Hier 6 mars, c'était le dernier jour du 53è Salon de l'agriculture, qui se tenait, comme les autres années,
Porte de Versailles. Faute de ballet « Lac des canards », j'avais pris un billet pour aller visiter
vaches, lapins, poules et moutons, en leur Palais provisoire, qui ont bien le droit,
une fois par an, que la capitale les honore !
Comme écrit dans l'article précédent je pris le métro* (ticket au bas de l'article)
à la station Cité vers 11h25 et arrivai Porte de Versailles un peu avant midi.
Il y avait beaucoup de monde, Porte de Versailles, le contrôle criait des ordres destinés à fluidifier
le passage, le « ouvrez vos manteaux » était devenu systématique. Une machine à flasher flasha
mon billet automatiquement, puis ce fut la grande liberté parmi les pavillons.
J'entrai dans le premier qui se présenta, ce fut le 5 : restaurants, chiens et autruches.
N'ayant pas envie de m'attabler seule à une table de restaurant (je n'étais pas venue pour ça!), je fis le tour
du bâtiment, sauf les canidés, qui n'ont rien de particulièrement agricole à mes yeux, puis passai au pavillon 6,
chevaux, où une bonne vieille odeur de manège m'accueillit olfactivement dès l'entrée
(j'ai fait un peu d'équitation autrefois).
Les animaux paraissaient un peu fatigués, on sentait qu'ils avaient envie de rentrer chez eux.
Même si le spectacle des Parisiens venus les voir les distrayait, on sentait le stress et la lassitude.
Ensuite, je suis allée au pavillon 4, mer et eau douce, environnement et nature, et j'ai raté les volailles...
puis je suis allée au pavillon 3 où étaient les produits du terroir. Un sandwich de rillettes de canard
« pas grasses » m'a-t'on assurée, un petit verre de Merlot en accompagnement, les mains très encombrées,
d'autant que j'avais hérité d'un ballon vert, l'appareil photo en bandoulière, j'ai continué ma progression dans
les allées, repéré une famille de kugelhopf, et suis ressortie pour aller voir l'odyssée végétale au pavillon 2.
u blog en second, pour sa part, avait déjà épuisé sa carte mémoire, plus tôt dans la visite.
Je permutai les cartes mémoire et obtins à nouveau du petit œil du blog des images, mais plus aléatoires,
car les deux appareils n'ont pas les mêmes préférences en matière de cartes mémoire... (soupir!)
Aux prises avec mes problèmes photographiques, je ressortis du pavillon
en ratant les cochons. Une fois dehors, je m'aperçus qu'il me restait à voir les régions de France,
les cochons et la volaille, et que, après deux heures de déambulation, je commençais à accuser la fatigue.
Je choisis de retourner au pavillon 4, et y trouvai poules, lapins, canards, et pigeons.
La vidéo ci-dessus prête à rire, tant ces braves coqs se donnent en spectacle, cocoricotant à tout-va.
Il suffisait de repérer les chanteurs, de s'approcher avec un appareil photo, et hop, le coq se sentait
obligé de défendre son honneur vocal de chef de basse-cour devant l'objectif ! Quel stress pour eux
que cette compétition de neuf jours avec des bipèdes venus les lorgner devant les barreaux des cages
où ils étaient enfermés... Comme ils auraient probablement volontiers piqué quelques mollets à
coup de bec pour faire déguerpir tous ces intrus du poulailler, s'ils l'avaient pu !
On ne peut s'empêcher de se remémorer que le coq est l'emblème de la République française, la fait-on
chanter, elle aussi, en la mettant en cage ? C'est un autre débat, mais dans un salon où l'on pouvait
lire des panneaux désespérés placés au-dessus des vaches, tels que « je suis agriculteur, je meurs »,
l'ambiance n'était festive qu'en surface. Aller au salon de l'agriculture, c'est soutenir un peu les
agriculteurs, mais comment faire plus, comment faire mieux ? Ils sont le socle de notre société.
Finale plus légère: j'ai fait la connaissance de la bière du Limousin, au hasard d'un pavillon, douce, de type bière de ménage,
non exportée à Paris, sauf au salon de l'agriculture, ai repris le plan du salon et me suis assise au dehors. De gros nuages
se dessinaient au loin, et j'étais rompue de fatigue. Je suis repassée au pavillon 2 pour acheter des herbes « de
Provence », thym et laurier en pots, qui viennent en réalité d'Italie, et j'ai délaissé les régions et les cochons, ou plutôt
je les ai remis à une visite ultérieure. Je suis ressortie du salon vers 15h, ai pris le tram n°3 vers Porte de Vincennes,
dont le ticket est illisible, puis le bus** 186 porte d'Italie, à 15h16, qui dessert le sud-est d'Arcueil.
Sylvie, blogmestre
PS:
Ticket validé à Cité le dimanche( D) de la 9ème semaine (9) entre 11h et midi (12) ante meridiem (1)