encore de semences et de moissons, puisqu'il s'agissait de la parabole du bon grain et de l'ivraie.

L'ivraie est une graminée (ci-dessous) dont certaines espèces peuvent être toxiques et donner des états d'ébriété

d'où son nom. Impropre à être consommée, sa présence nécessite le tri de la moisson. Tant qu'elle est en herbe,

elle se confond avec le blé. D'où la recommandation d'attendre le plein développement pour s'en débarrasser.

 

Une sorte de flagrant délit végétal: l'ivraie symboliserait les fils du Mal et aurait été semée par

le démon. Laissez-les montrer leur vraie nature, et brûlez-les! (c'est le texte qui le dit).

La parabole permet d'adoucir le message: qui objecterait à la flambée de mauvaises herbes?

Je participai aussi à la messe internationale qui suivit, animée par un quatuor mixte de solistes de la

Maîtrise de Notre-Dame, qui chantèrent les psaumes avec l'assemblée, et, seuls, une messe de

Tomas Luis de Victoria (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei) ci-dessous l'Agnus Dei.

 

 

 

Les annonces, aux deux messes, firent état des visites gratuites multilingues de la cathédrale

organisées par des jeunes de CASA international, d'un concert de solistes (Monteverdi, Cavalli

et Grandi) mardi soir 25 juillet à 20h30, et d'une messe célébrée à la mémoire du père

Jacques Hamel le 26 juillet à 18h30, pour l'anniversaire de sa mort.

La messe internationale s'est terminée  vers 12h45.

Dimanche 23 juillet 2017

Dans l'autre sens, le parvis était toujours rempli d'une foule cosmopolite,

et bordé de véhicules de police. J'ai repris le RER à 12h49**

 

Sylvie, blogmestre

Dimanche 23 juillet 2017
Dimanche 23 juillet 2017
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19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 08:06

Hier soir, j'ai traversé Paris, les contrôles, palpations, cordons de CRS, pour aller entendre

le 3è et dernier concert à Paris du groupe anglais pop-rock Coldplay, au Stade de France.

Quoi que l'on aille y faire, le Stade de France est en soi un spectacle. J'avais jeté un coup d'oeil sur les

critiques des deux premiers concerts, et savais que le groupe commencerait à jouer après 21h. Nous étions

conviés à 19h, et même à partir de 17h (!), mais je pris mon temps pour aller à Saint-Denis, et, vu le prix élevé

du billet de RER Arcueil-La Plaine Saint-Denis (5,10€ l'aller), je choisis d'acheter plutôt une semaine

de passe Navigo, en gare d'Arcueil à 19h23, lors de mon départ.

Coldplay au Stade de France

Je n'ai pas acheté de billet en plus, on peut vérifier, je pense sur le compte du-dit passe que je suis arrivée à La

Plaine Saint-Denis vers 20h15, et que j'en suis repartie vers 23h30. A l'arrivée de la station de RER, on nous informa

qu'il fallait acheter tout de suite nos billets RER de retour, car nous ne pourrions plus le faire en ressortant.

Coldplay au Stade de France

J'avais acheté une place d'occasion, sur laquelle le vendeur avait opéré un rabais de 30€ (voir attestation d'achat*).

Le prix d'origine était voisin de celui que j'avais payé pour le concert de Paul Mc Cartney, dans ce stade, en 2015,

où j'étais alors mieux placée, plus bas, de face, sans clôture. Je me suis posé des questions...

Coldplay au Stade de France

J'étais sur la dernière rangée, dos au mur, mais je voyais la scène sans treillage, ce qui n'était pas le

cas de mes voisins de gauche, une jeune couple qui me fit rapidement remarquer que je n'avais

"pas de bracelet". Les autres spectateurs avaient un bracelet connecté distribué à l'entrée qui s'éclaira

de lueurs colorées changeantes au fil de la soirée (voir plus loin sur la vidéo). On ne souhaitait peut-être

pas que je rapporte un souvenir de ce concert? Voici les bracelets en action, à vos LED, toutes !

