Hier 4 janvier, je me suis lancée dans un périple ferroviaire pour aller voir mes parents qui sont
en maison de retraite à Pibrac, à une trentaine de kilomètres de Toulouse. Lever à 4h45, train
à 6h52* à Montparnasse, wagon de 1ère classe à la population très clairsemée, très confortable,
TGV inoui, personnel à l'accent chantant, très sympathique. Un peu après 8h, dans la nuit
vue de ma fenêtre, je commence à voir un fil qui danse dans le ciel noir, puis un autre
(les caténaires), je distingue un talus, puis des arbres, puis... c'est l'aurore.
Deux heures après le départ, nous arrivons à Bordeaux, je n'avais plus vu Bordeaux, même
de loin, depuis des années (en 1991, c'était ma dernière descente dans les Pyrénées, avant incapacité).
Le TGV arrive à Toulouse-Matabiau à 11h09, la façade de la gare est décorée
et un chauffeur de taxi** très sympathique m'emmène à Pibrac, limite Lévignac,
à la maison de retraite où résident mes parents.
Nous déjeunons ensemble, j'ai apporté du foie gras et du Vouvray pétillant, et le repas
du midi comporte une brandade, crudités, fromage, dessert, café. Tout est délicieux, je fais la
connaissance du jeune chef, et d'une aide-soignante très sympathique. Après le repas, les
résidents les plus attentifs sont groupés devant la télévision, près d'un grand sapin de Noël.
D'autres au fond de la salle font une petite sieste assis...
Mon père s'est réveillé pendant que je discutais avec une résidente, et il s'en va rapidement
vers sa chambre en poussant le fauteuil roulant de ma mère, je peine à le retrouver dans les
couloirs de l'établissement, mais ça y est, nous y sommes. Je fais un petit tour, vérifie leur
téléphone qui ne fonctionne plus, ne trouve pas pourquoi, même à quatre pattes derrière
leur commode... mystère. Je constate que les photos encadrées se sont enrichies d'épisodes
marquants, j'en ai apporté une de moi, j'étais la seule absente des souvenirs photographiques.
Ensuite, nous parlons, Maman agite son éventail parisien (=avec la Tour Eiffel dessus),
je discute avec mon père, de temps en temps, elle participe à la conversation. Instruite par
ma visite précédente, je repars pendant qu'il fait jour, dans l'idée de rejoindre la gare de TER la plus proche
à pied (2km), mais, chance, une personne gentille qui visitait la maison de retraite propose
de me déposer à la gare, et me montre quelques lieux locaux.
C'est le retour, en TER d'abord***, puis en train intercités jusqu'à Bordeaux (je vois Bordeaux de près!
enfin, le quai de la gare Saint-Jean...) et ultimement en TGV**** jusqu'à Paris. Là, vous avez compris
pourquoi j'attendais de me sentir en état de faire ce périple... C'est plus facile en avion, mais on ne connait
toujours pas la raison pour laquelle je ne peux plus utiliser Easyjet (personne n'a répondu à ma réclamation,
suite au refus d'embarquer subi le 3 octobre 2018 à Orly, décrit dans ce blog).
Dans le TGV, je profite comme à l'aller du wifi pour connecter mon ordinateur, lire le journal, puis
me rabats sur le lecteur de CD avec musique qui réveille à l'intérieur pour ne pas m'endormir, car si je
m'endors, les deux derniers trains de la journée (métro et RER) seront, euh, difficiles.Après une grosse dose
de Messe du couronnement, je suis apte à finir l'équipée, et arrive chez moi peu avant minuit, claquée.
Mais heureuse de l'avoir fait, enfin.
Sylvie, blogmestre
PS: j'ai reçu un nombre impressionnant de notifications pour cet article, pourtant
la case notifications du blog est décochée, excusez-moi, je suis perplexe