Hier soir, je devais aller au concert du Champ de Mars. C'était prévu de longue date. J'étais inscrite dans un groupe, mais l'heure ne me convenait pas. J'ai changé de groupe, et le second groupe est devenu pléthorique. En même temps, ces groupes n'apparaissaient pas au grand jour sur internet, il fallait être connecté au forum de sorties OVS pour les voir. Curieux. Connaissant la dureté des conditions de participation au concert au Champ de Mars (il faut arriver très en avance, se battre pour sa place, ne pas se faire marcher dessus pendant la soirée par les personnes qui déambulent en flots incessants, piétiner avec quelques centaines de milliers d'âmes qui cherchent un métro pour rentrer après la fin, et faire plusieurs kilomètres à pied dans la nuit avant de pouvoir reprendre un moyen de transport pour rentrer chez soi, très tard), j'hésitai beaucoup à me lancer dans une expédition qui me paraissait plombée au départ.
N'ayant pas le tonus physique pour cumuler autant d'obstacles j'avais réservé un billet, qui s'était laissé
acheter sans problème, à ma grande surprise, pour un ballet à l'Opéra Garnier, en toute dernière extrémité,
vers 18h, sans savoir si j'y parviendrais à temps, le spectacle étant à 19h30.
Un tiens valant mieux que deux tu l'auras, le Champ de Mars devenait le plan B de la soirée.
J'ai récupéré le billet de la main à la main, de la personne qui me l'a vendu, à l'entrée de l'Opéra.
La spectatrice qui m'avait vendu le billet est restée avec moi pendant le spectacle car elle avait un second billet.
La Sylphide est un ballet en deux actes de 1832, qui se passe en Ecosse, avec sorcières,
kilts, et créatures éthérées vivant dans les forêts. Le billet était pour un 3è rang de loges de côté.
Il fallait rester debout, car quand les deux premiers rangs étaient assis, on ne voyait plus la scène.
Ci-dessous les Ecossais, les Ecossaises et la Sylphide (qui est une briseuse de ménage).
La musique était agréable, romantique, facile. Elle a été écrite par Jean-Madeleine Schneitzhoeffer.
La chorégraphie était de Pierre Lacotte qui était présent. Le décor et les costumes étaient
délicieusement désuets, surtout après Carmen la veille au soir, mais ça convenait tout à fait à l'intrigue.
C'était très joliment dansé, nous avons compati pour les messieurs en kilt qui portaient des
chaussettes jusqu'aux genoux, et qui devaient avoir très chaud !
La Sylphide (en blanc) et les Ecossais, à la fin du premier acte
Sommairement, deux clans écossais ont chacun un couple vedette, un en tartan bleu, et un en tartan
rouge, et la Sylphide séduit l'Ecossais au kilt rouge, qui en tombe amoureux et s'enfuit avec elle.
Au deuxième acte, ils sont dans la forêt avec d'autres Sylphides, et des sorcières. L'une des sorcières
laide et répugnante, donne à l'amoureux un voile pour immobiliser la Sylphide, et lui casser les ailes.
Il faut dire que si les ailes sont minuscules, les Sylphides se déplacent quand même en l'air !
La perte de ses ailes la tue, elle meurt progressivement sous nos yeux. Fin de l'idylle.
L'Orchestre de l'Opéra national de Paris était dirigé par Ermanno Florio (sur la photo ci-dessous).
Voici une photo du second acte après l'entracte. Ma voisine était une grande connaisseuse de ballet,
nous avons bien discuté, c'était très sympathique, mais je me demandais toute la soirée pourquoi et
comment j'avais pu être à Garnier au lieu du Champ de Mars prévu... J'aime beaucoup le Palais Garnier,
heureusement. Même si j'ai le rhume des théâtres près des cloisons classées...(pas seulement à Garnier).
Je suis rentrée ruminant toujours sur la bizarrerie de cette soirée, et arrivai vers 22h45 chez moi. Je n'ai pas vu le feu
d'artifice de la Tour Eiffel, ni entendu le concert du Champ de Mars, mais si vous voulez, je peux vous parler du feu
d'artifice de Bourg-la-Reine, qui a commencé peu après mon retour. De jeunes voisins l'ont applaudi.
Le plus désopilant reste celui du Plessis-Robinson, vu près de la mare artificielle devant la mairie, laquelle mare, à
l'époque où j'habitais au Plessis, était peuplée de grenouilles voulant chanter plus fort que le feu d'artifice... coââh!
Feu d'artifice gagnant, et pétage de cordes vocales batraciennes. Ce monde est impitoyable.
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Ex-blog des choristes des Choeurs de Paris 13, lieu d'échanges entre les choristes de Paris, de France, de Navarre et d'ailleurs! Instrumentistes de toutes cordes, vocales ou autres, bienvenue aussi!