7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 12:22

Hier soir 6 novembre, après être allée voir mes parents enfermés en clinique à l'insu de leur plein gré

et du mien, j'ai assisté à un spectacle de danse contemporaine donné par le chorégraphe japonais

Saburo Teshigawara au Théâtre des Champs Elysées. Le spectacle s'appelle « Mirror and music »,

j'en avais vu un extrait vidéo sympathique, et avais pensé qu'un peu de danse adoucirait l'ambiance.

Billet du spectacle Mirror and music

Billet du spectacle Mirror and music

J'étais placée au deuxième rang de côté, mais ai été replacée plus au centre, à une place d'où je voyais

parfaitement la scène, le théâtre n'étant pas plein. J'aime beaucoup ce théâtre, il est très beau, j'aurais

aimé le connaître quand il a ouvert ses portes, à la Belle Epoque... Au deuxième balcon, les sièges

sont standard, mais plus bas, il y a de vrais fauteuils et de vraies chaises. J'imagine des dames

en robe longue avec tournure, et des messieurs en frac et haut de forme, venant au spectacle.

Voici une photo des fresques et bas-reliefs, orgue, qui surmontent la scène :

 

Décoration du théâtre au dessus de la scène

Décoration du théâtre au dessus de la scène

Voici une photo de la salle actuelle vue du deuxième balcon:

Théâtre des Champs-Elysées, vu du deuxième balcon

Théâtre des Champs-Elysées, vu du deuxième balcon

Mais quand le spectacle commence, on pense plutôt à Metropolis qu'à l'élégante société de mes

évocations... Ouverture sur deux silhouettes encapuchonnées dans le noir, éclairées par pinceau

lumineux stroboscopique, sur vacarme épouvantable de type soufflerie géante. D'autre silhouettes

apparaissent qui s'animent progressivement, le bruit violent continue, on reste dans l'industriel, une

chaîne de production peut-être ? Une sorte de gros triton rampe sur le sol sur une planche à roulettes...

Brusquement, cassure. Musique de chambre baroque, clavecin et violon, puis viole et flûte, puis

violoncelle. Les danseurs et danseuses ont baissé le capuchon et changé de costumes, ils tournoient

et font des arabesques avec leurs bras, répétitivement. Suit un plan où cinq d'entre eux sont au sol sur

des plans inclinés, comme désarticulés, éclairés alternativement. Puis il sont debout et agitent les

bras verticalement, l'éclairage ne laisse voir que les chairs, ils sautent d'un pied sur l'autre pendant

très longtemps, puis s'écroulent. Retour de l'ambiance industrielle, on est passé de la soufflerie au

bruit de turbines type décollage d'avion. Les corps sont éclairés par des pinceaux de lumière

stroboscopique en faisceau, les danseurs se déplacent derrière, un très beau choeur double se fait

entendre, lent et envoûtant. Les sautillements des danseurs d'un pied sur l'autre ont repris,

jusqu'à épuisement des corps, qui disparaissent dans le noir au fond de la scène.

 

Les spectateurs restent un peu interdits, puis applaudissent normalement. Le spectacle a duré une

heure et quart, j'admire le caractère sportif et l'endurance des danseurs. En revanche la démarche

artistique me laisse perplexe. Les moments de grâce provenaient de la musique de chambre, et du

choeur final, emprunts « non-vivants » dont on ne connaîtra ni le nom des œuvres entendues, ni les interprètes...

Une dame à côté de moi dit à son époux récalcitrant « Mais c'est une expérience ! »

 

L'avenue Montaigne est mouillée, pluvieuse et glissante, quand nous ressortons, chacun se dépêche de rentrer

chez soi. Je prends une photo humide des Champs-Elysées avant de descendre l'escalier

assorti de la station de métro Franklin D. Roosevelt...

Sylvie, blogmestre

Les Champs-Elysées en atmosphère nocturne humide

Les Champs-Elysées en atmosphère nocturne humide

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