6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 13:25

Hier soir, je suis partie de chez moi vers 19h15 pour me rendre à la Philharmonie où quelques places

pour le concert de 20h30 s'étaient libérées, j'avais eu la chance de pouvoir en réserver une.

 

Billet au dernier rang du dernier balcon, vue superbe!

Billet au dernier rang du dernier balcon, vue superbe!

J'ai perdu quelques minutes en route, et raté le RER pour Paris. A peine entrée dans la gare, une annonce semi-inaudible de la RATP fut diffusée. Puis l'annonce est revenue, audible et très étrange, il y avait « une voiture » sur la voie du RER à Gentilly, qui bloquait la circulation des trains... Gentilly est une gare presque souterraine à l'orée d'une portion de ligne aérienne, comment une voiture pouvait-elle pénétrer dans une gare ? En franchissant le grillage à grande vitesse, et en atterrissant sur la voie ferrée en contrebas. La voiture, dont les occupants s'étaient enfuis indemnes, avait ensuite été percutée et poussée par une rame de RER vide, heureusement pour les passagers... On nous a demandé de quitter la gare et d'aller prendre le bus, puis j'ai continué en métro. Toute ma sympathie au conducteur de la rame de RER pour cette mauvaise rencontre!

 

Je suis arrivée à 21h passées à la Philharmonie, et ai rejoint d'autres retardés de circonstance, nous

étions regroupés devant un écran qui diffusait en direct le concerto n°5 pour piano et orchestre de

Beethoven,filmé depuis le haut de la grande salle, dans ses dix dernières minutes. Aux applaudissements,

on nous mobilisa pour entrer rapidement dans la salle. Je gagnai le 2è balcon, au 6è étage, et m'assis

précipitamment à une place libre, car le pianiste, Nelson Freire, s'apprêtait à jouer un

morceau supplémentaire à la suite des rappels. A la qualité de ce bis, hélas,

je mesurai tout ce que j'avais manqué en ratant la première partie...

La grande salle de la Philharmonie vue du haut du 2è balcon

La grande salle de la Philharmonie vue du haut du 2è balcon

Ensuite, ce fut l'entracte. Je tentai de récupérer ma place, qui était occupée par une autre personne. Quand j'y parvins,

quelqu'un d'autre la revendiqua, une personne qui avait un malaise et ne parlait pas français, puis on revendiqua la place

provisoire que j'occupais, et je me retrouvai un rang plus bas, et fort heureusement le concert reprit, ce qui interrompit

la partie de chaises musicales... J'étais initialement placée au dernier rang du deuxième balcon de face, et

 remarquai un aménagement sympathique : les fauteuils alternent avec les places pour fauteuils roulants,

qui gagnent le 6è étage sans difficulté grâce à un ascenseur spacieux. Bravo, la Philharmonie !

 

Je ne commenterai pas la première partie du concert, que je n'ai pas vue, hormis les dix dernières minutes

sur l'écran vidéo. La seconde partie du programme était une œuvre de Richard Strauss "Une vie de héros",

poème symphonique n°40, interprété par le Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam, sous la

direction de Semyon Bychkov. Voici des photos de Semyon Bychkov et du Royal Concertgebouw,

très nombreux, avec beaucoup de cuivres qui faisaient sonner magnifiquement la musique de Strauss.

Semyon Bichkov et une partie du Royal Concertgebouw Orchestra

Semyon Bichkov et une partie du Royal Concertgebouw Orchestra

Ce poème symphonique de Strauss a été créé en 1898, c'est le dernier poème symphonique du compositeur

avant qu'il aborde l'opéra. Il comprend six mouvements enchaînés: le héros, ses adversaires, sa compagne,

sa bataille, ses oeuvres de paix, son accomplissement... Les musicologues semblent penser que le héros est

Strauss lui-même, et qu'il s'agit d'une autobiographie musicale. J'ai aimé l'ampleur de l'oeuvre,la très belle partie de

violon solo jouée par Vesko Eschkenazy, premier violon, l'intervention des trois trompettes depuis les

coulisses, la puissance des cuivres, l'énergie du chef, la synergie des cordes, les quelques notes veloutées

des harpes, ici et là... La conclusion de l'oeuvre rappelait harmoniquement Also sprach Zarathoustra.

Le chef congratule le premier violon

Le chef congratule le premier violon

L'orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam est l'un des meilleurs orchestres du monde.

Il sera dirigé la saison prochaine par Daniele Gatti, qui dirige actuellement l'orchestre national de France.

Semyon Bychkov, qui est d'origine russe, a dirigé tant d'orchestre fameux que je ne me lancerai pas

dans leur évocation, en faisant une exception pour l'Orchestre de Paris, qui est partenaire de la Philharmonie,

qu'il dirigea de 1989 à 1998. Ce fut une très beau concert, dont la première partie m'a manqué...

D'autant plus que j'aime beaucoup le concerto " l'Empereur" de Beethoven!

Et voici les cuivres, les bois, et les percussions!

Et voici les cuivres, les bois, et les percussions!

Au retour, le RER B ne dépassait pas Denfert en direction du sud (avait-il encore son encombrante voiture?), ce fut un retour

en métro et bus depuis le fond du 19è arrondissement... mais plus rapide qu'à l'aller, heureusement.

 

Sylvie, blogmestre

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