Coldplay au Stade de France

A mon arrivée à 20h+, mettons 20h30, en comptant les contrôles et filtrages, une jeune fille en lederhose de

simili-cuir échancré et sexy, porté avec des bas noirs à ramages, occupait la scène, en première partie (Tove Lo,

je crois). Les CRS dehors trouvaient la sono un peu violente quand j'étais passée devant eux. Je sortis mon

pique-nique pendant ce prélude, c'est l'avantage du stade: on peut manger sur place.

Vers 20h45, le stade bascula dans la ola pour une bonne demi-heure.

Puis on nous donna des instructions pour télécharger l'application

"Hypnotized" (ce n'est pas un gag) qui permettait de créer des relais d'allumage des bracelets.

 

 

 

Ci-dessus l'effet bracelets lumineux, et un extrait du concert, que je qualifierais de psychédélique-

onirique-rythmique. Musique assez basique, facile à chanter par la foule, sono très puissante,

effets visuels nombreux, amplifiés par la multitude, un concert 3.0, paillettes et feux d'artifice, lasers,

ballons, LED, un spectacle sur mesure pour tous les smartphones présents.

Je ne connaissais pas ce groupe. Il m'a semblé être un grand héritier, des Blur, Oasis, et autres

groupes de pop-rock anglais des années 90, avec un import de type disco non négligeable, pour

les pulsations et les effets lumineux, un héritier qui a le sens de ce qui plaît à la foule,

intelligent, qui sait utiliser l'engouement du public pour les objets connectés, et se sert de sa

participation pour améliorer le spectacle... Je me pris à imaginer le public de l'opéra Bastille équipé de

bracelets à LED, balançant les poignets dans la barcarolle des Contes d'Hoffmann (génial, non?)

 

 

 

Voici une deuxième vidéo, je ne peux pas nommer les morceaux, je n'en connaissais aucun (à part

une citation rapide d'Amazing grace...) Pour moi, cela tient davantage du spectacle son et lumières que du

concert, par moments on se serait cru dans une gigantesque boîte de nuit à ciel ouvert, mais les sièges gênent pour

danser! Une suggestion, qui est le miroir de ma boutade sur l'utilisation des LED dans l'opéra classique: un surtitrage,

comme cela se fait à l'opéra, eut été bien utile, car la puissance de la sono et la distortion du son rendaient les

paroles incompréhensibles, et je n'ai pas pu apprécier la poésie des lyrics vantée par les chroniqueurs musicaux.

Coldplay au Stade de France

Coldplay est un groupe formé de quatre musiciens, dont le leader chanteur compositeur est

Chris Martin, qui a clairement du charisme. Le groupe fut formé dans les années 90, et prit

graduellement de la notoriété et du succès. Le chanteur, qui parle français (un peu) nous raconta.

Il nous dit aussi combien il était content d'être à Paris, et qu'il nous remerciait pour les panneaux que

les fans de la pelouse brandissaient devant lui, nous citant des propositions aguichantes (?)

D'après ce que j'ai pu lire, Coldplay serait un groupe engagé dans les bonnes actions. Cependant,

à aucun moment je n'ai ressenti hier l'émotion qui m'avait saisie dans ce grand stade en écoutant

chanter Mc Cartney (je ne suis pas revenue depuis). Je n'ai pas senti les musiciens émotionnellement

impliqués dans une relation avec le public, leur implication consistait à réussir le show, pas à

nous transmettre quelque chose, une expérience personnelle, un enseignement.

Coldplay au Stade de France

Ce fut une soirée agréable et spectaculaire, mais en ce qui me concerne, un peu superficielle. Le concert se termina

vers 23h20, soit deux heures après son début. Je pensais qu'il s'agissait d'une fausse sortie, comme font tous les chanteurs,

et entrepris de partir du stade pour éviter de tenter de prendre le RER avec 80.000 personnes... Ce n'est qu'à

l'extérieur que j'entendis qu'il n'y avait pas de rappel... Ceci recoupe ce que j'ai écrit plus haut sur l'impression d'absence

d'émotion partagée entre le groupe de musiciens et le public. Le public était resté en place à 95%, sûr qu'il y aurait

des bis... et il n'y en eut pas. Mc Cartney, qui a 30 ans de plus, chantait en concert  pendant 3 heures.

