2017 aura été une année Carmen... Au Théâtre des Champs Elysées, à la Seine musicale, à l'Opéra
Bastille, on a produit l'oeuvre de Georges Bizet, l'un des opéras les plus connus au monde.
Ayant enfin, après 5 semaines d'attente et d'imbroglio, récupéré une carte bancaire valide, j'ai pu acheter
une place pour l'avant-dernière représentation de Carmen à l'Opéra national... il était temps!
Carmen est une bohémienne qui travaille dans une fabrique de cigarettes, en Espagne. Si l'on en
juge par ses succès masculins, elle est irrésistible, piquante et provocante. Une femme libérée
avant l'heure. Ses camarades le sont aussi, mais elle est la personnalité dominante du groupe.
Elle jette son dévolu sur un brigadier, Don José, lui-même aimé d'une certaine Micaela, qu'il aimait
jusque là. Micaela et Don José sont très bien assortis, leurs personnages sont assez fades,
quoiqu'ils aient de belles parties de soli. José et Carmen, c'est le feu et l'eau... Carmen se veut libre,
et José lui pèse, elle a jeté son dévolu sur un torero, Escamillo. José est malade de jalousie.
Il fait deux mois de prison pour l'avoir délivrée des soldats, puis déserte, rejoint des tire-laine
dans la montagne pour être avec elle, et finalement la tue, comprenant qu'elle ne l'aimera plus.
J'étais tout en haut de la salle, à l'avant-dernière rangée, avec une vue plongeante
sur l'orchestre de l'Opéra national de Paris, dirigé ce soir là par Mark Elder.
Le décor était minimal, mais les chanteurs étaient colorés, avec une transposition vers le XXè siècle
plutôt que dans le XIXè siècle dont l'opéra est issu. Minijupes et Mercedes Benz. Le torero était
vêtu de jaune avec des chaussettes roses, et Carmen d'une petite robe noire seyante.
Don José portait un jean, et Micaela un patchwork coloré. Les choristes étaient habillés en
soldats simplifiés (en vert), ou en foule bigarrée, avec quelques individualités de costumes.
Au premier acte, un homme en slip armé d'une mitrailleuse courait autour des soldats, et finissait par s'écrouler au
bord de la fosse d'orchestre (je n'ai pas compris...), au 3è acte, un faisceau de véritables Mercedes occupait la scène,
créant une ambiance "foraine" surprenante, au 4è acte, un gigantesque taureau métallique en deux
dimensions était érigé, que l'on abattait finalement pour le découper (gros bruit sur la scène), et la partie des
cornes manoeuvrée par deux figurants fonçait sur le toréador qui agitait un mouchoir rouge.
Ayant travaillé l'opéra Carmen dans l'année, qui correspondait à mon programme choral, ce fut
un plaisir de retrouver tous les choeurs, même si je n'ai pu les chanter en concert.
Le Choeur de l'opéra de Paris était magnifique, et les solistes tout aussi splendides.
Pendant l'entracte je goûtai le Bourgogne blanc alligoté en regardant au loin Montmartre et le Sacré-Coeur..
Je peux confirmer que le vin blanc bu à l'entracte désinhibe et fait crier "bravo!" à la fin du spectacle...
Avec ou sans bulles ! Ci-dessous les applaudissements du Choeur de l'Opéra de Paris aux saluts:
L'opéra se termina vers 22h45. Nous avons mis du temps à ressortir (du 6è étage). Le retour en métro,
puis en RER se passa sans incidents. A Châtelet, un touriste extrême-oriental portait un grand sac de toile
sur lequel il était imprimé "L'amour est enfant de Bohême". J'aurais dû dégainer l'appareil photo...
Sylvie, blogmestre