Hier dimanche 20 mars, j'avais en prévision une journée chargée, puisque le matin j'avais réservé une place pour
entendre Didon et Enée de Purcell au Théâtre des Champs-Elysées, à 11h, et que l'après-midi, je participerais à un concert en
l'église Saint-Louis en l'Ile. Hélas, un coup de fatigue m'empêcha d'aller entendre chanter "Cupid threw your path with flowers
gathered from Elysian bowers" (extrait du choeur "Fear no danger") à l'endroit ad hoc... Dommage! Je partis en retard pour
l'Ile Saint-Louis, vers 14h15, en gare à 14h23*. Plus loin, un incident technique RATP me stocka dans un métro façon
escargot fatigué pendant quelques stations, et quand j'arrivai enfin à Saint-Louis en l'Ile, le raccord pré-concert était fini...
L'affiche annonçait 120 participants, il devait y avoir une vingtaine de musiciens, et une centaine
de petits, moyens, et grands choristes, enfants et adultes. Autrement dit la maîtrise du Conservatoire
de Clamart, la chorale Ars Lyrica, quelques choristes adultes du Choeur du Festival Musique en l'Ile
(dont j'étais), et l'Orchestre de l'Académie de l'Ile Saint-Louis, sous la direction de Frédéric Loisel.
Les cent choristes partageaient le même vestiaire et, pueri pueri sunt, il y avait de l'ambiance à l'intérieur.
A 16h, les choristes adultes étaient en position d'écoute dans l'église, qui s'était remplie, car la
première partie était dévolue à la 40è symphonie de Mozart. Nous apprîmes alors que les programmes
étaient manquants, mais que les auditeurs en faisant la demande pourraient les obtenir dès le lendemain.
La symphonie commença, bien enlevée par les musiciens, voici un extrait du premier mouvement:
La symphonie dura environ une demi-heure, il y eut une courte pause pour ajouter les cuivres à
l'orchestre, nécessaires pour l'oeuvre de Puccini qui allait suivre, puis les choristes se mirent en place,
et je m'insérai dans le choeur, entre les adolescentes et les adultes. Pour le déroulement du concert,
il y eut le lot habituel de réussites (beaucoup) et de hasards de l'acoustique (peu). Les basses
et les ténors assurèrent sur le Qui tollis (c'est leur morceau de gloire dans la messe), bravo!
De l'avis de mes voisines de choeur, ce concert fut meilleur que le précédent, auquel je n'avais pu participer.
Il est probable que si nous en faisions un troisième, il serait encore meilleur, tant l'amalgame
entre les voix d'enfants et d'adultes est important, et demande de la répétition.
J'eus les larmes aux yeux deux fois sur le passage ci-dessus, je ne m'y attendais pas, le travail personnel et la générale
n'avaient rien provoqué... Comme je l'ai déjà écrit, cette oeuvre est la dernière que j'ai chantée en concert dans
ma vie normale d'avant la catastrophe personnelle qu'a représenté la maladie de Lyme. Pourquoi sur ce passage?
Parce que c'est le plus "glorieux" de la messe? Parce que depuis 2008, quand nous avions chanté la Messa di Gloria
aux Choeurs de Paris 13, où j'avais chanté ce passage sans problème, j'ai perdu beaucoup d'illusions? Possible.
Notre chef, Frédéric Loisel, était très content de notre performance.
Nous avons bissé l'Agnus Dei, qui faisait la part belle aux deux solistes ténor et baryton,
respectivement Pierre Vaello, et Matthieu Toulouse.
Ci-dessus une photo prise à la fin du concert, de ma place derrière les enfants.
Sylvie, blogmestre