28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 16:36

Je suis allée hier soir, dans le cadre du Festival de Saint-Denis, écouter la 3è symphonie de

Gustav Mahler qui était donnée en concert dans la basilique, par l'orchestre philharmonique de

Radio France, avec le choeur et la Maîtrise de Radio France, sous la direction de Mikko Franck.

 

La basilique Saint-Denis, pour tout amateur d'Histoire, est un lieu à visiter, puisqu'elle abrite les tombeaux

des rois et reines de France. Cette particularité a d'ailleurs instillé un doute, pendant que j'étais dans les transports

en commun... ce concert avait-il bien lieu dans la basilique ? J'avais omis de vérifier... Heureusement pour moi, c'était bien là.

La basilique Saint-Denis

La basilique Saint-Denis

La basilique avait été nettoyée, on voyait la pierre bien claire, comme neuve. J'ai retiré ma place, puis suis entrée dans l'édifice.

Tiens, il me semblait qu'il y avait des gisants dans les allées latérales autrefois, ils étaient à présent regroupés à l'avant

de la basilique, le concert ayant lieu à l'arrière. La catégorie B de ma place me permettait de m'asseoir au centre en partie

arrière, ou sur les côtés où je voulais. L'histoire de la basilique est assez complexe, vous pouvez la trouver ici

Billet de Festival

Billet de Festival

Il faisait très froid dans le fond, j'ai choisi le côté droit, abrité et d'où l'on voyait mieux. Je voyais l'orchestre et le choeur,

coupés cette fois par deux piliers vénérables de huit siècles d'âge, mais c'était très satisfaisant. La chaîne de télévision Arte

a enregistré le concert, et nous étions dotés d'écrans de télévision, qui révélaient ce que les piliers masquaient.

L'enregistrement de la symphonie est visible sur le site de Radio France, ici

 

 

La basilique et la scène vues de ma place

La basilique et la scène vues de ma place

La 3è symphonie de Mahler, datant de 1896, est la deuxième plus longue symphonie classique écrite,

elle dure environ 1h40. Elle compte six mouvements, dont le premier est exceptionnellement long.

Le compositeur a voulu décrire dans sa symphonie la création du monde. Je me suis un peu perdue dans le

décompte des mouvements, le public applaudissait quand Mikko Franck faisait une pause, ce qui l'a peut-être conduit

à enchaîner certains. Cette symphonie, que je ne connaissais pas, m'a semblé flamboyante, il y avait des

embrasements de cuivres et de percussions, et je me suis surprise à penser que finalement c'était une bonne idée

que ce concert parmi les tombeaux royaux, une manière de révérence faite à leurs augustes propriétaires.

Et que cette musique percutante devait bien leur plaire, eux qui partaient guerroyer au son des tambours...

 

Vitraux des rois de France, nef de la basilique

Vitraux des rois de France, nef de la basilique

La fin de la symphonie était plus douce, il y eut un solo d'alto, chanté par Mihoko Fujimura, sur un texte

issu de « Ainsi parlait Zarathoustra » de Nietzsche. Puis il y eut le choeur des enfants et des femmes

(je n'avais pas remarqué qu'il n'y avait pas d'hommes, j'étais trop loin), chantant l'histoire de trois anges. Enfin le dernier

mouvement qui est un hymne à l'amour reprenait en citation une phrase musicale connue de Beethoven,

dans une tonalité altérée. Il y eut un très beau solo de trompette, pensais-je, avant de voir sur les images

télévisées qu'il s'agissait de cors et qu'ils étaient plusieurs, mais c'était imperceptible, et pianissimo.

La symphonie se termina dans un nouveau flamboiement. La public se montra très enthousiaste, beaucoup

de spectateurs se levèrent pour applaudir. L'interprétation était superbe, sous la direction d'une grande

sensibilité de Mikko Franck. Sofi Jeannin, chef des choeurs de Radio France, rejoignit sur scène

la soliste et le chef d'orchestre, devant l'orchestre.

Mikko Franck, Mihoko Fujimura, Sofi Jeannin et les musiciens

Mikko Franck, Mihoko Fujimura, Sofi Jeannin et les musiciens

Un superbe concert dans un cadre magnifique, et une très belle soirée. Le livret m'a un peu manqué...

Nous sommes ressortis de la basilique vers 22h20, non sans prendre des photos de l'édifice dont la

blancheur calcaire retrouvée, typique du bassin parisien, se détachait dans la nuit.

 

La basilique Saint-Denis de nuit

La basilique Saint-Denis de nuit

et repartis par le métro vers Paris à 22h31**

 

Sylvie, blogmestre

Festival de Saint-Denis
Festival de Saint-Denis
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