Mercredi 19 juin, je suis allée voir mes parents en leur maison de retraite, à 30km de Toulouse.
Ce n'est pas une mince affaire, car j'ai été interdite d'avion sur Easyjet, sans savoir pourquoi (voir le 3 octobre 2018),
ma réclamation n'ayant jamais reçu de réponse. Faute d'avion, ce fut donc le train, celui qui part tôt
le matin pour l'aller, et celui qui revient tard le soir pour le retour.
L'aller commença normalement, à 6h52, avant de tourner à l'accumulation de désordres: travaux
aux alentours de Saint-Pierre des Corps, travaux avant Bordeaux, retards cumulés que nous
annonçait le conducteur, qui faisait de son mieux pour rattraper le temps.
(NB: ce n'est pas moi qui ai mis un cadre noir autour de cette vidéo, et je vais tout faire pour l'enlever)
Quand nous fûmes presque arrivés à Toulouse, le bouquet final: une alerte au colis piégé
rendait l'entrée en gare, dans laquelle les pompiers étaient à l'oeuvre, impossible. Une fois le lieu
sécurisé, il fallut trouver les taxis, déplacés, qui se demandaient où avaient bien pu passer les Parisiens du
train de 11h (il était presque midi). J'arrivai à la maison de retraite vers midi vingt, mes parents
avaient bien entamé le déjeuner sans moi, mais une bouteille de vin de Saumur rosé emportée
en emballage isotherme dans mes bagages permit d'attendre que je les rattrape.
J'avais aussi apporté des bigarreaux, car c'est la pleine saison des cerises, que ma mère
aime beaucoup (dénoyautées et coupées en deux). Mon père était en forme, je ne sais plus
ce qui a motivé cette posture intéressante, l'appareil photo traînait ouvert au bon moment.
Après le café et le dessert nous sommes allés dans leur nouvelle chambre, qui n'est plus orientée
plein sud. J'ai entrepris de vérifier leur téléphone avec lequel j'ai un contentieux chronique à quelques
centaines de kilomètres de Toulouse: le problème fut identifié et résolu. Ensuite, j'ai déballé les livres
apportés (ceux achetés au Salon du Livre 2019), le général (de Gaulle) pour mon père, et les livres illustrés
pour ma mère, dont un eut un franc succès ("Un tout petit coup de main", hilarant). Il y avait au mur
des photos, dont une très jolie de mon père avec le Président Mitterrand, prise dans la Cour
de l'Hôtel des Invalides, en 1989. L'après-midi a passé très rapidement, puis ce fut le dilemme du
retour à Toulouse, la maison de retraite étant très excentrée, il est difficile de trouver un taxi pour repartir.
Finalement, j'en trouvai un, qui me déposa en gare de Pibrac vers 17h40, pour le train TER de 18h06, ce
qui me permettrait de prendre en correspondance le TGV pour Paris de 18h49, dont j'avais déjà le billet.
Las, alors que j'attendais en gare de Pibrac, peu après 18h, le TER qui était annoncé
normalement pour 18h06, fut soudain affecté d'un retard de 30 minutes...
Ci-dessous la basilique de Pibrac, visible depuis le quai de la gare, pour calmer les esprits...
La malédiction ferroviaire continuait! Quand enfin, le TER arriva, ponctuel avec son retard, aucune
explication ne nous fut fournie par les contrôleurs, l'affichage intérieur manifestait même une
schizophrénie horaire déroutante, indiquant les horaires habituels (sans retard), tout en donnant
l'heure réelle, décalée. Nous sommes arrivés à Toulouse-Matabiau à 19h04.
Des trains avaient été retardés au départ, mais le TGV de 18h49 était, hélas, bien parti à l'heure.
Cependant, je pus échanger mon billet en me présentant dès notre arrivée à Toulouse, contre une place
dans le train de nuit qui suivait, où il en restait, et ce fut l'attente dans la salle des pas-perdus...
On m'avait attribué une couchette, mais je préférai un espace moins confiné (plus inconfortable
et un peu bruyant, mais avec vue sur Bordeaux Saint-Jean, Agen, et les autres gares fantômatiques,
silhouettes étranges, éoliennes, croisées très vite en cours de voyage). Pas de lune, dommage!
Parti à 22h30, le train de nuit laissa derrière lui les trombes d'eau qui s'abattirent sur Toulouse
un peu plus d'une heure après (j'ai au moins échappé à ça!) Nous n'eûmes que des brumes
nocturnes campagnardes et une fine pluie chagrine en arrivant en Ile-de-France. La gare d'Austerlitz
était quand même passablement dégoulinante à 7h du matin, et la chasse au café-croissant
très courue. Je décidai de rentrer déjeuner chez moi, et fis une sieste récupératrice... de 5h.
Sylvie, blogmestre
PS: comme je le craignais, il y eut bien une intrusion dans mon logement en mon absence