Pour des places aussi chères, Coldplay chantait deux heures et ne faisait pas de rappel. Générosité?

Je pus monter dans le premier RER qui s'arrêtait à Arcueil-Cachan, où j'arrivai juste après minuit, non sans avoir

envoyé un message de la première gare à ciel ouvert possible, Port-Royal, pour dire où j'étais, vers 23h50.

 

Sylvie, blogmestre

 

 

Coldplay au Stade de France
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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 14:36

Je ne sais si c'était la visite de Brigitte Macron et de Melania Trump à Notre-Dame pour la Fête nationale, relayée

par les télévisions, mais il y avait foule dimanche soir pour la messe de 18h30 en la cathédrale. Arrivée à 18h* en

gare d'Arcueil, j'avais attendu un train un quart d'heure, et étais arrivée à 18h33** à St Michel-Notre-Dame.

Dimanche 16 juillet 2017

Le buisson de rosiers au bout du parvis montrait des velléités de refloraison. Sur le parvis, la foule des visiteurs attendait

en sinuosités mouvantes de pouvoir entrer dans l'édifice. Les places restantes à l'avant de la nef étaient sur les côtés.

Les écrans étaient allumés, et compensaient la vision réduite. Les touristes étaient bruyants, estivaux, un peu gênants.

L'Evangile évoquait les paraboles destinées à ceux qui ne peuvent pas comprendre, comme celle

du grain que l'on sème et qui pousse et fructifie selon l'endroit où il est tombé. Le prêche insistait sur

notre civilisation d'images qui ne nous facilite pas l'écoute. Je n'y avais pas pensé. La mémoire visuelle

dominante est la plus répandue, mais il y a d'autres formes de mémoires. Il est vrai que notre civilisation cultive la

mémoire visuelle, confortant la dominance de celle-ci par la multiplication actuelle des écrans. Il est pourtant

intéressant de s'abstraire de la vision, parfois, le son prend alors une autre importance.  La messe était animée par

quatre solistes SATB de la Maîtrise d'adultes, qui chantèrent du Claudio Monteverdi, le Kyrie et

l'Agnus Dei d'une messe à 4 voix, ainsi qu'un hymne de Benjamin Britten, l'assemblée chantant les

psaumes avec les solistes, et le grand orgue, ainsi que le Sanctus, chanté en français.

 

Dimanche 16 juillet 2017

Il est actuellement plus facile pour moi d'aller à Notre-Dame le soir que le dimanche matin, mais le bruit des touristes

me fera peut-être changer d'avis (ils sont plus tranquilles le matin). Un concert aura lieu mardi prochain, ce soir,

donc un concert de solistes avec Bach, Charpentier, Caldara, Vittoria, Dufay, Haydn au programme, et

des compositeurs contemporains. La messe s'est terminée sur un Salve Regina chanté par l'assemblée.

Dimanche 16 juillet 2017

Nous sommes ressortis vers 19h45, j'ai repris le RER à 19h52***

 

Sylvie, blogmestre

 

 

Dimanche 16 juillet 2017
Dimanche 16 juillet 2017
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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 08:36

Hier soir, je devais aller au concert du Champ de Mars. C'était prévu de longue date. J'étais inscrite dans un groupe, mais l'heure ne me convenait pas. J'ai changé de groupe, et le second groupe est devenu pléthorique. En même temps, ces groupes n'apparaissaient pas au grand jour sur internet, il fallait être connecté au forum de sorties OVS pour les voir.
Curieux. Connaissant la dureté des conditions de participation au concert au Champ de Mars (il faut arriver très en avance, se battre pour sa place, ne pas se faire marcher dessus pendant la soirée par les personnes qui déambulent en flots incessants, piétiner avec quelques centaines de milliers d'âmes qui cherchent un métro pour rentrer après la fin, et faire plusieurs kilomètres à pied dans la nuit avant de pouvoir reprendre un moyen de transport pour rentrer chez soi, très tard), j'hésitai beaucoup à me lancer dans une expédition qui me paraissait plombée au départ.

