Hier matin, je me suis préparée pour participer à la messe grégorienne. Un beau soleil accompagné d’un petit
froid piquant donnait envie de sortir. Au moment de quitter mon logement, un incident me retarda suffisamment
longtemps pour que je décide de participer plutôt à la messe polyphonique de 11h30. Je partis de chez moi vers
10h50, arrivai en gare d’Arcueil-Cachan à 11h*, et entrai dans la cathédrale pile à 11h30.
La messe, en français, était co-célébrée par plusieurs prêtres, avec des passages dits en anglais,
et était musicalement animée, en latin, par un quatuor de solistes de l’Ensemble vocal de Notre-Dame,
qui chanta une très jolie messe de Soriano, et pour la communion, un Gaudete cum laetitia de Morago.
Les autres chants de la liturgie furent aussi chantés par la foule. La quête fut faite au profit des missions.
Les lectures évoquaient le serviteur, sa souffrance, sa vie sacrifiée pour la multitude. Dans l’Evangile
selon Marc, deux disciples souhaitaient occuper des places de choix aux côtés de Jésus, dans sa gloire,
ce qui provoqua l’émoi des autres. Jésus ne parla pas de remaniement ministériel, l’empire romain s’étendant alors
sur la Galilée, mais parla des chefs des nations, et des grands qui ont du pouvoir, qui ne sont pas grands
selon son enseignement, car celui qui veut se grandir doit devenir serviteur et “donner sa vie en rançon
pour la multitude” (expression très forte à violente, qui correspond à ce que firent les martyrs chrétiens).
La messe s’acheva sur un Salve Regina, après le rappel des annonces. Nous sommes ressortis vers
12h40 de Notre-Dame. Il faisait beau, et j’ai un peu traîné dans les rues de Paris avant de rentrer chez moi**.
Arrivant à Arcueil-Cachan un peu après 13h, je croisai une corneille décatie qui nourrissait sa tribu élargie, en
extrayant laborieusement des grains de riz d’une poubelle municipale, qu’elle déposait sur le sol accompagnés
d’autres débris comestibles, que d’autres corvidés, plus fringants et plus imposants, venaient quérir pour eux-mêmes.
Elle était déjà à l’oeuvre lors de mon premier passage, en étrange illustration animale du serviteur.
Sylvie, blogmestre