Il y avait hier soir un concert en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, organisé par le Musée
de l'Armée, qui propose un très beau programme de concerts, dans un édifice historique,
l'église de l'Hôtel des Invalides, doté d'une remarquable acoustique. On y accède par l'Esplanade.
Après un double contrôle à l'entrée, les auditeurs traversèrent hier soir la Cour d'honneur et ses
pavés Louis XIV, pour atteindre la cathédrale, qui est en face de la porte d'entrée.
Voici ci-dessus la cathédrale Saint-Louis des Invalides. J'y suis venue pour la première fois dans les années
70 ou 80, pour une cérémonie religieuse accompagnant une commémoration militaire, Austerlitz probablement.
J'avais été impressionnée par les drapeaux au dessus de la nef... J'y suis revenue dans un contexte musical.
Les billets des concerts peuvent être achetés en ligne, sur le site du Musée de l'Armée.
J'avais une place de troisième catégorie, mais comme la cathédrale n'était pas pleine, nous avons pu
nous replacer quelques rangs plus en avant. Le concert était interprété par l'orchestre
de Picardie, sous la direction du chef d'orchestre néerlandais Arie van Beek.
Le programme du concert comportait quatre oeuvres, de Johann-Christian Bach,
de Felix Mendelssohn, de Gustav Mahler, et de Franz Schubert.
Après une introduction orale, le concert débuta de manière très classique par la symphonie
"Lucio Silla" de JC Bach, le dernier des fils de Johann Sebastian Bach, en trois mouvements, une oeuvre
baroque agréable, qui mettait en valeur l'excellence de l'orchestre. Le chef dirigeait à mains nues.
De ma place, je le voyais dans une trouée de spectateurs.
Le chef fit lever ses musiciens après la première oeuvre, ce qui me permit de prendre la photo
ci-dessus de l'orchestre, au zoom, et un peu au jugé, la cathédrale est toute en longueur et j'étais au fond.
La deuxième oeuvre était le sommet musical du concert, il s'agissait du dernier concerto de
Mendelssohn, pour violon et orchestre, en mi mineur, qu'un ami violoniste virtuose lui interpréta un mois
avant son décès. Le violoniste virtuose était, dans ce concert, belge, et s'appelait Yossif Ivanov.
Ce concerto, dont le mode mineur et les circonstances de son écriture véhiculent beaucoup d'émotion,
était néanmoins vigoureux, et celui d'un compositeur en pleine maturité. Il fut joué de manière
particulièrement brillante et nerveuse par le violoniste virtuose, largement applaudi et rappelé à la
fin de l'oeuvre. Ci-dessous, le violoniste Yossif Ivanov après le concerto, au centre de la photo.
Après une petite pause de quelques minutes, Arie van Beek revint pour la deuxième partie du
programme. L'adagietto de la 5è symphonie de Mahler constituait l'élément planant du concert,
si je puis dire, avec harpe et musique douce. J'ai été frappée, tout au long de ce concert, par la très grande
qualité de l'orchestre, sous son appellation régionale modeste. Je suis enchantée d'avoir lu dans le programme que
l'on pourrait aussi l'entendre au Théâtre des Champs Elysées et à la Philharmonie de Paris, et ne saurais trop
vous le recommander. Le concert se terminait par la 5è symphonie de Schubert, en si bémol majeur,
très enlevée, et très applaudie. Le concert était enregistré par France Culture à des fins de
rediffusion ultérieure. Il y eut plusieurs rappels, durant lesquels je me demandais quelle oeuvre j'avais préférée.
Le concerto testament de Mendelssohn, probablement, ou la symphonie enjouée de Schubert?
Ci-dessus, Arie van Beek devant ses musiciens. Le concert dura environ 1h40, nous sommes ressortis par
la Cour d'honneur et ses pavés Louis XIV, je ne pus m'empêcher de penser que ces pavés font partie de la France!
La dernière image est celle du portail de l'Hôtel des Invalides, avec derrière l'Esplanade et le Pont Alexandre III.
Sylvie, blogmestre