N'ayant pas le tonus physique pour cumuler autant d'obstacles j'avais réservé un billet, qui s'était laissé

acheter sans problème, à ma grande surprise, pour un ballet à l'Opéra Garnier, en toute dernière extrémité,

vers 18h, sans savoir si j'y parviendrais à temps, le spectacle étant à 19h30.

Un tiens valant mieux que deux tu l'auras, le Champ de Mars devenait le plan B de la soirée.

La Sylphide

J'ai récupéré le billet de la main à la main, de la personne qui me l'a vendu, à l'entrée de l'Opéra.

La spectatrice qui m'avait vendu le billet est restée avec moi pendant le spectacle car elle avait un second billet.

La Sylphide

La Sylphide est un ballet en deux actes de 1832, qui se passe en Ecosse, avec sorcières,

kilts, et créatures éthérées vivant dans les forêts. Le billet était pour un 3è rang de loges de côté.

Il fallait rester debout, car quand les deux premiers rangs étaient assis, on ne voyait plus la scène.

La Sylphide

Ci-dessous les Ecossais, les Ecossaises et la Sylphide (qui est une briseuse de ménage).

La musique était agréable, romantique, facile. Elle a été écrite par Jean-Madeleine Schneitzhoeffer.

La chorégraphie était de Pierre Lacotte qui était présent. Le décor et les costumes étaient

délicieusement désuets, surtout après Carmen la veille au soir, mais ça convenait tout à fait à l'intrigue.

C'était très joliment dansé, nous avons compati pour les messieurs en kilt qui portaient des

chaussettes jusqu'aux genoux, et qui devaient avoir très chaud !

La Sylphide (en blanc) et les Ecossais, à la fin du premier acte

La Sylphide (en blanc) et les Ecossais, à la fin du premier acte

Sommairement, deux clans écossais ont chacun un couple vedette, un en tartan bleu, et un en tartan

rouge, et la Sylphide séduit l'Ecossais au kilt rouge, qui en tombe amoureux et s'enfuit avec elle.

Au deuxième acte, ils sont dans la forêt avec d'autres Sylphides, et des sorcières. L'une des sorcières

laide et répugnante, donne à l'amoureux un voile pour immobiliser la Sylphide, et lui casser les ailes.

Il faut dire que si les ailes sont minuscules, les Sylphides se déplacent quand même en l'air !

La perte de ses ailes la tue, elle meurt progressivement sous nos yeux. Fin de l'idylle.

L'Orchestre de l'Opéra national de Paris était dirigé par Ermanno Florio (sur la photo ci-dessous).

La Sylphide

Voici une photo du second acte après l'entracte. Ma voisine était une grande connaisseuse de ballet,

nous avons bien discuté, c'était très sympathique, mais je me demandais toute la soirée pourquoi et

comment j'avais pu être à Garnier au lieu du Champ de Mars prévu... J'aime beaucoup le Palais Garnier,

heureusement. Même si j'ai le rhume des théâtres près des cloisons classées...(pas seulement à Garnier).

 

La Sylphide

Je suis rentrée ruminant toujours sur la bizarrerie de cette soirée, et arrivai vers 22h45 chez moi. Je n'ai pas vu le feu

d'artifice de la Tour Eiffel, ni entendu le concert du Champ de Mars, mais si vous voulez, je peux vous parler du feu

d'artifice de Bourg-la-Reine, qui a commencé peu après mon retour. De jeunes voisins l'ont applaudi.

Le plus désopilant reste celui du Plessis-Robinson, vu près de la mare artificielle devant la mairie, laquelle mare, à

l'époque où j'habitais au Plessis, était peuplée de grenouilles voulant chanter plus fort que le feu d'artifice... coââh!

Feu d'artifice gagnant, et pétage de cordes vocales batraciennes. Ce monde est impitoyable.

