Mardi dernier, 16 juin 2020, on fêtait la Dédicace de Notre-Dame de Paris, selon le voeu de
Louis XIII qui lui confia son royaume pour la naissance du dauphin Louis. L'année précédente,
cette solennité de la Dédicace avait eu lieu à l'intérieur de la cathédrale, en petit comité casqué,
filmée par la télévision, ce qui nous avait donné l'occasion de voir quelques images terribles de voûte éventrée
que les médias nous avaient jusque là pudiquement épargnées. Cette année, plus classiquement, une messe
se tenait à Saint-Germain l'Auxerrois avec de nombreux chanoines, plusieurs évêques et
Mgr l'archevêque de Paris, qui présidait la célébration. Des fidèles dûment masqués et distanciés
participaient à cette messe, dont j'étais. Il fut très difficile de chanter avec le masque... et je n'ai pas pris
de photos à l'intérieur de l'église par nécessité d'en ressortir à la fin de la célébration pour l'enlever.
Nous sommes repartis une heure plus tard, environ, et je suis allée par les quais voir
Notre-Dame et l'exposition de dessins d'enfants. Un concours de dessins avait été lancé
en France et au-delà l'an dernier, qui reçut environ 6000 réponses, dont les plus
belles oeuvres avaient été sélectionnées pour orner la palissade du parvis déconfiné.
La copie de la Vierge à l'enfant du XIVè siècle, qui symbolise la cathédrale, avait été installée
sur une colonne et une estrade sur le parvis, commençant à être entourée de fleurs.
Comme je l'ai écrit dans l'article précédent, la folle exubérance végétale avait été ramenée à davantage
de mesure par le service des espace verts (mais le buis reste très beau), et un club de fitness,
incongruité, avait occupé le parvis pour faire des exercices rythmés au sol.
Je ne suis pas sûre que le frottement abrasif répété du caoutchouc des semelles soit très recommandé
pour le vernis qui couvre le sol, ce serait dommage qu'il s'écaille... il faudrait reconfiner le parvis pour
en remettre, probablement, tout le monde y perdrait (Madame la maire, faites quelque chose...)
Au retour j'ai cueilli du tilleul en fleurs qui embaumait ma rue, tout propre après le confinement,
en compagnie bourdonnante de quelques abeilles sauvages. Ce fut le dernier moment
de spiritualité de la journée, une pause bienvenue dans l'environnement haineux habituel.
On était entré chez moi en mon absence, (ça devient systématique) je me demande si quelqu'un sera tenu
un jour de me rembourser tous ces verrous devenus inutilisables... vraisemblablement
pas plus que les destructions de matériel informatique et électronique.
Sylvie, blogmestre
(article publié le 19 juin 2020 à 8h46, 3 notifications envoyées et non reçues)