Hier soir, je suis allée écouter le choeur Amadeus dans le Requiem de Mozart en l'église de
la Madeleine, avec l'orchestre et sous la direction de Jean-Louis Petit.
L'église était remplie aux deux-tiers quand je suis arrivée, et s'est encore remplie par la suite. J'ai eu
la chance de trouver une place près d'une travée, d'où l'on voit un peu mieux. Il y avait dans l'église
des statues longilignes avec des ronds alignés côté face, qui s'allumèrent quand la lumière baissa,
c'était joli, on aurait dit des hommes-flûtes.
L'orchestre entra sous les applaudissements, et accompagna la soliste soprane qui chanta l'Ave Maria
de Schubert. Puis le choeur entra et chanta en prélude deux pièces dont je dirais qu'elles étaient probablement
de Bach, que je connais musicalement, mais pas par leur nom (je vais enquêter auprès d'une choriste). Nous n'avions
pas de programmes, je ne connais pas non plus les noms des solistes. Environ cinquante choristes,
l'orchestre, les solistes, et un orgue participaient au concert. Il y avait un grand recueillement dans le
public, des spectateurs étaient venus en famille, il y avait même de jeunes enfants.
Le choeur prit de l'ampleur en avançant dans l'oeuvre. J'ai filmé le début du Lacrimosa, tout en
entendant un père de famille derrière moi dire à son fils « tu vas voir, c'est très beau »...
Il n'est pas aisé de commenter une oeuvre que l'on a chanté de nombreuses fois en concert, que l'on
chante mentalement en écoutant le choeur parce qu'on la sait par cœur, et que le dernier choeur avec qui
on l'a chanté, c'est précisément celui que l'on écoute... J'étais là davantage en communion spirituelle
que comme blogueuse en mission de découverte. Le concert plut au public, qui applaudit beaucoup.
Je me levai pour prendre quelques photos sous un angle plus favorable, lors des rappels, et là, surprise !
Un bonus inattendu. Le Dies irae du Requiem de Verdi...
...dans une version avec solistes en liberté chantant par-dessus le choeur. Quelle surprise !
J'ai beaucoup aimé, il y avait une grande fougue dans ce morceau, une chance que l'appareil photo ait été
en service à ce moment-là ! Il s'agissait du premier Dies irae, Verdi en a inclus trois dans son Requiem.
On avait l'impression que ce bis réjouissait beaucoup le choeur, le chef, les solistes et les musiciens !
L'effet de surprise sur le public était très réussi, en tout cas, et très tonique. Bravo et merci !
Ce dies irae était assorti aux éléments, car la pluie tombait dru à la sortie de l'église, rendant les marches glissantes,
personne ne s'est attardé pour prendre des photos de l'obélisque et de l'Assemblée nationale qui luisaient dans le lointain...
Sylvie, blogmestre