Hier soir, je suis allée au premier concert de l'année de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris,
un concert de musique vocale romantique allemande, avec l'ensemble des choristes de la Maîtrise,de
toutes tailles et de tous âges sous la direction de Henri Chalet, et d'Emilie Fleury pour le premier choeur.
Le programme proposait douze pièces de Felix Mendelssohn, Johannes Brahms, Anton Bruckner,
et Josef Rheinberger, interprétées par une partie ou l'ensemble des choristes, a capella ou
accompagnés à l'orgue de choeur par Yves Castagnet. La première pièce, spectaculaire, car les
choristes étaient disposés dans les travées latérales en double choeur, les enfants d'un côté et les
adultes de l'autre, les deux chefs de choeur dirigeant chacun un choeur depuis une extrémité
du transept, d'où ils pouvaient se synchroniser du regard. L'effet stéréo était superbe.
Les lecteurs de ce blog savent que je suis une adepte pratiquante de Brahms, Mendelssohn, et Bruckner (je connais
moins Rheinberger, mais ce que j'en ai entendu hier soir m'a donné une grande envie de mieux le connaître!)
Le programme de la soirée me ravissait d'avance, et je n'ai pas été déçue. Après le superbe Abendlied n°3,
extrait de Drei geistliche Gesänge, les enfants et les voix féminines d'adultes interprétèrent
l'Ave Maria de Johannes Brahms, puis le Locus iste d'Anton Bruckner (celui que je sais par coeur et que
je chante en sourdine à la messe avec le choeur quand il le propose) Pour cette oeuvre, les messieurs avaient
rejoint le choeur de voix aiguës déjà en place et s'étaient répartis en couronne, afin de mettre en
valeur les voix masculines lorsqu'elles interviennent dans les notes très graves pour les basses
et dans un pianissimo éthéré pour les ténors. Voici le Locus iste de Bruckner, un peu écourté:
Malgré la disparition involontaire de la fin de la pièce (due à un différend entre la carte mémoire et l'appareil photo,
qui n'arrive qu'à Notre-Dame, j'ignore pourquoi), on apprécie la beauté et le recueillement de l'écriture et de son
interprétation. Le problème rencontré m'incita cependant à changer d'appareil pour la suite du concert.
Après ces trois premières pièces, il y en eut encore neuf, dont cinq de Mendelssohn, deux de
Brahms, et deux de Bruckner, qui concluait le concert avec un Ave Maria chanté par les choristes
dispersés sur l'autel et le transept. Voici l'Ave Maria, et les choristes dispersés
J'ai corrigé un extrait de Hör mein Bitten de Mendelssohn, où le choeur répond avec
puissance à la soliste, ce qui est un peu au-delà des capacités musicales du petit appareil de secours
et ne mettrai pas d'extrait de Brahms en ligne car l'enregistrement que je souhaitais utiliser est moins bon que
celui de l'Ave Maria de Bruckner, qui va donc rester. Ceci tient à l'écriture des pièces de Bruckner, plus
compatible semble-t'il avec un petit enregistreur à niveau automatique. Un parent de choriste près de moi a
enregistré l'ensemble du concert avec une petite caméra sur un pied, la qualité doit être meilleure.
C'était un très beau concert, dont la première vidéo donne le meilleur reflet.
Ci-dessus, Henri Chalet, Emilie Fleury (qui chantait aussi dans le choeur en alto),
et Yves Castagnet au milieu des choristes aux saluts.
Le concert fut superbe de bout en bout, bravo et merci à toutes et à tous.
Après le concert, je suis allée saluer Sylvain Dieudonné, qui était présent, et nous avons
repris le RER ensemble, en discutant de la numérisation des manuscrits médiévaux...
Sylvie, blogmestre