Hier soir, j'ai entendu le concert "Assumptio"de musique médiévale et grégorienne,
donné par l'Ensemble vocal de Notre-Dame, en la cathédrale.
L'Assomption, fêtée le 15 août, est la fête principale de Marie, mère de Jésus, qui selon le dogme
chrétien catholique et oriental n'aurait pas connu la corruption de la mort physique.
Le concert présentait des polyphonies mariales des XIIIè et XIVè siècles, et dura un peu plus d'une heure.
Il était interprété par quatre sopranes, une alto et un contre-ténor, sous la direction de Sylvain Dieudonné.
Voici la première vidéo, c'est la fin de l'introït Salve sancta parens, pardon pour l'incident d'image du début
La deuxième vidéo, ci-dessous est un extrait du graduel "Benedicta et venerabilis es".
La troisième vidéo, ci-dessous, est un Agnus Dei tropé, c'est à dire que le texte original chanté par une partie
des choristes, a été orné de paroles supplémentaires qui s'intercalent, chantées par l'autre partie des choristes.
Cette interprétation par des voix féminines et masculine haute était nouvelle. L'an dernier, le concert
Assumptio, qui était le premier que j'ai entendu en la cathédrale, ne comptait que des voix masculines, de ténors et de basses.
Pour une première, c'était une vraie réussite, bravo! Ce concert Assumptio, quels que soient ses interprètes,
a quelque chose d'envoûtant, qui vous capture d'emblée. Au point que je n'ai pas pris de vidéo pendant le conduit à
une voix de contre-ténor seul, qui ouvrait le concert, sobrement accompagné d'une vièle et d'un tambourin, pour ne pas
rompre le charme... Il est difficile à un auditeur captivé et passif de s'extraire de son état de bonheur musical pour agir sur un
appareil à enregistrer des sons et des images, et découper dans le viseur les phrases musicales qu'il était venu écouter...
Le déroulement du concert suivait celui d'une messe très chantée. Les trois vidéos ont été placées dans
l'ordre chronologique. Comme on peut l'entendre, il y avait des duos, des trios, il y eut aussi des solos.
J'ai choisi de montrer trois extraits où tous les choristes chantaient, dans des configurations différentes.
Ils étaient six, en sopranes il y avait Cécile Achille, Cécile Dalmon, Eugénie de Padirac et Axelle Vernier,
et en alto Anaïs Bertrand et Raphaël Mas. Six voix
Je suis ressortie de la cathédrale vers 21h40. Le parvis foisonnait de touristes, dans la douceur de ce soir d'été...
N'était-ce pas déjà le cas au Moyen-Age? A toute époque, ce parvis a du agir comme un aimant à humains!
Sylvie, blogmestre