 

Sylvie, blogmestre

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14 juillet 2017 5 14 /07 /juillet /2017 08:34

2017 aura été une année Carmen... Au Théâtre des Champs Elysées, à la Seine musicale, à l'Opéra

Bastille, on a produit l'oeuvre de Georges Bizet, l'un des opéras les plus connus au monde.

Ayant enfin, après 5 semaines d'attente et d'imbroglio, récupéré une carte bancaire valide, j'ai pu acheter

une place pour l'avant-dernière représentation de Carmen à l'Opéra national... il était temps!

Carmen à la Bastille

Carmen est une bohémienne qui travaille dans une fabrique de cigarettes, en Espagne. Si l'on en

juge par ses succès masculins, elle est irrésistible, piquante et provocante. Une femme libérée

avant l'heure. Ses camarades le sont aussi, mais elle est la personnalité dominante du groupe.

Elle jette son dévolu sur un brigadier, Don José, lui-même aimé d'une certaine Micaela, qu'il aimait

jusque là. Micaela et Don José sont très bien assortis, leurs personnages sont assez fades,

quoiqu'ils aient de belles parties de soli. José et Carmen, c'est le feu et l'eau... Carmen se veut libre,

et José lui pèse, elle a jeté son dévolu sur un torero, Escamillo. José est malade de jalousie.

Il fait deux mois de prison pour l'avoir délivrée des soldats, puis déserte, rejoint des tire-laine

dans la montagne pour être avec elle, et finalement la tue, comprenant qu'elle ne l'aimera plus.

Carmen à la Bastille

J'étais tout en haut de la salle, à l'avant-dernière rangée, avec une vue plongeante

sur l'orchestre de l'Opéra national de Paris, dirigé ce soir là par Mark Elder.

Carmen à la Bastille
Carmen à la Bastille

Le décor était minimal, mais les chanteurs étaient colorés, avec une transposition vers le XXè siècle

plutôt que dans le XIXè siècle dont l'opéra est issu. Minijupes et Mercedes Benz. Le torero était

vêtu de jaune avec des chaussettes roses, et Carmen d'une petite robe noire seyante.

Don José portait un jean, et Micaela un patchwork coloré. Les choristes étaient habillés en

soldats simplifiés (en vert), ou en foule bigarrée, avec quelques individualités de costumes.

Au premier acte, un homme en slip armé d'une mitrailleuse courait autour des soldats, et finissait par s'écrouler au

bord de la fosse d'orchestre (je n'ai pas compris...), au 3è acte, un faisceau de véritables Mercedes occupait la scène,

créant une ambiance "foraine" surprenante, au 4è acte, un gigantesque taureau métallique en deux

dimensions était érigé, que l'on abattait finalement pour le découper (gros bruit sur la scène), et la partie des

cornes manoeuvrée par deux figurants fonçait sur le toréador qui agitait un mouchoir rouge.

Carmen à la Bastille

Ayant travaillé l'opéra Carmen dans l'année, qui correspondait à mon programme choral, ce fut

un plaisir de retrouver tous les choeurs, même si je n'ai pu les chanter en concert.

Le Choeur de l'opéra de Paris était magnifique, et les solistes tout aussi splendides.

Carmen à la Bastille

Pendant l'entracte je goûtai le Bourgogne blanc alligoté en regardant au loin Montmartre et le Sacré-Coeur..

Je peux confirmer que le vin blanc bu à l'entracte désinhibe et fait crier "bravo!" à la fin du spectacle...

Avec ou sans bulles ! Ci-dessous les applaudissements du Choeur de l'Opéra de Paris aux saluts:

 

 

 

L'opéra se termina vers 22h45. Nous avons mis du temps à ressortir (du 6è étage). Le retour en métro,

puis en RER se passa sans incidents. A Châtelet, un touriste extrême-oriental portait un grand sac de toile

sur lequel il était imprimé "L'amour est enfant de Bohême". J'aurais dû dégainer l'appareil photo...

 

Sylvie, blogmestre

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