Ce matin, mon réveil n'a pas sonné... réveillée tardivement, je suis partie à 9h53 d'Arcueil-gare en direction de Paris,
et arrivée à la station Saint-Michel Notre-Dame à 10h16*. En haut du grand escalier roulant qui remonte du dessous
de la Seine, côté parvis de Notre-Dame, quoique rien ne nous ait été annoncé à l'intérieur de la station, le rideau de fer
de cette sortie était baissé, et le petit escalier roulant qui double l'escalier de pierre, arrêté avec un signal d'interdiction
rouge. Un monsieur âgé arrivait derrière moi, piégé lui aussi, dans une sortie de RER qui ne permettait plus de sortir.
J'ai tenté l'escalier roulant arrêté, le monsieur a pris le même chemin, et nous avons émergé rue de la Cité, où
des CRS avaient pris position en face de la cathédrale, dont le parvis était ceint de rubans rayés jaune et rouge.
Un jeune CRS me dit qu'une valise avait été oubliée et que... une explosion l'interrompit (le cas de la valise oubliée
était apparemment réglé). J'appris que pour la messe, il faudrait attendre que l'on nous laisse entrer.
Je fis le tour du parvis, progressivement, curieusement vide, sans savoir quand cet épisode de valise suspecte
avait débuté, ni quand il prendrait fin. Des parents avec enfants, las d'attendre, disaient à leurs bambins
"tu as bien vu Notre-Dame? on peut repartir, alors?"
Finalement, vers 10h35, les barrages furent levés, et j'entrai avec les autres personnes, fidèles et visiteurs.
A ma surprise, la messe grégorienne avait bien eu lieu à l'intérieur de la cathédrale pendant que nous étions dehors,
le grand orgue jouait à présent pour nous permettre de nous installer avant l'élévation, et certains visiteurs enfermés
n'avaient pu sortir de l'édifice depuis le début de l'alerte, soit une demi-heure. Nous avons donc pris la messe
en chemin, co-célébrée par deux chanoines, et animée par le choeur d'enfants de la Maîtrise de
Notre-Dame sous la direction de Sylvain Dieudonné, il y avait 24 enfants (et quelques voix
d'adultes en soutien), et j'ai regretté de ne pas avoir pu entendre toute la messe, car les enfants
avaient fait une vraie performance de cette célébration.
Je suis restée, après la fin de la messe grégorienne, à la messe de 11h30 pour entendre la
première moitié de la liturgie, que j'avais ratée. Cette deuxième messe comportait la très belle
première lettre de Saint-Paul aux Corinthiens qui parle de l'amour, tout ce qu'il est et tout
ce qu'il n'est pas. Dans l'Evangile selon Luc, Jésus n'était pas prophète en son pays…
Cette seconde messe était animée par un quatuor de solistes SATB, qui chanta une messe brève
de Lotti que j'avais chantée aussi, et dans laquelle je me suis immiscée pianississimo dans le Kyrie,
à la surprise de la personne qui était devant moi. Cette messe était célébrée par Mgr Chauvet,
qui nous avait fait part à la fin de la messe précédente de la reprise de conférences le dimanche à 17h
à partir du 10 février, et d'un concert d'orgue le 5 février (auquel j'ajoute un concert choral du
choeur d'adutes de la Maîtrise intitulé "Bach et l'Italie", entendu au premier trimestre et
beaucoup aimé, qui a fait l'objet d'un article sur ce blog, le 12 février prochain).
Ayant assez froid, je suis ressortie après avoir entendu deux moitiés de messe, soit après
le Credo de la seconde, en déposant mon offrande dans un tronc au fond de la cathédrale.
J'ai repris le RER, débarrassé de sa grille, à 12h09*, après avoir traversé un parvis fourmillant
de monde, très différent de l'aspect qu'il présentait à mon arrivée.
Sylvie, blogmestre